Un conflit concernant l’introduction d’athlètes transgenres dans les équipes féminines fait de nouveau surface aux États-Unis. Cette fois, ce sont des joueuses de volley-ball de l’Université du Nevada, à Reno, qui ont exprimé leur refus de participer à un match contre l’équipe de San Jose State en raison de la présence d’un joueur homme, Blaire Fleming, qui s’identifie aujourd’hui comme femme. Ce refus a été largement soutenu par le gouverneur du Nevada, Joe Lombardo, qui a déclaré le 15 octobre dernier son soutien aux athlètes concernées.
Les raisons du boycott
Les joueuses de l’équipe féminine de l’Université du Nevada ont annoncé qu’elles seraient prêtes à disputer le match seulement si la rencontre était réservée aux athlètes biologiquement féminines. En réponse, l’administration de l’université a précisé qu’elle entendait maintenir le match tel qu’initialement prévu, soulignant que la Constitution et les lois de l’État garantissent l’égalité des droits.
Le gouverneur Lombardo a néanmoins salué la décision des athlètes en affirmant : « Aucun athlète étudiant ne devrait être contraint de jouer dans des conditions où il ne se sent pas en sécurité. » Cette prise de position rejoint celles d’autres responsables politiques, notamment le lieutenant-gouverneur du Nevada, Stavros Anthony, qui a également exprimé son soutien au boycott. Le match est programmé pour le 26 octobre, mais il est confirmé qu’aucune sanction ne sera prise contre les joueuses qui choisiraient de ne pas participer.
Un phénomène national de boycott
La décision de ces athlètes de Nevada n’est pas un cas isolé : plusieurs équipes de volley-ball universitaire dans l’ouest des États-Unis ont également boycotté les rencontres contre San Jose State pour des raisons similaires. Les gouverneurs de l’Idaho, de l’Utah et du Wyoming ont exprimé leur soutien à leurs équipes respectives. Le gouverneur de l’Idaho, Brad Little, a notamment salué la décision de l’équipe de Boise State de suivre l’esprit de son décret « Defending Women’s Sports Act », visant à préserver l’équité et la sécurité dans le sport féminin.
Ce débat a pris une tournure juridique avec le dépôt d’une plainte fédérale contre des entités et des individus, dont la National Collegiate Athletics Association (NCAA), qui a modifié ses règles en 2022 pour autoriser les athlètes transgenres à participer dans les équipes correspondant à leur identité de genre. Selon cette plainte, Fleming aurait informé une coéquipière de son sexe de naissance, une information que les responsables de San Jose State auraient interdit de divulguer à l’extérieur de l’équipe sous peine de « représailles ».
Le sujet de la participation des athlètes transgenres dans les compétitions féminines continue de diviser : en cause notamment les risques potentiels pour la sécurité des joueuses et l’équité des compétitions. Nous sommes en plein vol au dessus d’un nid de coucous.
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2 réponses à “Transgenrisme. Polémique dans le volley-ball universitaire aux USA : des joueuses de l’Université du Nevada boycottent un match face à San Jose State”
Elles ont raisons , ces boycott devrait dans ce type de situations être systématiques. Hommes tu es , et homme tu resteras .
Mais où sont les femministes???