Bruno Retailleau est le nouveau ministre de l’intérieur du gouvernement Barnier. Mais qu’elle sorte d’homme est-ce ? Amélie a travaillé il y a quelques années avec le nouvel hôte de la Place Beauvau. Pour Breizh-Info, elle livre ses souvenirs.
Breizh-Info : Quel poste occupiez-vous à l’époque ?
Amélie : « J’ai été engagée dans les années 2000 pour travailler pour le MPF (Mouvement pour la France), le parti fondé par Philippe de Villiers. Un poste de secrétaire, un poste administratif et de contact, je recevais les personnes qui désiraient des renseignements, je répondais au téléphone, au courrier et j’assistais beaucoup Véronique Besse, l’actuelle députée de Vendée. Pour couper court à un débat très actuel : je travaillais pour le MPF et j’étais bien payée par le MPF et non par un élu quelconque détournant l’objet d’un poste d’assistant parlementaire ou je ne sais quoi. On entend beaucoup parler de nos jours de ces détournements de fonction, moi j’étais clairement payée par le parti avec un contrat de travail au nom du parti. »
Breizh-Info : Etiez-vous militante pour le MPF ?
Amélie : Absolument pas ! J’étais très jeune et pas du tout impliquée dans la politique. J’avais écrit à des élus locaux de Vendée de Droite et de Gauche pour trouver du travail et la maire de Treize-Septiers, Isabelle Rivière m’avait reçu tout de suite et m’avait indiqué que le MPF cherchait une secrétaire. Les autres ne m’ont jamais répondu ! J’ai donc postulé, j’ai été prise. Voilà. On m’a demandé si défendre les idées de De Villiers me posait un problème ou pas. Mais personne ne m’a demandé d’adhérer au parti.
Breizh-Info : Et dans quel cadre avez-vous côtoyé Bruno Retailleau ?
Amélie : Je le croisais quand il venait à la permanence ou au Conseil Général de Vendée. Il venait rencontrer Véronique Besse ou des habitants des Herbiers, des chefs d’entreprise mais également de simples citoyens. J’ai le souvenir de quelqu’un de sympathique, très rigoureux, carré. Un dossier, c’était un dossier ! Il faisait « très droit », assez proche des gens. Un point dans une lettre, c’était un point. Il tenait ses permanences. Il pouvait parfois être un peu nerveux dans mon souvenir, mais rien de méchant. En tant que salarié après, j’ai vu bien pire que ça !
Dans ce parti-là, il y avait quelque chose qui m’avait frappé : les cadres du parti mettaient un point d’honneur à recevoir chacun, répondre à toutes les lettres, « grands » comme « petits ». Et Bruno Retailleau recevait beaucoup les gens du coin.
Pour illustrer son tempérament : un jour je passais l’aspirateur dans la permanence, c’était dans mon contrat. Bruno Retailleau arrive dans les locaux et il me remercie pour… prendre l’initiative de passer l’aspirateur ! Je me rappelle de la phrase : « Merci de prendre soin de la permanence, c’est très sympathique à vous » ou quelque chose comme ça. Voilà, moi je n’étais qu’une secrétaire au SMIC et pourtant il n’avait pas de regard condescendant sur le petit personnel.
Par contre, il était clair que c’était déjà, à l’époque, un politicien. Il désirait avoir une carrière, gravir les échelons pour arriver au pouvoir. Comme ils sont tous, quelque part…
Breizh-Info : Vous avez côtoyé Philippe de Villiers également…
Amélie : Effectivement même si je ne l’ai pas vu beaucoup mais j’en garde un très bon souvenir également. Quelqu’un de très respectueux, notamment avec les femmes. J’ai une anecdote à ce sujet : un jour, au détour d’un couloir, nous avons une bousculade toute à fait accidentelle. J’étais une simple secrétaire je le répète, lui était le grand chef, mais il s’est pourtant confondu en excuse, avec une certaine classe. Franchement, j’ai un très bon souvenir de lui et j’ai assez vécu en Vendée pour dire que les Vendéens lui doivent beaucoup. La Vendée était le fief du MPF et ce n’était pas étonnant car les gens pouvaient voir ce que faisait De Villiers pour le territoire.
Breizh-Info : Avez-vous eu un engagement politique suite à cette expérience ?
