Cérémonie d’ouverture : « Gays de tous les pays, unissez-vous ! » [L’Agora]

Beaucoup de choses ont été dites sur le caractère profondément vexant de la cérémonie d’ouverture des J.O. Pas la peine d’analyser encore l’insulte faite aux catholiques et le crachat jeté à la gueule de tout un peuple qui a vu son histoire et sa culture ridiculisés, qui s’est senti humilié et invisibilisé : car ce même peuple qui, n’en déplaise aux « élites » décadentes parisiennes existe encore, a ingénument éprouvé un malaise à la vue de ce spectacle dérangeant.

Un spectacle militant

Pas la peine non plus de se démener pour savoir si une des scènes incriminées – l’espèce de banquet orgiaque – entendait représenter la Cène ou le festin des dieux : paganisme ou christianisme, l’intention était clairement de railler ce passé européen, grandiose et fécond, que ces « élites » ont juré d’abattre. Le wokisme, la cancel culture ne sont pas des maladies récentes, mais de nouveaux noms donnés à un courant de pensée vieux de 60 ans qui voit dans la civilisation européenne la racine du mal planétaire. On en connaît le postulat : si la civilisation européenne a produit les horreurs de la Seconde Guerre mondiale, la civilisation européenne est mauvaise, il faut donc détruire la civilisation européenne. Déconstructivisme, marxisme culturel, wokisme, politiquement correct, gauchisme, autant de synonymes pour exprimer cette intention… qui ne dépend pas de l’orientation sexuelle des individus. Car la fracture ne réside pas entre ceux qui sont attirés par les personnes du même sexe et les hétérosexuels cisgenres blancs de 50 ans, mais entre ceux qui œuvrent à la destruction des peuples d’Europe et ceux qui s’y refusent. 

De « faux subversifs vraiment payés par l’État » (1)

Ce qui est insupportable, c’est aussi le manque de burnes. La couardise de ne pas assumer ses choix, d’en appeler au « droit de s’aimer » (comme si les polémiques l’avaient jamais nié !), d’aller pleurnicher sur les plateaux de télé « les gens n’ont pas compris« . Ah, ça, on la connaît l’excuse du petit peuple trop con pour comprendre les grands artistes, profonds et subtils, qui seuls savent ce qu’est l’art ! Et de mentir : « non, mais je n’ai pas voulu choquer ou être subversif« , tout en retirant les images les plus controversées de YouTube… Certaines personnes méritent mieux que ça.

Oui, certaines personnes devraient se désolidariser d’un mouvement qui les caricature à chaque événement possible, fête de la musique, marche des fiertés, Eurovision, cérémonies officielles etc… Elles devraient crier leur ras-le-bol d’être réduits à maquillage bling bling, accoutrement carnavalesque et déhanchement hypersexuel, ce qui, soit dit en passant, est humiliant aussi pour les femmes (« je me sens femme car je mets des froufrous et des paillettes, donc je suis une femme » comme si l’être pouvait se résumer à ce qu’il y a de plus frivole chez notre sexe). Des individus devraient se dissocier d’une prétendue communauté qui ne voit en eux que des phénomènes de foire, utilisables pour choquer le bourgeois. Et le faire publiquement.

« On s’en tamponne de votre orientation sexuelle ! »

Cette « élite » qui prétend être le mégaphone de « la minorité gay » ne cherche en fait qu’à diviser le corps social. Car depuis belle lurette, on se contrefout de l’orientation sexuelle d’un tel ou d’une telle. Il y a des homosexuels à gauche comme à l’extrême droite, en bas de la hiérarchie comme tout en haut, qui ne font pas de leur identité sexuelle un porte-étendard. Des gens qui ne réduisent pas tout leur être à cette composante de leur identité.

Or, force est de constater que ce ne sont pas les Lagerfeld ou les Pasolini à être surmédiatisés, mais ce qu’il y a de plus bête et délirant au sein de la dite « la minorité gay » – des puppys aux xénogenres, en passant par les trans arrogants qui viennent prêcher à LEUR vérité à nos enfants dans les écoles. Tout cela provoque l’effet contraire à l’inclusion : même les moins portés pour l’homophobie commence à être las… Et comme le phénomène veut mettre tous les homosexuels dans le même sac, la réaction tend à faire de même, ce qui est vraiment dommageable.

Cette « communauté » passe de plus en plus aux yeux du reste de la population pour une bande d’ados qui n’existent que par leur délire de persécution auto-inventé. Une « communauté » dont le seul but est de choquer pour choquer. Une minorité qui a déclaré guerre à la majorité – qui, répétons-le encore, n’a que faire de l’orientation sexuelle des autres – comme ça pour le plaisir, ou par ressentiment.

Un spectacle rassembleur et fédérateur ?

Si comme le déclare le metteur en scène de la cérémonie Thomas Jolly,  le but était de mettre en avant les idées d’inclusion, de bienveillance et de solidarité, il oublie qu’on juge un arbre à ses fruits et que son œuvre a dégouté des catholiques aux musulmans, de Marion Maréchal à Jean-Luc Mélenchon, des Français fiers de leur histoire aux rappeurs qui la détestent, des Américains aux Coréens.

Joli palmarès. Thomas Jolly pourra toujours se consoler en invoquant l’ignorance du peuple. Ces cons qui ne comprennent jamais rien, n’est-ce pas ?

Audrey D’Aguanno

(1) La formule est de Michel Onfray https://michelonfray.com/editos/articles/se-donner-en-spectacle_tco_87186

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