Un homme de 66 ans, déjà résident d’un Ehpad dans la région de Saint-Malo, a comparu devant le tribunal de Saint-Malo (Ille-et-Vilaine) jeudi 5 septembre. Affaibli physiquement, il s’est présenté à la barre avec l’aide de sa tutrice et d’une canne, restant silencieux et prostré pendant une grande partie de l’audience. Reconnaissant à peine ses actes, il a murmuré que ce qu’il avait fait « n’était pas bien » et qu’il ne souhaitait pas aller en prison.
Un comportement de prédateur derrière une apparente faiblesse
Malgré son apparence frêle, les avocats des parties civiles ont rappelé que cet homme s’était comporté comme un véritable prédateur. Selon eux, la faiblesse qu’il affichait lors du procès n’avait rien à voir avec l’attitude qu’il adoptait face à ses victimes. Entre 2022 et 2023, cet homme a agressé ou tenté d’agresser sexuellement neuf résidents et résidentes de l’Ehpad où il résidait également.
Ses victimes, des voisins de chambre, étaient toutes particulièrement vulnérables. Dans l’un des cas, il s’était introduit dans la chambre d’un ami de l’établissement, lui avait déchiré ses vêtements et l’avait agressé sexuellement avant qu’un employé n’intervienne. Les autres victimes ont subi des attaques similaires, révélant un comportement répétitif et inquiétant.
L’avocat des victimes a déploré que des mesures n’aient pas été prises plus tôt pour éloigner l’agresseur de l’établissement. Ce dernier a finalement été transféré dans un hôpital où il est toujours pris en charge.
Un discernement altéré, mais une conscience de l’interdit
Le prévenu présente des troubles psychiques importants, liés à un accident domestique survenu durant son enfance. Diagnostiqué avec une psychose déficitaire et des troubles du comportement, il possède les capacités mentales d’un enfant de six ans, selon sa défense. Toutefois, la procureure a souligné qu’il avait conscience de la gravité de ses actes, notamment en demandant à ses victimes de garder le silence après les agressions.
Le tribunal a finalement prononcé une peine de huit mois de prison avec sursis, assortie d’un suivi socio-judiciaire de six ans, incluant une injonction de soins et l’interdiction de tout contact avec les victimes. En cas de non-respect de ces obligations, il risque jusqu’à deux ans de prison. De plus, son nom sera inscrit au fichier des délinquants sexuels (Fijais).
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Une réponse à “Agressions sexuelles dans un Ehpad près de Saint-Malo : un résident condamné”
» ce qu’il avait fait « n’était pas bien » pas bien du tout mais…
et « qu’il ne souhaitait pas aller en prison. »
exaucé, les juges lui accordent le sursis, il pourra donc recommencer quand il aura une pulsion