Amélie : Non, j’ai pensé adhérer au MPF car je trouvais que l’ambiance dans le parti était agréable et je partageais beaucoup de leurs idées… Mais, ce poste était loin de chez moi, j’habitais à l’époque en Loire-Atlantique et cela nécessitait de longs trajets, j’ai arrêté pour ça. L’ambiance était bonne, le boulot était passionnant car beaucoup de contacts avec les gens. Mais voilà, je ne suis pas militante politique dans l’âme. Ceci étant dit, je suis assez amusée de voir ce que sont devenus les personnes dont je viens de parler presque 20 ans après…
Et ce qui est drôle, entre guillemets, et démontre un peu dans quel état est la France d’aujourd’hui : après 20 ans à travailler sans interruption dans le milieu juridique, suite à une compression de personnel, je cherche aujourd’hui du travail !
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11 réponses à “« J’ai travaillé avec Bruno Retailleau ». Une ancienne employée du MPF raconte…”
Pour ce qui est de De Viliers ,une fois (coursier ) je sortais de BFM ,j etais sur ma moto ,,Une voiture arrive avec chauffeur ,De Villiers en sort et courre vers un scoot qui arrivait ,,Comme un gamin il venait saluer le conducteur ,tout entousiaste ,Jamais vu cela ,tous les journalistes ,poly_tiques et autres se prenant au serieux ,
Le programme de Bruno Retailleau me convient…mais pourra-t-il l’appliquer?… Je me souviens d’un certain Nicolas Sarkozy et de son »Kärcher »!…
je pense sincèrement que c’est un homme droit, mais avec les impératifs d’un parti, les choses déraillent parfois, s’il avait les choses en mains pour décider, ce pourrait être un bon candidat à la présidence, comme DE VILLIERS.
Je n’ai rien contre l’homme qui me semble « carré » avec des idées réformatrices dont ce pays a grand besoin mais…il me semble l’avoir entendu dire qu’en tant que sénateur de Vendée il étai hostile au rattachement et donc au retour de la Loire Atlantique à la Bretagne. Inacceptable pour moi qui est Breton avant tout et donc méfiance à priori…
barnier est trop trouillard pour appliquer un programme hard en ce qui concerne l’émmigration
Bonjour, je crains effectivement que ce ministre ne puisse pas appliquer 95 % de son programme hélas avec le quitus ou véto du Conseil Constitutionnel qui a déjà rejeté la précédente loi anti-immigration et il y a surtout l’Union Européenne actuelle qui a la main sur ce sujet ; donc, il convient aux députés de l’opposition de voter la motion de censure pour pousser le locataire actuel de l’Elysée à la démission dès mardi prochain (écrire à votre député LFI ou RN si c’est le cas)… A suivre, donc et Salut.
Je crois que RETAILLEAU , c’est monsieur de VILLIERS qui en parle le mieux , et pas forcément en bien
En complément justement du « Ronan dit » précédent, Florian PHILIPPOT parle de ce Monsieur dans sa vidéo d’aujourd’hui et nous invite à signer une pétition pour la destitution : « Fou : le gouvernement Barnier déjà à l’agonie ! » et en voici les liens « https://www.youtube.com/watch?v=WzhWXI8AQ7s » et « https://les-patriotes.fr/faisons-pression-pour-la-destitution-et-la-motion-de-censure/ » ; ya mat ; Kénavo
Ah Retailleau ! A la présidence de la région Pays de la Loire, il refusa une 2×2 voies pour relier Pornic et Nantes. Cela pouvait nuire aux Sables-d’Olonne ! Résultat : une route saturée en permanence !
Retailleau a tois objectifs ; 1 l’ordre, 2 l’ordre, 3 l’ordre. J’ai aussi entendu quelques interviews , je suis d’accord. Mais, je reste sur ma faim, j’ai déjà vu et entendu plusieurs politiques faire des promesses non tenues. Vu que nous sommes sous la macronie, le patron est encore Macron. Dans le gouvernement précédent, il n’y avait que des menteurs et des faux-culs, donc j’attends avec impatience, le ménage qu’il pourra faire ou pas?
Les seuls qui pourront faire le ménage et rétablir l’ordre et effectuer les OQTF, c’est bien les politiques du RN
Tout à fait d’accord avec vous pas propre du tout vis à vis de Monsieur de Villiers dont il était le poulain et le bras droit jusqu’à ce qu’il se sente pousser des ailes et qu’il poignarde De Villiers dans le dos
le parfait arriviste dans tous les sens du terme faux cul la preuve il est devenu ministre , il a son bâton de maréchal comme on dit
J ai un profond respect et une profonde admiration pour Monsieur de Villiers .Il est toujours droit dans es bottes
Quel dommage qu’il ne soit pas Président La France ne serait pas où elle en est actuellement