Rennes. Maurepas, théâtre d’une guerre des gangs sous fond de narcotrafic – des CRS en renfort, mais le problème est ailleurs

Ce week-end, le quartier de Maurepas, à Rennes, a été plongé dans une violence inouïe, symbolisée par des tirs nourris et un enfant de cinq ans grièvement blessé par balle à quelques kilomètres de là. Face à l’escalade de la violence, le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a annoncé l’envoi de la compagnie CRS 82 pour rétablir l’ordre. Cependant, cet envoi ressemble davantage à une manœuvre de communication qu’à une solution durable. En effet, sans un renforcement du système judiciaire et carcéral, l’arrivée de CRS n’aura qu’un effet temporaire, et c’est aussi sur les consommateurs de drogue que devrait reposer une partie de la responsabilité dans ce drame.

Un week-end de terreur à Maurepas

Après les fusillades de samedi matin, et le règlement de compte (à Pacé) de samedi soir lié à cette fusillade, ce dimanche matin, de nouveaux coups de feu ont été entendus près de la station de métro Gros-Chêne, soulignant l’ampleur de l’insécurité. Un impact de balle a même été relevé sur la porte d’un immeuble de l’allée de Brno, où les habitants vivent dans la peur et l’incertitude face à ces règlements de compte sanglants.

En réaction à la situation explosive, Bruno Retailleau a dépêché la CRS 82, spécialisée dans les violences urbaines et la lutte contre le trafic de drogue. Toutefois, comme l’a souligné Frédéric Gallet, secrétaire régional du syndicat Alliance Ouest, cette présence ne durera que quelques jours, et les bandes reprendront leur contrôle dès le départ des forces de l’ordre.

La réalité est que le maintien de l’ordre dans les quartiers gangrenés par le trafic de stupéfiants requiert bien plus que des déploiements ponctuels. La réponse à cette violence doit inclure une justice ferme et un système carcéral apte à sanctionner durablement les fauteurs de troubles. Envoyer des CRS pour quelques jours, sans suivi judiciaire rigoureux ni moyens de répression supplémentaires, équivaut à masquer le problème sans jamais le résoudre.

Une responsabilité partagée avec les consommateurs

Au-delà des affrontements entre bandes rivales, une autre question dérangeante demeure : celle de la responsabilité des consommateurs de drogue. En entretenant la demande, ils sont indirectement complices de cette violence qui ensanglante les quartiers populaires. Le drame de ce week-end, qui a coûté à un enfant de cinq ans sa sécurité et peut-être sa vie, n’est pas seulement l’affaire des trafiquants et des dealers. Chaque consommateur doit prendre conscience du sang versé pour chaque dose consommée, pour chaque transaction anodine qui finance et alimente ce commerce mortifère.

Le ministre de l’Intérieur a parlé de « gangrène du narcotrafic » et a promis une guerre totale contre les « narcoracailles » qui contrôlent des zones comme Maurepas. Cependant, pour que cette guerre soit effective, elle doit impliquer un renforcement des sanctions judiciaires et pénales lourdes et systématiques.

Sans une réponse coordonnée et durable, l’envoi des CRS ne fera que repousser l’inévitable retour des affrontements. Il est temps d’agir en profondeur, pour que le quartier de Maurepas ne soit plus un champ de bataille où les plus vulnérables paient le prix du narcotrafic.

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3 réponses à “Rennes. Maurepas, théâtre d’une guerre des gangs sous fond de narcotrafic – des CRS en renfort, mais le problème est ailleurs”

  1. Prétet Yvette dit :

    Samedi un enfant de cinq ans a été tué suite  »à la guerre des gangs »…comme à Grenoble où un mineur de 15 ans a, aussi, été tué.. ces deux villes ont un maire  »de gauche » qui se moque pas mal de la sécurité des Français…ce qu’il désire c’est d’être  »élu » et  »réélu » grâce aux votes des musulmans qu’il a fait entrer dans  »sa » ville!…

  2. Shoupi dit :

    Eh oui …
    Grenoble, rennes, bordeaux, nantes, brest, strasbourg, etc, etc
    Les memes causes produisent les memes effets.
    Neanmoins, les maires de ces villes ont ete elus, il n’ont pas pris le pouvoir.
    Commencez par vous prendre en charge et arrêtez d’ecouter les vieilles lunes de la gauchiasse ….

  3. kaélig dit :

    Voilà le résultat de 47 ans de « Vivre Ensemble » à la sauce socialiste dont Edmond Hervé de 1977 à 2008, Delaveau de 2008 à 2014, et la Carmélite Nathalie Aperré louant en 2022 le score de 60 % à la Nupes à Rennes ! De plus en plus haut, de plus en plus fort !
    Et dire qu’entre 1968 et 1978, je m’emm… à Rennes tellement c’était calme.

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