Les dernières évaluations de l’Ifremer apportent une excellente nouvelle pour les pêcheurs et les amateurs de coquilles Saint-Jacques. Les populations de ce précieux mollusque affichent des records d’abondance en baie de Seine et en baie de Saint-Brieuc, à l’aube de la saison de pêche qui a débuté officiellement le 1er octobre en baie de Seine et le 2 octobre en baie de Saint-Brieuc.
Chaque année, l’Ifremer mène deux campagnes pour évaluer les populations de coquilles Saint-Jacques sur les principaux gisements français. En juillet 2024, la baie de Seine a été explorée à bord du navire Côtes de la Manche, tandis qu’en septembre, c’est le Thalia qui a sillonné la baie de Saint-Brieuc. Ces navires font partie de la Flotte océanographique française, opérée par l’Ifremer et sa filiale Genavir.
Baie de Saint-Brieuc : plus de 64 000 tonnes disponibles
À l’ouverture de la saison, la biomasse potentielle de coquilles Saint-Jacques en baie de Saint-Brieuc est estimée à plus de 64 200 tonnes pour les coquilles ayant atteint la taille minimale réglementaire de 102 mm. Avec le passage à une taille minimale de 105 mm pour la saison 2024/2025, la biomasse disponible est évaluée à 58 250 tonnes, soit une augmentation de 5 % par rapport à 2023.
D’ici décembre, grâce à la croissance naturelle des coquilles, les estimations prévoient une quantité pouvant atteindre 78 300 tonnes, établissant un nouveau record sur les 63 dernières années. La biomasse totale, tous âges confondus, dépasse les 94 000 tonnes, en hausse de 3 % par rapport à l’année précédente.
Baie de Seine : une augmentation spectaculaire de 56 %
Entre Barfleur (50) et le cap d’Antifer (76), la baie de Seine connaît également une année exceptionnelle. La biomasse totale disponible pour les coquilles de taille réglementaire (110 mm) est estimée à plus de 137 000 tonnes, marquant une hausse de près de 56 % par rapport à 2023. Il s’agit de la plus forte augmentation annuelle enregistrée en 50 ans.
Cette croissance s’explique par un important reliquat de coquilles de 3 ans et plus non pêchées l’année précédente, représentant un tiers de la biomasse, mais surtout par une abondance remarquable de la nouvelle génération de coquilles de 2 ans, qui constitue 64 % de la biomasse totale.
Les fruits d’une gestion durable
Ces résultats témoignent de l’efficacité des mesures de gestion mises en place ces dernières années. En baie de Seine, l’instauration d’une jachère tournante depuis 2016 a permis une augmentation significative des populations et une répartition homogène entre les zones. En baie de Saint-Brieuc, l’amélioration de la sélectivité des engins de pêche, notamment avec l’utilisation d’anneaux de drague plus grands depuis 2017, et la limitation des dates et horaires de pêche ont contribué à préserver les stocks.
La forte présence de jeunes coquilles d’un an, encore inférieures à la taille minimale réglementaire, est également un indicateur positif. En baie de Seine, cette nouvelle génération atteint la troisième valeur la plus élevée depuis 50 ans, ce qui laisse entrevoir une saison 2025 prometteuse.
Crédit photo : Pixabay (cc)
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Une réponse à “Coquilles Saint-Jacques : une abondance record en baie de Seine et baie de Saint-Brieuc”
A chaque fois le même refrain d’une quantité incroyable de Saint-Jaques mais pour autant, les prix restent très élevés !