La crise du logement en France devient de plus en plus alarmante, avec des difficultés croissantes pour de nombreux citoyens à accéder à un logement décent. Un sondage exclusif de l’IFOP pour Hexagone, publié dans le Figaro ce 21 octobre 2024, met en lumière cette réalité, ainsi que des tensions autour du logement social.
Difficulté d’accès au logement : une situation financièrement tendue
Selon le sondage de l’IFOP, 82 % des Français jugent difficile l’accès au logement aujourd’hui, en raison principalement des prix élevés des loyers (95 %) et du coût d’achat des logements (93 %). Cette réalité est particulièrement prononcée dans les grandes villes où la demande dépasse largement l’offre, exacerbée par la hausse des prix de l’immobilier qui, entre 2015 et 2022, a grimpé de 33 % pour les logements neufs et de 24 % pour les logements anciens.
Le sondage met également en avant que 37 % des ménages consacrent plus de 40 % de leurs revenus au logement, une part bien supérieure aux 33 % recommandés. Cette situation concerne tout particulièrement les ménages modestes, les ouvriers et les habitants des zones urbaines, où la pression immobilière est la plus forte.
L’enquête IFOP met également en lumière un paradoxe : bien que 71 % des Français se déclarent favorables à la construction de nouveaux logements sociaux, 44 % refusent l’idée que ces logements soient implantés dans leur propre quartier. Ce refus est particulièrement marqué chez les jeunes adultes et les propriétaires, ce qui illustre une fracture sociale grandissante.
Conditions de logement : une satisfaction contrastée
Malgré ces difficultés d’accès, les conditions de logement en France sont globalement satisfaisantes. Selon le rapport, 85 % des Français se disent satisfaits de leur logement, et 50 % estiment même que leur habitat actuel est meilleur que celui de leur enfance. De plus, la surface occupée par personne a augmenté de 30 % depuis les années 1980, un indicateur positif en termes de confort de vie.
Face à cette crise, les experts s’accordent sur la nécessité de construire davantage de logements pour répondre à la demande croissante, en particulier dans les zones urbaines. Cependant, la construction de nouveaux logements est au plus bas depuis deux décennies, avec seulement 298 000 mises en chantier en 2023, loin des 450 000 unités nécessaires estimées par la Fédération des Promoteurs Immobiliers.
La hausse des taux d’intérêt, qui dépasse désormais 4 %, complique encore davantage l’accès à la propriété, en particulier pour les jeunes générations. L’accès au crédit devient de plus en plus difficile, tandis que le vieillissement des baby-boomers ne suffira pas à compenser le manque de logements disponibles dans les zones tendues.
La crise du logement en France est à la fois une crise d’accès et une crise de répartition des ressources. Bien que la qualité des logements se soit améliorée, les inégalités d’accès continuent de se creuser, exigeant des solutions à long terme pour rééquilibrer le marché immobilier et garantir à chacun un toit décent.
Outre cette crise du logement, la question qui se pose est aussi celle de la protection des autochtones, face à la pression extérieure : en Bretagne aujourd’hui, aucune loi ne protège les autochtones à la fois en matière de logement social (préférence régionale au logement) comme en matière d’accession à la propriété. La question devrait pourtant se poser sur tout le territoire, afin de permettre à la jeunesse de vivre, de travailler et de se loger au pays, sur la terre de ses ancêtres.
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3 réponses à “Crise du logement en France : une situation préoccupante malgré des conditions de vie satisfaisantes”
Quand on fait venir trop d’étrangers…..ne pas venir pleurer en suite des effets .
De plus de moins en moins de français veulent vivre avec eux
Que l’on commence par réglementer plus sévèrement les RBnB , deux logements louer longue durée pour un RBnB , revoir également le taux d’imposition a la hausse pour le logement RBnB, cela écrémera déjà le marché des spéculateurs qui achètent a tour de bras les logements vident pour en faire des RBnB , qui les confient après a des conciergeries pour allez vivre tranquillement au soleil sans rien foutre.
« Bien que la qualité des logements se soit améliorée,… »
Oui, sur le plan isolation thermique…Pour le reste, c’est discutable avec des procédés beaucoup moins durables: Enduits et peintures organiques, relevés d’étanchéité bricolés (couvertines, profilés métalliques, silicone…), toitures terrasses sujettes aux dégâts des eaux (3 fois moins chères qu’une toiture pentue ardoises, tuiles ou zinc…), cloisons intérieures plâtrede 13 mm fragiles…