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Lancement de la troisième édition du « Prix Goncourt des détenus »

L’annonce de la première sélection de livres de l’Académie Goncourt marque le coup d’envoi de la troisième édition du Prix Goncourt des détenus. Le partenariat entre le ministère de la Justice et le ministère de la Culture, avec le Centre national du Livre et l’Académie Goncourt, marque la volonté de développer l’accès des personnes détenues à la culture afin de favoriser leur réinsertion.

Après le succès des deux premières éditions, le Prix Goncourt des détenus 2024 a été lancé ce matin au centre pénitentiaire de Laon (Aisne, Hauts-de-France).

En présence de Mokhtar Amoudi, lauréat de l’édition 2023 du second Prix Goncourt des détenus, des membres de l’Académie Goncourt, du Centre national du livre et de la direction de l’administration pénitentiaire ont pu échanger avec une vingtaine de personnes détenues impliquées dans le projet.

L’élan positif de cette initiative continue à s’étendre au sein de l’administration pénitentiaire, avec près de 45 établissements – 5 de plus que l’année dernière – engagés pour cette nouvelle édition, qui permettra à près de 600 personnes détenues de se plonger dans la lecture des 16 livres sélectionnés par l’Académie Goncourt, afin de voter pour leur ouvrage préféré.

Au sein des établissements pénitentiaires, de nombreux professionnels de la Justice sont mobilisés pour assurer le bon déroulement du projet et accompagner les personnes placées sous main de justice dans leurs lectures et leurs réflexions : les coordonnateurs culturels, les personnels d’insertion et de probation, les personnels de surveillance, avec l’appui des enseignants comme de nombreux partenaires extérieurs (associations du livre, bibliothèques, médiathèques, etc.).

Préparer la sortie, lutter contre la récidive

Le Prix Goncourt des détenus fait partie des multiples activités proposées aux personnes détenues par l’administration pénitentiaire et ses partenaires, pour préparer leur réinsertion et ainsi lutter contre la récidive.

Ce prix littéraire vise tout d’abord à développer l’intérêt pour la lecture et le sens critique ; il permet également d’encourager à la prise de parole en public et de favoriser une réflexion collective basée sur l’écoute. Autant de compétences, tant sociales que professionnelles, essentielles pour le retour à la vie en société.

Du 3 septembre au 25 novembre 2024 : lecture, ateliers-débats et rencontres avec les auteurs

Pendant la première phase dédiée à la lecture, des groupes de travail et des ateliers-débat sont constitués pour permettre aux personnes détenues d’échanger sur leurs lectures tout au long des mois d’octobre et de novembre ; et de désigner collectivement leurs trois œuvres préférées.

Pour nourrir leur réflexion, elles pourront échanger et débattre avec certains auteurs en lice, lors de rencontres organisées en détention ou en visioconférence.

Du 27 novembre au 5 décembre : délibérations interrégionales

Lors des délibérations interrégionales, les représentants de chaque établissement pénitentiaire de la direction interrégionale viendront défendre les trois livres retenus par leur groupe, et se mettront d’accord sur 3 œuvres.

17 décembre : délibération nationale et annonce du lauréat

À l’issue de la délibération nationale rassemblant les personnes détenues sélectionnées pour représenter chaque direction interrégionale, le lauréat du Prix Goncourt des détenus sera annoncé au Centre national du Livre à Paris.

LA SÉLECTION DE L’ACADÉMIE GONCOURT

Ruben BARROUK, Tout le bruit du Guéliz (Albin Michel)
Thomas CLERC, Paris Musée du XXIe siècle (Les éditions de Minuit)
Sandrine COLLETTE, Madelaine avant l’aube (JC Lattès)
Kamel DAOUD, Houris (Gallimard)
Gaël FAYE, Jacaranda (Grasset)
Hélène GAUDY, Archipels (L’Olivier)
Philippe JAENADA, La désinvolture est une bien belle chose (Mialet-Barrault)
Maylis de KERANGAL, Jour de ressac (Verticales)
Étienne KERN, La vie meilleure (Gallimard)
Emmanuelle LAMBERT, Aucun respect (Stock)
Rebecca LIGHIERI, Le Club des enfants perdus (P.O.L)
Carole MARTINEZ, Dors ton sommeil de brute (Gallimard)
Thibault de MONTAIGU, Cœur (Albin Michel)
Olivier MOREK, Les guerriers de l’hiver (Michel Lafon)
Jean-Noël ORENGO, « Vous êtes l’amour malheureux du Führer » (Grasset)
Abdellah TAÏA, Le Bastion des larmes (Julliard)

LES 45 ÉTABLISSEMENTS PÉNITENTIAIRES PARTICIPANTS, PAR DIRECTION INTERRÉGIONALE

Bordeaux – Maison d’arrêt de Guéret
Bordeaux – Maison d’arrêt de Bayonne
Bordeaux – Maison d’arrêt de Limoges
Bordeaux – Maison d’arrêt de Saintes

Centre-Est Dijon – Centre de détention de Châteaudun
Centre-Est Dijon – Centre pénitentiaire de Châteauroux
Centre-Est Dijon — Maison centrale de Saint-Maur
Centre-Est Dijon – Maison d’arrêt d’Auxerre

Outre-mer – Centre de détention de Tatutu
Outre-mer – Centre de détention du Port
Outre-mer – Centre pénitentiaire de Majicavo
Outre-mer – Centre pénitentiaire de Nouméa
Outre-mer – Centre pénitentiaire de Saint-Denis

Lille – Centre pénitentiaire de Liancourt
Lille – Centre pénitentiaire de Laon
Lille – Centre pénitentiaire de Vendin-le-Vieil
Lille – Maison d’arrêt de Valenciennes

Lyon – Centre pénitentiaire de Grenoble-Varces
Lyon – Centre pénitentiaire de Saint-Etienne-La-Talaudière
Lyon – Centre pénitentiaire de Saint Quentin Fallavier
Lyon – Maison d’arrêt de Bonneville

Marseille – Centre de détention de Casabianda
Marseille – Centre pénitentiaire de Marseille
Marseille – Centre pénitentiaire de Toulon
Marseille – Maison d’arrêt de Grasse
Marseille – Maison d’arrêt de Nice

Paris – Maison d’arrêt de Fleury-Mérogis
Paris – Centre pénitentiaire de Fresnes
Paris – Centre pénitentiaire des Hauts-de-Seine
Paris – Maison centrale de Poissy
Paris – Maison d’arrêt pour femmes de Versailles

Rennes – Centre pénitentiaire de Nantes
Rennes – Centre pénitentiaire des femmes de Rennes
Rennes – Maison d’arrêt de Brest
Rennes – Maison d’arrêt de Rouen
Rennes – Maison d’arrêt de Saint-Brieuc

Strasbourg – Centre de détention de Oermingen
Strasbourg – Centre pénitentiaire de Metz
Strasbourg – Centre pénitentiaire de Troyes-Lavau
Strasbourg – Maison d’arrêt de Strasbourg

Toulouse – Centre pénitentiaire de Villeneuve-lès-Maguelone
Toulouse – Centre pénitentiaire de Lannemezan
Toulouse – Maison d’arrêt d’Albi
Toulouse – Maison d’arrêt de Montauban
Toulouse – Maison d’arrêt de Rodez

Crédit photo : DR
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