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I accuse. Le réquisitoire cinglant d’un citoyen anglais contre les autorités britanniques

Nous vous proposons ci-dessous la traduction d’un texte que nous a adressé un de nos lecteurs, James – par ailleurs enseignant du côté de Leeds, dont il supporte le club de football de manière inconditionnelle. Il nous l’a adressé en Anglais pour traduction en langue française, avec un clin d’oeil appuyé, et érudit, à Emile Zola, dans ce qui constitue le réquisitoire cinglant d’un citoyen anglais contre les autorités britanniques

J’accuse — oui, j’accuse les dirigeants de ce pays de trahir la classe ouvrière blanche britannique, d’abandonner ceux qui ont bâti cette nation à leur propre disparition lente et silencieuse, sacrifiés sur l’autel de l’indifférence et du profit. Ce pays, autrefois fier de son héritage industriel et de ses hommes, se meurt sous le poids d’une immigration de masse incontrôlée, d’une crise économique et sociale qui ne fait qu’empirer, et d’une élite politique qui détourne les yeux tandis que les autochtones britanniques s’effacent progressivement, oubliés, trahis, déshérités dans leur propre maison.

Là où les usines rugissaient autrefois, où la classe ouvrière portait fièrement le fardeau du travail, il ne reste plus que des ruines et des quartiers dévastés. Ces mêmes rues où les enfants jouaient au football sont maintenant des champs de bataille, non pas à cause de la diversité, mais parce qu’on a laissé ces gens — qui n’ont jamais rien demandé d’autre qu’un travail digne et une vie décente — se battre pour des miettes dans une économie qui ne leur appartient plus. On les traite comme un reliquat, un vestige d’une autre époque. Mais ils existent toujours, et leurs voix, bien que réprimées, se font entendre dans la rage sourde qui gronde sous la surface.

La classe ouvrière blanche, ce pilier du Royaume-Uni, se voit voler son avenir sous couvert de mondialisation, d’immigration et de politiques bien-pensantes. Mais derrière ces mots, que trouve-t-on ? Des quartiers où le travail disparaît, où les salaires stagnent, où le coût de la vie explose tandis que les élites politiques et économiques s’enrichissent toujours plus. Qui a payé le prix de cette économie libérale débridée ? Pas les financiers de la City. Pas ceux qui gouvernent depuis leurs bureaux lambrissés à Westminster. Non, ce sont les ouvriers, les hommes et les femmes qui ont vu leurs emplois délocalisés, leurs usines fermées, leurs salaires dévalués, et qui, aujourd’hui, ne trouvent même plus un toit à prix abordable dans les villes où ils sont nés.

L’immigration, cette question que l’on ose à peine soulever de peur d’être taxé de tous les maux, est devenue le cœur du malaise. Des politiques d’immigration massive, mal contrôlées, ont imposé à la classe ouvrière une concurrence déloyale, tant pour l’emploi que pour les services publics. Ce ne sont pas les élites qui subissent cela. Non, les enfants des dirigeants ne sont pas dans ces écoles surchargées où l’anglais n’est parfois plus la langue principale. Ils ne vivent pas dans ces quartiers où la population autochtone se sent désormais étrangère, où elle est mise de côté, presque invitée à partir, chassée par la flambée des prix immobiliers et la gentrification.

Je vois ces hommes et ces femmes, descendants des ouvriers des mines, des chantiers navals, des manufactures, perdus dans un pays qui ne leur parle plus. Je vois cette colère monter, cette rage contre un système qui les oublie. On les accuse de nostalgie, de racisme, d’intolérance, mais que sait-on de leur réalité ? Ce ne sont pas eux qui refusent de s’adapter. C’est ce pays qui a refusé de les protéger, qui les a laissés à l’abandon, leur imposant une transition brutale vers un monde qu’ils n’ont pas choisi, un monde où ils sont marginalisés.

