Le CHU de Nantes est de nouveau au centre des préoccupations après une série d’incidents tragiques aux urgences, où plusieurs patients ont trouvé la mort dans des conditions jugées indignes par le personnel soignant. Cette situation, exacerbée par la fermeture de plusieurs hôpitaux dans le Grand Ouest, a entraîné une surcharge des urgences et des délais d’attente alarmants.
Au cours des trois dernières semaines, quatre décès auraient été enregistrés aux urgences de Nantes. Parmi ces victimes, une femme de 72 ans aurait attendu 10 heures sur un brancard avant de décéder dans la nuit du 2 au 3 août. Un autre patient serait mort après avoir attendu 50 heures pour être pris en charge.
Jérémy Beurel, secrétaire général adjoint de Force ouvrière (FO), dénonce une situation « totalement inacceptable », soulignant que certains patients ont dû attendre jusqu’à 70 heures pour recevoir des soins. Les fermetures nocturnes des centres médicaux d’Ancenis et de Montaigu, ainsi que la saturation des CHU environnants, ont aggravé cette crise.
Les soignants, déjà épuisés, se disent à bout. Olivier Terrien, délégué CGT, décrit un système où les patients en fin de vie se retrouvent isolés sur des brancards, faute de box disponibles pour leur offrir des conditions plus dignes. La direction du CHU a confirmé un décès au cours de la semaine du 29 juillet, mais les syndicats demandent des mesures urgentes, notamment la réouverture de lits et des embauches supplémentaires pour éviter de nouveaux drames.
Les soignants expriment également leur frustration face aux ressources allouées à d’autres projets, comme la dépollution de la Seine pour les Jeux Olympiques, estimant que ces fonds auraient pu être mieux utilisés pour améliorer les conditions dans les hôpitaux publics.
Mais les priorités politiques de nos autorités ne sont pas le bien être de la population, ni sa sécurité, ni sa santé.
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