« Tué par un migrant marocain sous OQTF ». Une action contre SOS Méditerranée en mémoire de Philippine à Marseille [Interview d’un militant]

SOS Méditerranée est une ONG internationale qui sauve et récupère des migrants en Mer, et qui, plutôt que de les ramener au plus proche, en Afrique, les amène en Europe. Ce qui fait que certains accusent l’ONG de complicité dans le trafic d’êtres humains en Méditerranée et d’encourager l’immigration en Europe.

Il y a quelques semaines, lors du lancement de son premier réseau de bénévoles en Corse, l’ONG a fait escale pour deux jours sur l’île. Face à la vive polémique d’une partie des corses sur les réseaux sociaux, elle a été contrainte d’annuler sa conférence. Plus récemment, c’est au tour du collectif Défends Marseille, des jeunes Marseillais, de s’opposer à SOS Méditerranée. Une nouvelle fois, car l’an dernier Défends Marseille avait déjà déployé une banderole « qu’ils retournent en Afrique » lors d’un concert de soutien.

Cette semaine, ils ont déployé une banderole en hommage à Philippine, « Tué par un migrant marocain sous OQTF »

Nous avons interviewé leur patron, Aurélien.

Breizh-info.com : Pourriez-vous vous présenter à nos lecteurs ?

Bonjour, je m’appelle Aurélien, j’ai 26 ans et je suis responsable du mouvement Défends Marseille.

Breizh-info.com : Qu’est-ce que Défends Marseille ?

C’est un mouvement qui rassemble tous les jeunes marseillais autour des couleurs locales marseillaise avec pour mot d’ordre l’enracinement.

La particularité de ce mouvement réside dans sa forme hybride et inédite puisque c’est à la fois un mouvement militant et partisan soutenant l’action du Sénateur Stéphane Ravier à l’échelle municipale.

Breizh-info.com : L’an dernier, vous avez mené une action choc contre SOS Méditerranée avec votre groupe, et cela a mené à des arrestations et à des procédures de justices, comme pour les militants de Reconquista21 pour l’action d’Inselbad (Max, Jannis et Tim), pouvez revenir sur ce qu’il s’est passé ?

L’année dernière, nous avons déployé une banderole face à un concert dont les bénéfices étaient reversés à l’association SOS Méditerranée (Association pro-immigrationniste). Sur cette banderole était inscrite la formule d’un député RN « Qu’ils retournent en Afrique ». A la suite de cette action, nous avons été placés en garde à vue pendant 48h, s’en est suivi des perquisitions et des interrogatoires. Aujourd’hui nous sommes toujours en procès pour « injure à caractère racial ». Nous attendons le jugement prévu en novembre 2024.

Cette action avait deux principales motivations : d’une part dénoncer les dérives et pratiques de l’association SOS Méditerranée, et d’autre part mettre en lumière une thématique phare de notre mouvement, à savoir la lutte contre l’immigration massive.

Breizh-info.com :Pourquoi recommencer avec, très probablement, les mêmes risques ?

Nous ne nous sommes pas posés de questions quant aux risques que nous encourions. Nous avons choisi de ne pas renoncer au combat, et cette action vient asseoir cette volonté.

De plus, nous avons senti qu’il était de notre devoir de rendre hommage à Philippine, cette jeune fille de 19 ans assassinée par un migrant marocain sous OQTF, et déjà condamné pour viol. Les circonstances tragiques de sa mort ont bouleversé les Français, encore trop peu nombreux à réaliser que l’affaire Philippine n’est pas un cas isolé. Malgré la pléthore de cas analogues en France et en Europe nous ne devons pas accepter la banalisation de ces crimes et montrer que nous serons toujours actifs pour les dénoncer.

Notre mouvement est local, mais cette affaire, bien que nationale, reflète les dangers présents à Marseille, ville ouverte sur la Méditerranée, vivier du multiculturalisme et porte d’entrée française de l’immigration vers l’Europe. En effet la cité phocéenne est loin d’être épargnée, en 2017, la gare Saint-Charles, tristement célèbre pour son insécurité, a été le théâtre d’une attaque au couteau perpétrée par un Tunisien en situation irrégulière, tuant deux jeunes filles de 20 et 21 ans, l’une ayant été égorgée, l’autre ayant été éventrée.

Breizh-info.com : La gauche en Europe bénéficie d’un nombre considérable d’infrastructures organisationnelles (ONG, médias subventionnés, universités, etc.). Du côté de la droite européenne, avez-vous déjà pensé à un ensemble de structures (Vorfeld) conçues pour renforcer les liens, notamment par la culture, mais aussi par la métapolitique ?

« On ne se bat pas contre des canons avec des bâtons » (François-Athanase Charette de la Contrie), aujourd’hui, qu’on le veuille ou non, la politique migratoire des pays européens est décidée et exécutée à l’échelle supranationale. Il est donc impératif de constituer une opposition/une réponse européenne.

Il faut trouver un moyen d’organiser une fédération du peuple européen autour de ces sujets. Les alliances politiques à l’échelle du Parlement Européen sont limitées, l’important c’est la volonté, le cri du peuple. Nous pouvons voir dans les urnes des pays membres que la majorité du peuple européen est déjà acquis à la cause. Le plus dur va être de forger une cohésion supranationale, de travailler à la reconnaissance de l’identité européenne et de sa culture, sans pour autant occulter sur les identités nationales. Ce n’est pas incompatible.

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