Plus ça va, moins ça va ! De sondage en sondage, l’agacement des Français à l’égard des délinquants et criminels étrangers sous OQTF (obligation de quitter le territoire français) est de plus en plus notable.
Samedi 12 octobre, les résultats d’une enquête d’opinion réalisée par l’institut CSA pour CNEWS, le JDD et Europe 1 ont rapporté que plus de huit Français sur 10 (84 %) étaient désormais favorables à l’emprisonnement systématique des étrangers auteurs de crimes et délits sous le coup d’une OQTF, avant leur expulsion.
Sur les quelques 1 010 personnes âgées de plus de 18 ans questionnées les 10 et 11 octobre derniers, 15 % des sondés ont tout de même trouvé qu’il n’était pas nécessaire d’emprisonner systématiquement ces individus.
Aussi faible soit cette proportion, elle interroge tout de même compte tenu des nombreux faits récents en matière d’insécurité ayant impliqué des individus sous OQTF. À commencer par la mort de la jeune Philippine dans le bois de Boulogne le 21 septembre dernier. Il s’avère que le meurtrier présumé de l’étudiante de 19 ans, un dénommé « Taha O. », est un ressortissant marocain, sous OQTF.
Comme l’a rappelé CNews, cet homme âgé de 22 ans a déjà été « condamné pour viol en 2021 et libéré d’un centre de rétention administratif (CRA) quelques semaines auparavant ».
Pour en revenir à l’enquête d’opinion, les hommes se montrent légèrement plus fermes que les femmes : ils sont 85 % à être favorables à cet emprisonnement systématique des délinquants et criminels sous OQTF. Une idée partagée par 83 % de la gente féminine.
On note également des différences dans les réponses en fonction de l’âge des personnes interrogées : si la proposition fait recette chez 88 % des 50 ans et plus, son approbation est inférieure de 10 points chez les moins de 35 ans (78 %).
Quant aux résultats du sondage d’un point de vue socioprofessionnel, et contrairement à des études précédentes, CSP + et CSP – sont tout autant favorables (84 %) à cette mesure sécuritaire.
Enfin, et c’est là aussi un phénomène plutôt inédit, cette perspective de voir les criminels et délinquants sous OQTF être placés derrière les barreaux avant d’être expulsés fait également recette à gauche. Les trois quarts (76 %) des sympathisants socialistes y sont favorables. Tout comme une large majorité des électeurs de La France insoumise (73 %). Une proportion qui tombe à 70 % chez les sympathisants écologistes.
À droite, cette idée fait la quasi-unanimité chez les électeurs du Rassemblement national (97 %) et des Républicains (95 %). 87 % des électeurs de Renaissance (parti de la majorité présidentielle) soutiennent eux aussi la mesure.
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Une réponse à “Immigration. Emprisonner et expulser les délinquant et criminels sous OQTF : 84 % des Français approuvent”
A l’exigence d’expulsion, les bonnes âmes opposent classiquement le refus des pays d’origine de délivrer des laissez-passer consulaires. Elles se gardent bien de noter que c’est contraire à la déclaration universelle des droits de l’homme (art. 13 : « Toute personne a le droit de quitter tout pays, y compris le sien, et de revenir dans son pays).
Mais puisqu’il en est ainsi, l’Organisation des Nations Unies devrait créer des zones d’accueil temporaire pour les personnes que leur pays refuse de laisser revenir — des réfugiés à l’envers, en quelque sorte ; d’ailleurs, leur administration pourrait devenir l’une des missions du Haut commissariat aux réfugiés. Un pays quelconque (au hasard, l’Algérie) aurait peut-être plus de mal à dire non à l’ONU qu’au pays refoulant un de ses ressortissants (au hasard, la France).