Le radon, gaz radioactif d’origine naturelle, représente un danger méconnu mais bien réel. Inodore et invisible, il peut s’infiltrer dans les habitations et s’accumuler, exposant ainsi les résidents à des risques sanitaires importants. Selon le magazine Vies de famille, environ 10 % des cancers du poumon en France sont dus à une exposition prolongée à ce gaz, qui cause près de 3 000 décès annuels dans le pays. Ce gaz provient de la désintégration de l’uranium contenu dans le sous-sol, notamment dans des régions spécifiques comme la Bretagne, le Massif central et les Vosges. Ce phénomène devient donc un enjeu de santé publique crucial dans les zones où la concentration en radon est particulièrement élevée.
Mesurer et limiter l’exposition au radon
La première étape pour prévenir les dangers du radon consiste à mesurer la concentration de ce gaz dans les logements situés dans des zones à risque. Il existe des dosimètres disponibles auprès de laboratoires spécialisés pour réaliser ces mesures de manière fiable. Ces détecteurs, placés dans les habitations pendant plusieurs semaines, permettent d’évaluer précisément le niveau de radon. Si le niveau de radon est inférieur à 300 Bq/m³, des actions préventives simples, comme l’aération quotidienne, l’entretien des systèmes de ventilation et le colmatage des fissures dans les murs, suffisent souvent à limiter les risques. Cependant, au-delà de ce seuil, des actions plus lourdes deviennent nécessaires. Parmi les mesures recommandées, on trouve le renforcement de l’étanchéité du bâtiment, l’installation de systèmes de ventilation spécifiques ou encore l’adaptation des systèmes de chauffage.
Les autorités sanitaires, dont l’IRSN (Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire), insistent sur l’importance de ces mesures, notamment pour les logements situés dans des zones géographiques particulièrement exposées. Le Code de l’environnement impose également aux propriétaires de logements dans les zones concernées d’informer les futurs acquéreurs des risques liés au radon. Cette obligation vise à renforcer la prévention en incitant à la prise de conscience de ce danger invisible.
Le cas de la Bretagne : un foyer de risques élevés
La Bretagne, notamment les Côtes d’Armor ou encore le pays de Rennes, est une région particulièrement concernée par le radon en raison de son sous-sol granitique. Selon le site de la Maison de la Consommation et de l’Environnement de Rennes, une étude a révélé que certaines habitations bretonnes dépassaient les seuils de concentration critique, parfois bien au-delà des recommandations sanitaires. Le radon s’infiltre dans les maisons par les fissures des fondations ou des murs, ou encore via les sous-sols mal isolés. Cette accumulation est d’autant plus préoccupante que certaines constructions anciennes de la région ne sont pas toujours adaptées aux normes de ventilation actuelles.
Les autorités locales, conscientes de cet enjeu de santé publique, ont mis en place des campagnes de prévention et d’information pour sensibiliser les habitants aux risques. Des kits de mesure du radon sont régulièrement distribués aux habitants des zones les plus touchées, et des conseils sur les travaux à entreprendre pour réduire les concentrations de radon dans les logements sont prodigués.
Dans les Côtes d’Armor, comme le souligne pour sa part le journal local Le Penthièvre, « quasiment tout le département » se trouve en zone à risque. En expliquant par ailleurs que « les personnes les plus exposées aux risques de cancers du poumon provoqués par le radon sont les fumeurs ou les anciens fumeurs. La fragilité des enfants et jeunes enfants est également à prendre en compte ».
Prévenir un danger durable
La prise de conscience des risques liés au radon est primordiale pour garantir la sécurité des logements dans les régions à forte concentration. Ce gaz, bien que naturel, nécessite une vigilance particulière. La mesure du radon, associée à des actions correctives adaptées, permet de réduire considérablement les risques.
Il est donc essentiel de procéder à des diagnostics réguliers et de mettre en place des mesures adaptées pour limiter les effets nocifs de ce gaz radioactif. Si le radon reste invisible, ses conséquences pour la santé sont bien réelles et peuvent être graves, d’où l’importance d’une vigilance continue dans les zones à risque.
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3 réponses à “Santé. Le radon dans les logements : un danger invisible à surveiller”
des matériaux comme le granit contiennent du radon,une fois la maison construite des émanations peuvent se produire, c’est un matériaux très beau utilisé en Bretagne mais souvent mauvais pour les habitants.
Et l’incidence des « vides sanitaires » de quelques dizaines de cm, aérés, sous les dalles de rdc des maisons ndividuelles ?
Exact, le granit produit environ 1000 Bq/kg. Cella dit, les pommes de terre c’est 120 Bq/kg, ça fait réfléchir les gros mangeurs de frittes « une fois ».