Une récente étude du cabinet Asterès, publiée le 7 octobre 2024, révèle une disparité notable entre la situation financière des retraités et celle des actifs en France, et cela malgré un changement et une inversion des tendances pour 2024. Bien que souvent décrits comme vulnérables, les retraités bénéficient en moyenne d’un niveau de vie plus élevé que les actifs, en grande partie grâce à leur patrimoine et à un revenu stable. Ces écarts soulèvent des questions sur la justice et l’équité intergénérationnelles, surtout lorsque l’on considère que beaucoup de retraités actuels ont cotisé dans des conditions avantageuses durant les « Trente Glorieuses ».
Retraités : un niveau de vie supérieur grâce aux loyers imputés et à la propriété
Selon l’étude d’Asterès, une fois pris en compte les loyers imputés, c’est-à-dire le montant fictif que les propriétaires pourraient percevoir en louant leur résidence principale, les retraités affichent un niveau de vie supérieur à celui des actifs. En effet, ces « loyers imputés » augmentent leur pouvoir d’achat réel, leur permettant de maintenir un niveau de vie confortable. Le niveau de vie ajusté des retraités représente ainsi 107,8 % du niveau moyen des ménages français, contre 106 % pour les actifs.
Cette différence s’explique en grande partie par la structure du patrimoine des retraités : plus de 62 % des personnes de plus de 60 ans sont propriétaires de leur résidence sans avoir de crédits à rembourser, alors que seuls 17 % des moins de 50 ans peuvent en dire autant. De plus, le patrimoine moyen des retraités dépasse souvent les 300 000 €, plaçant cette population dans une situation financière relativement stable, alors que les jeunes générations peinent à accéder à la propriété dans un marché immobilier tendu et coûteux.
Des pensions stables malgré une contribution moins élevée
L’un des points les plus sensibles soulevés par cette étude est la différence de contribution entre générations. Les retraités actuels, pour la plupart, ont travaillé durant les décennies de forte croissance économique des « Trente Glorieuses » (1945-1975), et ont bénéficié de conditions d’emploi et de cotisations plus avantageuses. En comparaison, les actifs d’aujourd’hui, confrontés à une précarité accrue et à un marché de l’emploi plus incertain, cotisent davantage tout en sachant que leur retraite pourrait être moins avantageuse.
La stabilité de la pension de retraite, indexée pour la plupart, permet aux retraités de traverser les crises économiques avec plus de sérénité que les actifs. Cependant, cette situation crée une tension croissante, les actifs estimant devoir supporter un poids économique disproportionné tout en cotisant pour des retraites auxquelles ils n’auront pas droit dans les mêmes conditions.
Pauvreté : un taux plus faible chez les retraités
Contrairement aux idées reçues, les retraités sont moins exposés à la pauvreté que le reste de la population. Selon les données d’Asterès, le taux de pauvreté des 65-74 ans est de 10,7 %, et celui des plus de 75 ans de 11,4 %, contre 20,4 % pour les moins de 18 ans, la tranche la plus touchée par la précarité en France. Cette différence est accentuée par une moindre inégalité des revenus chez les retraités : le ratio entre les 10 % les plus aisés et les 10 % les moins aisés est de 3,0 pour les plus de 65 ans, contre 3,5 pour les moins de 65 ans. Cette stabilité financière chez les plus âgés contraste fortement avec les difficultés rencontrées par les jeunes actifs, souvent dans des emplois précaires et aux salaires stagnants.
Un sentiment d’injustice chez les actifs
Face à ces constats, la colère gronde parmi les actifs, qui estiment devoir porter à bout de bras un système de retraite coûteux tout en luttant eux-mêmes pour maintenir un niveau de vie décent. La situation crée une fracture intergénérationnelle, où les actifs peinent à comprendre pourquoi une partie des retraités perçoit des avantages substantiels après des cotisations moins lourdes et des carrières plus stables.
Le débat est désormais ouvert : la France peut-elle continuer à ignorer cette disparité croissante sans risquer de déstabiliser le contrat social ? Faut-il repenser le système de retraite pour prendre en compte les défis actuels des actifs ? L’étude d’Asterès met en lumière des inégalités systémiques qui appellent une réponse politique et sociale afin d’apaiser les tensions croissantes entre générations.
Illustration : Pixabay (cc)
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11 réponses à “Retraités vs Actifs : Une fracture financière et de niveau de vie profondément injuste”
Sauf que les retraités « qui détiennent la rente » (dixit Macron) bouchent (selon leurs moyens) bien souvent en famille, les trous financiers intergénérationnels en aidant au:
– loyer étudiant ou jeune travailleur
– permis de conduire
– achat premier véhicule pour se déplacer
– habillement et/ou nourriture
Surtout dans les familles hors champ aide sociale en tous domaines, parce que pas assez ‘pauvre’ ou trop ‘riche’…
Tout le monde sait bien où sont les économies à faire, le mille feuilles administratif par exemple et bien d’autres.
