La commune de Moncontour, petite cité médiévale des Côtes-d’Armor, fait l’objet d’une attention particulière de la part de la Chambre Régionale des Comptes. En effet, cette commune au patrimoine historique riche doit aujourd’hui concilier la préservation de ses trésors architecturaux avec une situation financière tendue, dans un contexte de baisse démographique et de vieillissement de la population. Le rapport des comptes pour les exercices 2018 et suivants met en lumière les défis auxquels Moncontour fait face, mais aussi les solutions envisageables pour redresser la situation.
Une commune en quête de redressement
Moncontour est une petite commune de moins de 1 000 habitants, dont 300 résident dans un Établissement d’Hébergement pour Personnes Âgées Dépendantes (EHPAD). Sa situation démographique est préoccupante avec une population vieillissante et une faible proportion de jeunes. De plus, son tissu économique, principalement composé d’artisans et de commerçants locaux, est limité. Cette situation a un impact direct sur les recettes fiscales et les dotations de l’État, qui ont considérablement diminué au fil des ans.
La situation financière de Moncontour s’est particulièrement dégradée en 2022, après une légère amélioration entre 2020 et 2021. La commune affiche désormais une capacité d’autofinancement nette négative, compliquant ainsi le financement des investissements nécessaires à la réhabilitation de son patrimoine. Les dépenses de fonctionnement, notamment en raison de l’augmentation des coûts énergétiques, sont en hausse tandis que les recettes d’exploitation stagnent ou diminuent. Les recettes locatives, par exemple, sont en baisse, notamment en raison de la diminution des effectifs scolaires et du nombre global d’habitants .
La gestion des écoles : un enjeu majeur
La commune de Moncontour gère deux écoles, une publique et une privée. Toutefois, elle fait face à des défis financiers liés à la scolarisation des enfants venus d’autres communes. Alors que la plupart des élèves de l’école publique viennent de l’extérieur de la commune, seules deux communes sur sept participent au financement des frais de scolarisation. Cette situation crée un déséquilibre budgétaire important. Moncontour est donc invitée à négocier la participation financière des communes d’origine des élèves, sous peine de ne pas pouvoir couvrir les frais nécessaires à la gestion des écoles .
Concernant l’école privée de la Providence, qui accueille également une majorité d’enfants non-résidents, la situation est similaire. Bien que la participation financière de Moncontour soit facultative, la commune alloue une subvention annuelle de 30 000 € à l’école, ainsi que la mise à disposition de personnel communal pour la cantine et la surveillance périscolaire. Ces aides, bien que généreuses, doivent être revues à la baisse afin de s’aligner sur les capacités financières réelles de la commune .
Un patrimoine sous pression
Moncontour possède un patrimoine immobilier important, qui constitue une charge financière considérable. De nombreux bâtiments nécessitent des travaux de réhabilitation. Toutefois, la commune ne dispose pas d’un inventaire précis des biens immobiliers ni de leur état actuel, ce qui complique la planification des investissements. Il est donc recommandé de procéder à un diagnostic complet du patrimoine communal afin de prioriser les réhabilitations indispensables et d’envisager la vente des biens non essentiels. Cette stratégie permettrait de libérer des fonds pour des projets plus urgents, tout en réduisant les coûts d’entretien des bâtiments .
Face à l’urgence de certains travaux, notamment sur des infrastructures de sécurité, Moncontour a engagé des dépenses conséquentes pour la réparation du mur de l’éperon et le changement des gouttières de l’église. Cependant, ces dépenses ont été financées par des prélèvements sur le fonds de roulement, une solution jugée non pérenne à moyen terme. Un plan d’investissement pluriannuel est en cours d’élaboration pour les années 2023-2027, mais il sera essentiel de trouver des sources de financement plus durables, notamment par la vente de certains biens non essentiels .
Recommandations pour l’avenir
La Chambre Régionale des Comptes recommande plusieurs mesures pour aider Moncontour à se redresser. Parmi celles-ci, la mise en place d’une comptabilité d’engagement et la tenue d’un inventaire précis du patrimoine communal sont des priorités. De plus, la commune est encouragée à rationaliser ses dépenses, notamment en négociant la participation financière des autres communes pour les frais de scolarisation, et en réévaluant les subventions accordées à l’école privée.
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3 réponses à “Moncontour (22) : Un patrimoine et des finances en quête de redressement”
l’école privé il serait temps de ne plus voir ces écoles commes des élites mais avec LE DEVOIR d’enseigner la religion aux parents pris par leur travail ce n’est pas l’éole de l’argent !!!
si il y a un riche trésor et bien appelé STHEPNANE A L’aide
amities
STOP ! Le delirium tremens ça suffit! Les écoles privées doivent être soutenues et ce d’autant plus qu’elles coûtent moins cher que les écoles de la gabegie (écoles publiques!). Mais elles sont là pour apporter le savoir pas pour fabriquer des tarés de culs bénis! Pour le reste je vais relire et partir aux nouvelles!
Pour résumer deux problèmes principaux, pour le riche patrimoine historique l’Etat doit s’impliquer, pour les écoles les communes voisines doivent faire leur devoir et participer au lieu de vouloir avoir une salle des fêtes et autres conneries! Jadis le maire était un notable voire un noble et au besoin utilisait ses deniers personnels! Autres temps!