Le lundi 28 octobre au matin, des inscriptions taguées et des jets de peinture ont été découverts sur les murs du bâtiment administratif de l’hôpital de Carhaix. Les messages, visant la direction de l’hôpital, témoignent de l’exaspération croissante autour de la régulation des urgences et de la gestion de cet établissement de santé. Cette action, revendiquée par un groupe se faisant appeler « action-hôpital-carhaix », fait écho à la mobilisation populaire pour la réouverture complète des urgences de l’hôpital.
Des tags révélateurs d’une colère montante
Les tags apposés sur le bâtiment affichent des messages explicites : « Re zo re » (Trop, c’est trop) et « Casse sanitaire, direction complice », accompagnés de jets de peinture qui ont rendu l’entrée principale inaccessible. Ce cri de révolte traduit le sentiment d’abandon ressenti par une partie de la population, qui voit dans ces inscriptions un symbole de leur lutte pour un accès égalitaire aux soins.
Peu avant 3 heures du matin, un e-mail anonyme a été envoyé à la presse, revendiquant cette action « contre la direction du CHU Brest-Carhaix sur le site de Carhaix ». Cet acte s’inscrit dans un contexte tendu, où des milliers de manifestants s’étaient déjà mobilisés récemment pour réclamer la réouverture 24 heures sur 24 des urgences de Carhaix.
Suite aux dégradations, la préfecture du Finistère et l’Agence régionale de santé (ARS) ont condamné fermement cet acte. Dans un communiqué, le préfet Alain Espinasse et la direction de l’ARS ont dénoncé une action « inacceptable » qui montre un « mépris pour les professionnels de santé ». Ils ont également exprimé leur soutien aux équipes médicales et réitéré l’importance de la responsabilité collective face aux défis de la santé publique.
Le mouvement « Karaez Résistance », qui milite activement pour la défense de l’hôpital de Carhaix, s’oppose à la régulation des urgences instaurée depuis l’été 2023, une mesure qui a réduit l’accès aux soins d’urgence pour la population locale. Cette situation a engendré des frustrations, exacerbées par l’absence de solutions concrètes lors de la dernière réunion en préfecture, le 16 octobre, qui n’a pas permis de fixer de date pour la réouverture des urgences.
Matthieu Guillemot, porte-parole du comité de vigilance de l’hôpital, a exprimé sa compréhension face à cette action, tout en précisant qu’elle n’émane pas de son organisation.
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Une réponse à “« Re Zo Re » (Trop c’est trop !). Le bâtiment administratif de l’hôpital de Carhaix tagué”
Merci à Md Bachelot qui a mis en place les ARS! avec tous les vieux croutons de médecins qui dirigent, il y a de moins en moins de médecins et de plus en plus d’administratifs pour fliquer les soignants ! ou est l’horreur ! les ARS coutent plus d’un milliards par an pour détruire la santé, ce sont les fossoyeurs de la santé avec Manu aux commandes !