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1 500 nouveaux postes de surveillants pénitentiaires à pourvoir

Le ministère de la Justice lance une nouvelle campagne de recrutement d’envergure pour renforcer les effectifs de la surveillance pénitentiaire, un secteur essentiel pour la sécurité publique. À l’automne 2024, 1 500 nouveaux postes de surveillants pénitentiaires seront ouverts à travers deux concours, offrant ainsi de nombreuses opportunités pour intégrer l’un des piliers de la sécurité en France.

Un métier au cœur de la sécurité pénitentiaire

Le rôle de surveillant pénitentiaire est fondamental au sein des établissements pénitentiaires français. Ces agents, véritables garants de l’ordre, de la sécurité et de la réinsertion, assurent la prise en charge des détenus, veillant au respect des obligations pénales imposées par la justice. Le surveillant pénitentiaire doit non seulement maintenir le calme et la sécurité à l’intérieur des prisons, mais aussi être formé à la gestion des conflits et à la médiation, participant ainsi activement à la lutte contre la récidive.

Dans le cadre de leurs missions quotidiennes, les surveillants pénitentiaires doivent accompagner les détenus dans leurs déplacements au sein des établissements, réaliser des fouilles, et surveiller les allées et venues dans les zones de détention. Ils travaillent en collaboration avec d’autres professionnels de l’administration pénitentiaire, tels que les personnels d’insertion et de probation, pour favoriser la réinsertion des personnes détenues.

Le métier de surveillant pénitentiaire ne se limite donc pas à un simple rôle de sécurité : il demande une grande responsabilité, ainsi qu’une aptitude à créer un lien de confiance avec les détenus tout en restant ferme et rigoureux dans l’application des règles.

Des perspectives d’évolution

Après avoir acquis de l’expérience, un surveillant peut intégrer des unités spécialisées comme les équipes locales de sécurité pénitentiaire (ELSP) ou les équipes régionales d’intervention et de sécurité (ERIS), qui sont en charge du maintien de l’ordre en cas de troubles graves.

D’autres spécialisations incluent les brigades canines, les unités hospitalières spécialisées, ou encore les missions d’extractions judiciaires, qui consistent à assurer la sécurité des détenus lors de leurs transferts hors des établissements pénitentiaires. Les surveillants peuvent également devenir moniteurs de sport, armuriers, ou intégrer des services liés à la surveillance électronique et au renseignement pénitentiaire.

En plus de ces opportunités de spécialisation, la réforme mise en place permet aux surveillants de progresser rapidement au sein de la hiérarchie. À partir du 1er janvier 2024, le corps des surveillants pénitentiaires a été promu en catégorie B, permettant aux agents d’accéder à des fonctions d’encadrement plus facilement. Cette réforme introduit deux filières : l’une orientée vers l’encadrement et l’autre vers l’expertise, avec un accès plus rapide au second grade.

Dès la sortie de l’école, un surveillant percevra une rémunération nette de 2 040 €, avec la possibilité d’atteindre 3 099 € en accédant au troisième grade de la profession. Cette progression salariale fait suite à des augmentations successives depuis 2017, offrant ainsi une perspective attractive pour les nouveaux entrants.

De plus, les élèves surveillants, qui suivent une formation rémunérée, perçoivent un salaire dès leur intégration dans les écoles de formation, avec un montant de 1 441 €, hors primes de stage. Cette rémunération initiale offre une sécurité financière dès le début de la carrière, un atout majeur pour attirer les jeunes générations.

Modalités pratiques des concours

Les concours de recrutement se dérouleront sous deux formats. Le concours national permet aux candidats d’être affectés dans l’un des 187 établissements pénitentiaires français à l’issue de leur formation, selon leur classement. Le concours spécial en Île-de-France (CNAL) permet aux lauréats de choisir une affectation locale dans cette région, en s’engageant à y travailler pendant six ans. Une prime de fidélisation de 8 000 € sera attribuée aux candidats retenus pour l’Île-de-France, versée en plusieurs étapes : 4 000 € dès le premier mois, 1 000 € après trois ans de service, et 3 000 € après cinq ans.

Les inscriptions aux concours sont ouvertes jusqu’au 8 novembre 2024, avec des épreuves d’admissibilité prévues pour le 5 décembre 2024. Les candidats admis poursuivront ensuite les épreuves d’admission du 26 mars au 18 avril 2025, et les résultats seront publiés le 11 juin 2025. Pour les professionnels de la sécurité disposant d’au moins trois ans d’expérience, il est également possible d’accéder au poste de surveillant via la reconnaissance des acquis d’expérience professionnelle (RAEP).

Pour plus d’informations et pour s’inscrire aux concours, les candidats peuvent consulter le site officiel lajusticerecrute.fr/devenezsurveillant.

Crédit photo : DR
[cc] Breizh-info.com, 2024, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine

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