Un nouveau chapitre du transport ferroviaire pourrait s’ouvrir en France avec Proxima, une compagnie privée qui lancera ses premiers TGV sur les lignes à grande vitesse reliant Paris à Nantes, Rennes et Bordeaux en 2028. En profitant de l’ouverture du secteur à la concurrence, Proxima se positionne comme une alternative au transport de la SNCF, avec des services modulaires et des tarifs potentiellement plus compétitifs, notamment en matière de confort et de flexibilité.
Un investissement ambitieux
Proxima, dirigée par Rachel Picard, ancienne directrice générale de Voyages SNCF, et Tim Jackson, spécialiste du transport, a obtenu une levée de fonds exceptionnelle d’un milliard d’euros. Ce capital a permis la commande de douze rames de TGV Avelia Horizon à Alstom, des trains à deux niveaux qui consomment 30 % d’énergie en moins que les modèles actuels.
Selon CNews, Alstom sera également en charge de la maintenance des rames pour une durée de 15 ans, renforçant ainsi l’aspect durable du projet. Ces TGV offriront une capacité élevée, avec jusqu’à 740 passagers par rame, et une modularité inédite permettant d’adapter le nombre de voitures en fonction de la demande.
Quel impact pour les usagers et la SNCF ?
L’Autorité de régulation des transports estime que la concurrence pourrait engendrer une baisse des prix de 10 % à l’instar des marchés ouverts en Espagne et en Italie. Cependant, Rachel Picard a précisé sur France Inter à propos de Proxima que « ce ne sera pas des TGV low cost, ni du haut de gamme. On sera au milieu. Plus petits que la SNCF donc plus agiles ».
Cette concurrence devrait bénéficier aux voyageurs en augmentant les options de transport sur les axes saturés. La demande est forte dans l’Ouest de la France, où, selon Ouest-France, certains usagers restent souvent « à quai faute de places disponibles ». Cela devrait également encourager la SNCF à renforcer ses propres offres, comme en témoigne son projet de proposer 600 000 places supplémentaires dès 2026.
Une vision de transport tournée vers l’avenir ?
Avec des aménagements potentiels comme des espaces de co-working et des services de restauration modernisés, Proxima souhaite enrichir l’expérience à bord pour attirer une clientèle diversifiée. Les infrastructures se mettront en place progressivement, avec des essais dès 2026 et une commercialisation prévue pour 2028. De plus, l’entreprise anticipe une création d’emplois à Nantes, Rennes, et Angers, renforçant ainsi son engagement régional.
L’arrivée de Proxima pourrait ainsi redéfinir le transport ferroviaire dans l’Ouest de la France en offrant plus de flexibilité et d’alternatives à la SNCF, qui pourrait donc connaître la fin de son monopole.
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4 réponses à “Transport. Bientôt des TGV privés pour concurrencer la SNCF en Bretagne ?”
Ce n’est pas trop tot !
Hélas, cela ne changera rien en ce qui concerne le manque de voie ferrée rapide entre Le Mans et Nantes. Merci Jean-Marc Ayrault !
De même, le trajet Massy-aéroport CDG restera sinueux, lent, chaotique avec, en sus, la priorité des RER sur les TGV !
Une toute petite chose m’interpelle et m’inquiète dans ces manœuvres « financières », et à l’instar de tous ces opérateurs téléphoniques/internet qui ont vus le jour lorsque les lignes France Télécom ont été ouvertes à la concurrence, et lorsqu’il y avait une panne, seul France Télécom restait « propriétaire » des lignes, et intervenait quand bon lui semblait pour les clients d’autres opérateurs que Orange.
Lorsque le réseau ferré « Grande Vitesse » présentera des défaillances, qui réparera ?
On a pu observer chez nos voisins britanniques les effets de ces « partitions », et leurs conséquences avec les accidents nombreux et récurrents sur leurs lignes ferroviaires… sans responsables identifiables.
si c’est comme pour l’électricité cela va augmenter les factures