Les dirigeants britanniques actuels, je les accuse de trahison. Ils sont coupables de n’avoir rien fait pour préserver l’identité, la dignité et l’avenir de la classe ouvrière de ce pays. Plutôt que de leur offrir les moyens de se relever, ils ont préféré importer des travailleurs bon marché, créant une guerre entre pauvres, opposant des communautés qui luttent pour survivre. Ils ont laissé les logements sociaux se dégrader, les écoles s’effondrer, les hôpitaux se surcharger. Et tout cela pour quoi ? Pour maintenir une façade de prospérité, pour nourrir les profits des entreprises et rassurer les marchés financiers. Mais la réalité, c’est qu’ils ont abandonné leur propre peuple.

On parle de diversité, d’ouverture, de tolérance. Mais où est la tolérance pour les autochtones britanniques qui voient leur culture, leur mode de vie, leurs communautés se disloquer sous leurs yeux ? Où est l’ouverture quand ils sont accusés de tous les maux dès qu’ils osent se plaindre de la perte de leur identité ? Cette immigration massive, incontrôlée, a brisé des communautés qui n’ont jamais été consultées. Les décisions ont été prises à Londres, dans des salons feutrés, bien loin des réalités de Birmingham, de Manchester ou de Sunderland. Les élites ont prôné l’ouverture des frontières, mais elles ne vivent pas dans ces quartiers où tout change, où l’on ne reconnaît plus sa rue, où l’on ne parle plus sa langue.

J’accuse ces gouvernants de ne pas avoir compris que chaque peuple a le droit de protéger son identité, ses traditions, ses valeurs. Ils parlent de progrès, de modernité, mais ils n’ont fait que trahir ceux qui les ont portés au pouvoir. Les ouvriers blancs britanniques ne sont pas des chiffres, ils ne sont pas une statistique dans un rapport économique. Ce sont des êtres humains avec une histoire, une fierté, et un avenir qu’ils veulent protéger.

Si l’on continue sur cette voie, si rien n’est fait pour rendre à ces hommes et ces femmes la dignité qu’ils méritent, alors c’est tout le Royaume-Uni qui sombrera dans le chaos. Les élites, si promptes à ignorer leur détresse, ne pourront pas éternellement détourner le regard. Car la colère, cette colère sourde et légitime, finira par exploser. Et ce jour-là, il ne suffira plus de mots creux et de promesses vides.

J’accuse les dirigeants de ce pays de sacrifier la classe ouvrière blanche britannique. J’accuse leur hypocrisie, leur indifférence, et leur trahison.

James. P, enseignant à Leeds, Angleterre.

Crédit photo : DR
[cc] Breizh-info.com, 2024, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine

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4 réponses à “I accuse. Le réquisitoire cinglant d’un citoyen anglais contre les autorités britanniques”

  1. Yann LE PAPE dit :

    Ce qui est vrais pour l’Angleterre l’est aussi pour tous les pays européens et malheureusement il est trop tard pour réagir , nous sommes tous trompés par les politiques

  2. Georges S dit :

    Yann, pas seulement l’Europe, les USA de biden et le Canada de trudeau ont subi le meme chemin.. legerememt hors sujet (a peine) Donald Trump a survecu une deuxieme tentative d’assassinat dimanche 15 septembre)

  3. Maël dit :

    APPLAUDISSEMENTS…

    POUR NOUS, ce n’est pas que les petits, la France d’en bas comme disent les “êtres” méprisants et méprisables mais aussi tous les diplômés ou tout au moins ceux dont on ne veut pas car trop intègres et pas ESCLAVES…

    Et le wokisme, qui saute aux yeux maintenant à certains, existent depuis très longtemps ici, mais quand on n’est pas victime, on refuse de voir cette réalité en face. Mais comme disait un bourgeois ignoble, vieux pervers hideux qui se planque sous toutes sortes de pseudos sur les réseaux sociaux : tous les coups sont permis. Facile quand on a sa retraite payée, le frigo plein, les factures de chauffage toutes payées des siècles à l’avance ! COLERE. :-((((

    SOUTIEN A TOUS LES PEUPLES QUI SUBISSENT LA SUBVERSION ET LA TRES HAUTE TRAHISON ORGANISEE

  4. Duhamel dit :

    C’est le même problème dans tous les pays développés! Les politiques obéissent ils à des mots d’ordre? Et qui les donnent.

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