OSE Immunotherapeutics, société française spécialisée en biotechnologie, vient d’annoncer le lancement de l’étude clinique internationale de Phase 3 nommée Artemia, portant sur son vaccin thérapeutique Tedopi®. Ce vaccin est destiné à traiter les patients atteints de cancer du poumon non à petites cellules (CPNPC), une forme très répandue de cancer du poumon. L’étude a été approuvée par les autorités de 14 pays, dont les États-Unis, le Canada et plusieurs pays européens, et vise à obtenir l’enregistrement du vaccin en tant que traitement en deuxième ligne.
Qu’est-ce que le cancer du poumon non à petites cellules ?
Le cancer du poumon non à petites cellules (CPNPC) représente environ 85 % des cas de cancer du poumon. Ce type de cancer touche les cellules épithéliales des poumons et se développe généralement plus lentement que le cancer à petites cellules. Les patients atteints de CPNPC sont souvent diagnostiqués à un stade avancé, rendant les traitements plus complexes. Les inhibiteurs de points de contrôle (IPC), utilisés pour booster le système immunitaire des patients, sont devenus une option thérapeutique courante, mais certains patients développent une résistance à ces traitements.
Tedopi® est un vaccin thérapeutique basé sur des néo-épitopes, des fragments de protéines présents sur les cellules cancéreuses, capables de réactiver les défenses immunitaires du patient contre la tumeur. Il est destiné aux patients HLA-A2 positifs qui ont montré une résistance aux IPC après au moins 12 semaines de traitement. L’essai clinique Artemia cherche à démontrer que Tedopi® peut prolonger la survie de ces patients tout en leur offrant une meilleure qualité de vie, en comparaison avec le traitement standard, souvent plus agressif.
Une étude d’envergure internationale
L’étude Artemia inclura 363 patients à travers plusieurs continents et se concentre sur un critère principal : la survie globale des patients. Ce lancement a été accueilli avec enthousiasme lors de la World Conference on Lung Cancer 2024 à San Diego, où le Dr Stephen Liu, investigateur principal de l’étude, a présenté les objectifs de l’essai. Il a souligné que Tedopi® offrait une alternative plus sûre que la chimiothérapie traditionnelle, tout en activant le système immunitaire de manière ciblée.
La population ciblée par Tedopi® est relativement rare mais présente un besoin médical fort. Environ 45 % de la population mondiale présente le phénotype HLA-A2, ce qui rend ces patients éligibles pour le vaccin. On estime que 46 000 patients par an pourraient bénéficier de cette nouvelle thérapie dans des marchés majeurs tels que les États-Unis, l’Europe et le Japon.
5 réponses à “Un espoir pour certains cancers du poumon ? Lancement d’une étude clinique prometteuse”
Il serait bon de rappeler qu’OSE Immunotherapeutics est une société nantaise ! L’école de médecine de Nantes s’enorgueillit d’avoir formé le plus grand nom de la pneumologie mondiale : René-Théophile aënnecne-Théophile Laënnec. Il a été formé par son oncle Guillaume Laënnec, professeur à l’Hôtel-Dieu de Nantes, et a eu pour collaborateur et exécuteur testamentaire son cousin, le docteur Mériadec Laënnec, président du conseil général de Loire-Inférieure. Nantes a aussi été un pôle de la chirurgie thoracique au siècle dernier avec le professeur Eugène Cornet dont une rue de Nantes porte le nom (l’une des dirigeantes d’OSE Immunotherapeutics porte également ce nom ; j’ignore s’il y a un lien de parenté). Enfin, l’université de Nantes a aussi brillé dans la recherche en cancérologie avec les professeurs Le Mevel et Harrousseau. OSE Immunotherapeutics a de qui tenir !
L’étude est prometteuse ? Surtout pour ceux qui vont vendre le vaccin ! Pour les patients c’est une tout autre histoire. Des études « prometteuses » il s’en fait régulièrement et elles sont tout aussi régulièrement remplacées par d’autres études prometteuses ! Bigpharma jubile. Croire que l’on peut guérir une maladie sans supprimer la cause qui l’a produite c’est nager dans les illusions. Mais l’industrie pharmaceutique a besoin de matière première, le patient, et ce dernier ne veut, en aucun cas, remettre son mode de vie en question, notamment son « art » alimentaire !
Question simpliste ? Les cancers existent-ils, sauf exception, dans le monde animal sauvage ? L’irréfléchi répondra que l’on ne sait pas parce que l’on n’a pas fait d’enquêtes ni auprès des girafes, ni parmi les crocodiles ni interrogé les baleines !
@Brounahans l’Alsaco : « Les cancers existent-ils, sauf exception, dans le monde animal sauvage ? » En effet, comme vous l’envisagez à juste titre, c’est une question simpliste. Les cancers animaux sont moins étudiés que les cancers humains, pour des raisons évidentes, mais les études sur le sujet se comptent quand même par milliers. il vous suffira de quelques minutes pour en repérer un grand nombre sur internet. Tenez, un exemple : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC8171098/. Il n’y est question ni de girafes ni de baleines mais de diables de Tasmanie et de coquillages.
C’est quoi exactement ce type de cancer? Si vous êtes hospitalisé à la Kliniken Oceane apportez vos provisions…c’est ce que m’avait recommandé un ami pour le reste chirurgien au top et personnel toujours charmant et à l’écoute!
le plus simple est d’arrêter de fumer, j’ai pu le faire, (j’en étais à 2 paquets par jour) auriculothérapie, patch, chewing gums à la nicotine etc. rien n’y a fait que la volonté et détermination