En 2024, la durée moyenne d’attente aux urgences du CHU de Nantes a augmenté de manière significative, atteignant 8,3 heures. Cette hausse représente une augmentation de 33 % par rapport à 2019, où le temps moyen était de 6,3 heures. Ces chiffres ont été dévoilés lors d’une réunion du conseil de surveillance de l’hôpital, soulignant les défis croissants auxquels font face les services d’urgence, notamment en raison de la saturation des capacités hospitalières.
Une situation tendue malgré un flux de patients relativement stable
Selon un rapport interne de l’hôpital, la principale difficulté rencontrée par les urgences ne réside pas dans une augmentation massive du nombre de patients, mais plutôt dans l’allongement des délais de prise en charge. Les experts du secteur estiment que cette tendance est liée à la complexité croissante des cas traités. En effet, de nombreux patients retardent leur visite à l’hôpital en raison des difficultés d’accès aux soins, ce qui aggrave leur état de santé lorsqu’ils arrivent finalement aux urgences.
Autrefois, les urgences recevaient un large éventail de patients, y compris des cas moins graves, souvent traités rapidement. Cependant, aujourd’hui, ces patients sont fréquemment réorientés vers d’autres services ou préfèrent éviter les urgences. En conséquence, les équipes soignantes sont confrontées à des situations plus critiques et plus lourdes à gérer. Le manque de lits disponibles dans les autres services hospitaliers contribue à cette surcharge, les patients étant souvent contraints d’attendre de longues heures sur des brancards avant de pouvoir être hospitalisés.
Des pathologies plus graves et un besoin croissant de lits
Les organisations syndicales signalent que de plus en plus de patients arrivent dans un état de santé très détérioré, souvent avec des pathologies multiples nécessitant des soins complexes. Ce phénomène augmente la pression sur les urgences et allonge la durée de séjour des patients dans le service. Chaque jour, environ 40 patients nécessitent une hospitalisation à l’issue de leur passage aux urgences, pour une durée moyenne de trois jours. Bien que des efforts aient été faits avec l’ajout de nouveaux lits ces derniers mois, les professionnels de la santé estiment que le nombre actuel reste largement insuffisant pour faire face à la demande croissante.
Pour tenter de désengorger les urgences, certaines solutions provisoires ont été mises en place, notamment en transférant des lits disponibles dans d’autres services de l’hôpital. Cependant, cette approche déplace simplement le problème d’un service à un autre, affectant ainsi la prise en charge des patients nécessitant des soins dans d’autres départements, comme la médecine ou la chirurgie. Cette gestion temporaire ne fait que repousser les difficultés à plus tard.
Les acteurs du secteur hospitalier dénoncent un désengagement progressif de l’État dans le soutien au système de santé public, notamment en ce qui concerne le financement des lits hospitaliers et des services spécialisés comme la pédopsychiatrie. Ils soulignent que la population continue de croître et de vieillir, ce qui augmente les besoins en soins hospitaliers. Cette situation, loin d’être unique à Nantes, est exacerbée par les fermetures temporaires des urgences dans d’autres hôpitaux de la région, entraînant une augmentation du nombre de patients dirigés vers le CHU de Nantes.
Face à ces défis, l’hôpital travaille actuellement sur un plan d’action pour améliorer la gestion des urgences. Parmi les mesures envisagées, le développement de l’hospitalisation à domicile est une piste qui pourrait permettre de libérer des lits et d’alléger la pression sur les services d’urgence. Les détails de ce plan devraient être communiqués prochainement à la presse, dans l’espoir de trouver des solutions durables à cette situation préoccupante.
Il va se passer un drame quelque par un jour dans le secteur hospitalier français, des réactions en chaine, et là…les responsables de cette tiers mondisation à marche forcée devront rendre des comptes à la population.
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2 réponses à “Nantes : la durée moyenne aux urgences du CHU augmente de 33 % en cinq ans”
Ce fameux flux, serait pas l’électorat LFI ?
salopiauds de malades qui viennent aux urgences hors des horaires attendus