Le concours d’innovation Octo’pousse, organisé pour la première fois cette année par l’Ifremer et les partenaires du Pôle Universitaire d’Innovation (PUI) Blue Box, a récompensé deux projets ambitieux pour leur contribution à l’environnement breton. Les lauréats, NANOTRAP et IZALGUE, développent respectivement des solutions pour capturer les nanoplastiques et recycler les algues vertes échouées.
NANOTRAP : une technologie inspirée de la nature pour capturer les nanoplastiques
Le projet NANOTRAP se distingue par son approche unique de piégeage des nanoplastiques en milieu aquatique. Inspiré de procédés naturels, ce « velcro moléculaire » vise à capter des nanoparticules de plastique inférieures à un micron (1 μm) dans les eaux, où ces particules constituent une menace pour la faune marine et les écosystèmes.
Durant les 18 mois d’accompagnement par l’Ifremer, les chercheurs derrière NANOTRAP travaillent au perfectionnement d’un outil capable non seulement de détecter ces minuscules particules, mais aussi d’en évaluer la concentration et d’étudier leurs impacts sur les espèces marines. Bien documentés pour les microplastiques, ces effets restent encore méconnus pour les nanoplastiques, malgré leur impact potentiel sur la croissance et la santé des organismes comme les moules, les huîtres et divers poissons. À long terme, NANOTRAP pourrait être intégré dans des systèmes de filtration des eaux usées ou de pisciculture, contribuant ainsi à réduire la pollution plastique de façon innovante.
En récompense, ce projet bénéficie d’un soutien total de 250 000 €, comprenant un contrat de travail de 18 mois, une enveloppe budgétaire de 60 000 €, l’accès aux équipements de pointe de l’Ifremer et une collaboration étroite avec ses équipes scientifiques.
IZALGUE : transformer les algues vertes en un matériau d’isolation écologique
Le projet IZALGUE, mené par une équipe de jeunes entrepreneurs bretons, entend quant à lui répondre à la problématique environnementale des algues vertes échouées, dont la prolifération ferme régulièrement les plages du Finistère. Ce projet propose de transformer cette ressource en un matériau d’isolation biosourcé, durable et destiné à l’industrie du bâtiment. Une solution doublement bénéfique, car elle contribuerait à dépolluer les côtes tout en produisant un isolant écologique.
Fondé en 2023, IZALGUE s’appuie sur une équipe inspirée et soutenue par le célèbre explorateur Mike Horn. En octobre 2024, le projet entre en phase de recherche et développement au Lab-STICC, un centre de recherche soutenu par le CNRS, l’Université de Bretagne Occidentale (UBO) et l’Université de Bretagne Sud (UBS), entre autres. Le Lab-STICC, avec ses installations pour caractériser les matériaux et son savoir-faire dans le domaine de l’isolation thermique et acoustique, fournira à IZALGUE les moyens de parfaire son produit en vue de sa commercialisation.
IZALGUE bénéficie d’un soutien de 100 000 €, comprenant un contrat de travail de 12 mois, un budget de 40 000 €, ainsi qu’un accès aux installations du PUI Blue Box pour des essais en conditions réelles.
Ces deux projets sont porteurs d’espoir pour une région soucieuse de préserver ses écosystèmes tout en valorisant les ressources naturelles locales. NANOTRAP et IZALGUE illustrent le potentiel de l’innovation bretonne pour offrir des solutions à des défis environnementaux globaux, tout en contribuant au développement économique et scientifique local.
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Une réponse à “Deux innovations écologiques pour la Bretagne : piéger les nanoplastiques et recycler les algues vertes”
les algues vertes sont produites par les épandages de lisiers, pourquoi ne pas dessiquer ces lisiers et les vendre aux agriculteurs, éleveurs, viticulteurs du reste de la france qui n’auraient plus l’obligation d’acheter des engrais chimiques