Parmi le bon millier de bateaux de plaisance abrités dans le port de Pornichet, à l’extrémité Est de la baie de La Baule, figure le Black Joke. L’embarcation d’une longueur modeste (8 m, 11 m hors-tout) n’est pas un voilier comme les autres : il s’agit du « plus vieux voilier de France » selon son propriétaire.
Mais le bateau est désormais en vente sur le site Leboncoin, comme l’a relevé France bleu Loire Océan le 14 août. Publiée le 31 juillet sur la plateforme, l’annonce est synthétique :
« Particulier vend le plus vieux voilier français ( 1890). Le propriétaire, trop âgé, désire passer la main à un amoureux des vieux gréements contre 35 000 €. Visible à Pornichet ».
Le propriétaire en question, le nantais Jean-François Coudreau, avait fait l’acquisition du Black Joke en 2020.
Le voilier, désormais âgé de 134 ans, fut construit en 1890 sur la Tamise, au chantier Wilkinson de Charlton, dans l’Est de Londres. Après avoir passé 30 ans à naviguer dans les eaux anglaises, il sera ensuite acheté par un Luxembourgeois qui le transférera en Belgique. Avant qu’un Français n’en fasse l’acquisition en 1949. Après le décès du propriétaire 25 ans plus tard, le Black Joke coulera dans le port de Granville.
C’est à partir de là que Jean-François Coudreau décidera de donner une nouvelle vie au voilier fait de pin, de chêne et d’acacia, avec un pont en teck. À Nantes, il va alors consacrer 1 600 heures à rénover le bateau inscrit depuis 2013 au patrimoine maritime et fluvial.
Après deux ans de restauration, le Black Joke retrouve l’océan en 2022. Et, malgré la mise en vente, il continue ses pérégrinations sur la côte bretonne en cet été 2024, en participant notamment aux Voiles de tradition de Pornic et aux Voiles de légende à La Baule.
Mais, à 77 ans, Jean-François Coudreau ne compte pas naviguer sur ce « plus vieux voilier de France » encore très longtemps. Pas question pour autant pour le capitaine de céder ce cotre anglais à n’importe qui : il veut « trouver un acquéreur passionné de navigation qui va prendre soin de son protégé », a-t-il confié le 11 août à L’Écho de la Presqu’île guérandaise. Avis aux intéressés !
Crédit photo : capture page Facebook YCRO Pornic (photo d’illustration)
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