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Quand des transactivistes appellent au meurtre et à l’agression de dissidents (et notamment de Marguerite Stern et Dora Moutot) sur un site Antifa

Un article récemment publié sur le site Paris Luttes info le 14 octobre, expose un appel explicite à la violence contre des figures critiques du militantisme trans, notamment Dora Moutot et Marguerite Stern, qualifiées de « transphobes » et assimilées à des fascistes. Dans un texte virulent, les auteurs revendiquent non seulement des actions violentes pour empêcher les dissidents de s’exprimer en public mais expriment également des intentions de nuire, utilisant un vocabulaire sans ambiguïté sur leur volonté de s’opposer « physiquement et violemment à leur existence toute entière ».

Un appel à la violence organisé

Les événements mentionnés ont eu lieu à Paris, lorsque des militants antifas ont tenté de s’introduire à une journée de dédicaces organisée par les éditions Magnus (qui éditent Stern et Moutot) d’abord dans une salle (annulée au dernier moment) puis sur une péniche. L’intervention de la police, avec un déploiement important de la BRAV-M, a mené à l’interpellation de 63 personnes. Les transactivistes présents portaient des « matraques télescopiques, des fumigènes, des mortiers d’artifice et des œufs de peinture ». Certains, selon les propres mots de l’article, « auraient coulé la péniche et tous ses fascistes avec si [ils] en avaient eu l’occasion ».

Cet appel explicite à la violence montre un glissement radical dans les méthodes de certains mouvements transactivistes. Loin d’une simple manifestation, ces militants affirment se détourner des « modes pacifiques d’organisation » pour adopter une stratégie de confrontation violente. Le texte ajoute : « Que les bisounours se tiennent sages si iels le veulent, certaines d’entre nous auraient coulé la péniche et tous ses fafs avec si nous en avions eu l’occasion ».

Cibles et justification de la violence

Les figures de Stern et Moutot, toutes deux critiques de la théorie du genre et de la GPA, sont désignées comme des ennemies à abattre. Les auteurs soulignent leur rejet de toute forme de débat avec ces « transphobes » et affirment que « la peur [doit] s’installe[r] durablement dans leur camp et dans leurs têtes ». Les auteurs de l’article revendiquent une « violence politique » à travers un discours qui refuse la coexistence pacifique. « Nous ne voulons voir des fachos qu’en train de courir, apeurés de ce que nous leur ferons si nous les rattrapons », ajoute le texte, incitant clairement à l’intimidation et aux violences physiques.

Cet article marque un tournant dans le discours transactiviste. Loin des débats sur la reconnaissance des droits, il expose une idéologie de la « haine justifiée » où la violence devient un outil d’affirmation identitaire. Le texte accuse également d’autres organisations de la gauche LGBTI+ d’inaction et d’opportunisme, les qualifiant de « pacificateurs » et de « bisounours » qui seraient complaisants avec les « transphobes ».

La position radicale d’ « une bande armée de travelos qui voulaient en découdre »

Le texte signé « une bande armée de travelos qui voulaient en découdre » adopte un ton de rejet absolu envers les systèmes institutionnels et médiatiques, critiquant la couverture des médias, tels que Streetpress et Mediapart, qui auraient tenté d’adoucir l’image de cette manifestation. Les militants, eux, revendiquent une « complicité insurrectionnelle » et rejettent toute forme de dialogue ou de médiation. Ils rappellent leur participation aux actions violentes lors de conférences antérieures, notamment celle de mai devant l’Université Paris II Assas, où le slogan scandé était : « Une TERF, une balle, justice sociale ».

Pour ces militants, la violence n’est pas un simple moyen d’action, mais un outil d’affirmation identitaire et idéologique. « Nous sommes violentes car nous sommes trans. Nous sommes violentes car nous sommes des femmes. Nous sommes violentes car nous sommes anarchistes », peut-on lire, marquant un rejet explicite de la non-violence.

Un climat préoccupant

Ces appels à la violence soulignent une radicalisation inquiétante au sein de certains mouvements transactivistes, où la dissidence est perçue comme un ennemi à éliminer. Ce discours marque une rupture avec les principes démocratiques et la liberté d’expression, s’opposant à l’idée même d’un débat d’idées.

L’appel ouvert à la violence et aux représailles physiques fait peser une menace sur les voix critiques, en particulier celles qui s’opposent à la GPA et aux politiques transactivistes. La radicalisation de certains groupes appelle à une vigilance accrue face à la montée des discours extrémistes. Les autorités vont-elles laisser faire, ou bien, enfin, signifier la fin de la fête pour des petits groupes visiblement très mal dans leurs peaux et dans leurs têtes (malades ?), et qui ne représentent personne ?

Crédit photo : DR
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