Au Portugal aussi, les autorités commencent à faire preuve de davantage de fermeté vis-à-vis de l’immigration.
Le 28 octobre, un article du quotidien portugais Público a rapporté que l’Agence portugaise pour l’intégration, la migration et l’asile (AIMA) exigeait désormais un « document notarié » de la part des entreprises embauchant des migrants afin qu’elles en assument la responsabilité.
Ce changement dans les conditions des termes de responsabilité va prendre effet à partir du 4 novembre 2024 : dorénavant, les nombreux entrepreneurs portugais utilisant cette prérogative pour embaucher des étrangers devront faire signer le document par un notaire, un avocat ou un avoué. À défaut, ce document ne sera plus accepté.
Dans un communiqué indiquant la mise en place de ces nouvelles exigences pour mieux responsabiliser les employeurs, l’AIMA précise que le citoyen qui a signé le document sera responsable de tout ce que fera le migrant sous sa tutelle pendant son séjour au Portugal. Une responsabilité qui ira désormais jusqu’à la prise en charge des coûts liés à l’expulsion de l’étranger du pays, si nécessaire.
En pratique, la personne responsable du migrant devra donc payer le voyage de retour vers son pays d’origine et supporter des coûts supplémentaires s’il n’obtient pas de permis de séjour, et sera également coresponsable si le tuteur enfreint la loi.
Au Portugal, c’est en 2007 que le mandat de responsabilité a été créé par la loi sur les étrangers (loi 23/2007). Il a ensuite été modifié en juin 2023, lorsqu’il a été stipulé que le document serait établi conformément à une décision du conseil d’administration de l’AIMA.
Réputé plutôt calme jusqu’à présent, le pays a été en proie à de violentes « émeutes urbaines » la semaine dernière après qu’un individu de nationalité cap-verdienne ait été mortellement blessé par la police dans la banlieue de Lisbonne.
Crédit photo : DR (photo d’illustration)
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4 réponses à “Immigration économique. Au Portugal, les employeurs de migrants devront désormais prendre à leur charge leur éventuelle expulsion”
c’est très pénible cette fenêtre qui demande de s’inscrire à une lettre d’info…..très difficile de la faire disparaîte, ça emp^^eche de lire les artciles correctement
Il vous suffit de vous inscrire (ou pas) à la lettre d’info. Cdlmt
merci je l’ai fait à plusieurs reprises mais cette fenêtre ne veut pas se fenrmer :-(
Ce que fait le Portugal est exemplaire. La responsabilisation économique des acteurs devrait jouer un rôle central dans la lutte contre l’immigration irrégulière. Al Capone est tombé pour des raisons fiscales ! Les profiteurs de l’immigration devaient assumer les conséquences économiques de leur comportement. On nous serine que « l’immigration est nécessaire à l’économie ». Or on désigne par là les immigrés qui acceptent des salaires de misère pour vider les poubelles ou livrer des plats cuisinés. Elle n’est « nécessaire » que pour des patrons sans scrupules, au sein d’une économie marginale qui, elle, n’a rien de nécessaire. Si l’on parle d’économie dans son ensemble, il faut tenir compte de toutes les externalités : pour un immigré « nécessaire » à une entreprise, il y en a peut-être dix qui coûtent à l’ensemble de la société. Ceux qui bénéficient de l’immigration devraient en supporter tous les coûts, et même de manière plus générale, ceux qui contribuent à l’immigration devraient assumer une solidarité avec les immigrés. Les associations qui les font venir devaient supporter le coût non seulement de leur « sauvetage » en mer mais l’ensemble des coûts qui en résultent en aval.