Matthias Helferich est un homme politique allemand de 35 ans. Il est avocat et député AfD de Rhénanie-du-Nord-Westphalie au Bundestag. Au sein de l’AfD, il s’engage pour une plus grande coopération avec le Vorfeld ainsi qu’au sein de la commission des affaires intérieures du Bundestag aallemand.
Vorfeld : concept metapolitique, c’est l’ensemble des associations et mouvements comme les communautés, les journaux, les médias. Ces structures sont situés avant la politique, constituant un pre-champ, le rôle est la préparation idéologique.
Matisse Royer l’a interviewé pour Breizh-info.com
Breizh-info.com : Pourriez-vous vous présenter à nos lecteurs ?
Matthias Helferich : Je suis un enfant du Ruhrpot et j’ai étudié le droit à Bonn et à Bochum après avoir fait l’armée. Des séjours à l’étranger m’ont conduit en Angleterre et en Écosse. J’ai suivi une partie de ma formation d’avocat auprès du FPÖ en Carinthie. Mais je suis toujours revenu à Dortmund. C’est ici que je travaille comme avocat. Depuis 2021, je suis membre du Bundestag allemand.
Breizh-info.com : Pourquoi vous engagez-vous dans l’AfD ?
Matthias Helferich : Parce que je ne veux plus avoir le mal du pays quand je me promène dans les quartiers de ma jeunesse.
Breizh-info.com : Il y a une controverse au sein de l’AfD régionale (Rhénanie-du-Nord-Westphalie), notamment à cause de vos positions sur l’immigration, comment gérez-vous cela ?
Matthias Helferich : Sereinement. L’exigence d’une remigration dans le respect du droit s’est imposée au sein de l’AfD à l’échelle nationale. Au sein de l’AfD de Rhénanie-du-Nord-Westphalie, quelques figures de proue regrettent encore Jörg Meuthen, mais cela va s’estomper.
(Jörg Meuthen est une figure plutôt libérale au sein de l’AfD, donc plutôt opposés à la remigration)*
Breizh-info.com : Quelle est votre vision de la remigration ?
Matthias Helferich : La préservation de l’Allemagne en tant que pays des Allemands. Nous avons le droit d’être allemands, de défendre notre identité, de refuser le suicide en tant que peuple.
Breizh-info.com : Comment réagissez-vous à la victoire de l’AfD en Thuringe et en Saxe ?
Matthias Helferich : Je me suis particulièrement réjoui du résultat des Thuringiens. Grâce à ce résultat, on peut désormais pousser les vieux partis devant soi. Höcke et son équipe ont mérité ce résultat, car ils se sont battus presque sans relâche pour l’obtenir. J’ai participé à la campagne électorale à Gotha et à Zwickau – le soutien des Allemands de l’Est est encourageant.
Breizh-info.com : Vous êtes massivement soutenu par Vorfeld, vous en êtes en outre responsable au sein de l’AfD, comment présentez-vous Vorfeld ?
Matthias Helferich : Dynamique, critique et autonome. Le Vorfeld, activiste et publiciste, doit être un moteur d’idées et obtenir pour cela des espaces de liberté de la part du parti.
Breizh-info.com : Pensez-vous que nous devrions mettre en place un Vorfeld européen de droite ? C’est-à-dire une série de structures pour renforcer les liens, notamment par la culture, mais aussi par la métapolitique.
Matthias Helferich : Un Vorfeld européen est presque indispensable à la réussite de la droite européenne : Nous nous battons tous pour préserver nos nations et nos régions – pour cela, il faut des réseaux, des échanges d’expériences et un renforcement mutuel.
Breizh-info.com : Comment voyez-vous la restriction massive des libertés en Europe occidentale ?
Matthias Helferich : L’Europe occidentale est sur une voie dangereuse – le Digital Service Act doit restreindre massivement notre liberté d’expression et de communication. La surveillance totale progresse – l’establishment nous fait croire qu’il nous protège du terrorisme islamiste, mais utilise ensuite les outils créés à cet effet pour intimider les opposants patriotes.
Breizh-info.com : Comment voyez-vous le rôle de la presse alternative ?
Matthias Helferich : Il est indispensable au succès de notre mouvement : Même la politique parlementaire de droite doit être communiquée sans passer par les gatekeepers de l’establishment. Pour cela, les médias alternatifs sont nécessaires. Le récent échec de l’interdiction du magazine Compact a montré à quel point le pouvoir en place les considère comme dangereux.
Propos recueillis par Matisse Royer
Crédit photo : DR (photo d’illustration)
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