Nigel Farage, leader du parti Reform UK, a exprimé ses inquiétudes quant à l’émergence d’un sentiment de « police à deux vitesses » au Royaume-Uni, en lien avec les récentes émeutes qui secouent le pays. Selon lui, ce phénomène pourrait alimenter la méfiance des Britanniques envers la démocratie.
Ces déclarations interviennent après l’attaque au couteau survenue le 29 juillet à Southport, qui a coûté la vie à trois jeunes filles. Cet événement tragique a déclenché une série de manifestations et d’émeutes anti-immigration dans plusieurs villes britanniques. Bien que la situation se soit temporairement calmée, les autorités craignent une recrudescence de la violence à l’approche du week-end.
Nigel Farage a exprimé ses préoccupations lors d’une intervention sur la chaîne GB News, soulignant que la défiance envers la démocratie parlementaire, particulièrement chez les jeunes, serait exacerbée par une perception d’injustice dans le maintien de l’ordre. Il a critiqué la police et le gouvernement pour ne pas avoir pris de mesures pour dissiper cette impression.
Le chef du gouvernement travailliste, Keir Starmer, a quant à lui réagi en réaffirmant son engagement à rétablir l’ordre et à punir sévèrement les émeutiers. Depuis le début des troubles, environ 500 personnes ont été arrêtées, et la justice a déjà inculpé 150 individus, avec des condamnations en cours. La presse anglaise de collaboration se fait d’ailleurs un plaisir de publier photos, coordonnées, et même parfois adresses des condamnés, les rédactions britanniques se comportant non plus comme des journalistes, mais comme des agents d’Etat.
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