Bouzou ,technocrate au physique caricatural du systeme .Bien l article ,l argent reversé est celui qui a été versé ,,Pas censé etre prélevé sur les actifs .J ai 72ans et vis chichement car aidant les enfants et petits enfants ,,(11).C est « benit « de monter le peuple les uns contre les autres ,de conseiller un nivellement par le bas ,Il faut bien etre un bichon typique (et physique ) du systeme pour s acharner sur les « rien, »,les « sans dents « ,Quand on voit l argent pillé ,planqué dans les paradis fiscaux il n y a que ce petit bichon pour pourrir le populo .
« Asterès est un cabinet de conseil indépendant dans le domaine économique, fondé et dirigé par Nicolas Bouzou
. »Nous proposons aux entreprises et au secteur » ,,.Taper « nicolas bouzou sur google ,,la tete de vainqueur ,,Bouzou vient de « boz »,mechant ,mauvais ,,
Encore un exemple du diviser pour mieux entuber… Allez hop ! On monte les jeunes contre les vieux etc..
On oublie que c’est la gabegie de l’état qui grève lourdement les salaires des actifs, les financements d’associations dont le seul but est de détruire la civilisation occidentale, l’immigration de masse, la guerre en Ukraine et j’en passe. Il y a de quoi rembourser la dette (et pourquoi on devrait payer des intérêts à des banques étrangères alors qu’on a une banque centrale- merci Pompidou !) équiper la France et même la réindustrialiser!
Avec les deux agents Rothschild -Pompidou et Macron (et les autres !) la France a été détruite, pierre par pierre.
Arretez s’il vous plaît de relater cette propagande uniquement au service d’un état qui a fait de la trahison de la France son ADN synthétique.
Merci
Cette disparité entre les retraités actuels et les actifs ne reflète elle pas l’appauvrissement inexorable de notre pays depuis les années 80 ? A l’époque le niveau de vie moyen en France était 2 fois celui de la Suisse. Aujourd’hui c’est exactement l’inverse !
Les actifs d’aujourd’hui et surtout les plus jeunes devraient se poser la question du pourquoi de cet échec cuisant de nos gouvernants depuis 40 ans ?
Mais chut…. La bien pensance technocratique veille à garder ses privilèges quitte à brader notre pays et nos mœurs à n’importe quel prix.
Je ne considère pas du tout comme « injuste » la rente des retraités, car ils ont bossé et cotisé pendant 40 ans ou plus pour la financer. Ils ont souvent travaillé 6 jours par semaine, au lieu des 4 jours et demi, et dépassaient souvent les 40 heures hebdomadaires. Les salariés actuels travaillent beaucoup moins et ils n’ont donc pas être jaloux de leurs aînés dont il faut quand même reconnaître les mérites.
Les retraités des 30 glorieuses, il y en a de moins en moins vu l’âge…beaucoup de retraités ont cotisé pendant des années avec très peu d’arrêt de travail ( consultez les chiffres ) et des RTT qui n’existaient pas. Certains se sont privés de vacances pour payer leur immobilier et si la bulle a multiplié les prix, ils n’y sont pour rien. Avec la civilisation des loisirs, des smartphones hors de prix, une abstention des jeunes au cours des élections faut arrêter de se plaindre et brandir l’inégalité sans arrêt….chacun ventile son argent comme bon lui semble en fonction des priorités personnelles.
Marre que l’on soit sur le dos des retraités.Je suis retraité artisan du bâtiment, j’ai cotisé sur une moyenne de 48000€ mensuels sur les denières 20 années, terminant à 60000€ annuels. Le jour de ma retraite ( Décembre 2015 ) le RSI m’a dit que ma retraite était basée sur le plafond de la S.S. qui cette année était de 36500€ annuels. On m’a ‘généreusement’ attribué une retraite mensuelle de 1250€. Concernant la différence entre mes cotisation et leur base de calcul ils m’ont dit que c’était la règle pour le calcul. Si j’avais su, pour mes bilans, je me serais calé sur le taux de la S.S..Toutefois,je ne me plains pas, je n’ai pas des goûts de luxe, mais je pense avoir amplement cotisé pour la somme que l’on me verse. On ne change pas les règles en cours de route.
Dans ces débats un « détail «
est toujours oublié : ds la presse écrite ou orale
Ce sont les enfants des familles nombreuses qui paieront les deux retraites des 2 égoïstes à deux voire un seul enfant
Et la mère des 5 enfants qui aura renoncé à sa carrière
Pas abusé des arrêts de maladie, pas bénéficié des crèches, etc ne percevra aucune retraite.
la loi sur l’euthanasie va bientot être promulguée, pourquoi ne pas la rendre obligatoire aux vieux?
Et la rendre obligatoire pour les gens comme vous apparemment petit fils d’Hitler
Ne pas faire autant de mioches 😂