Si la situation à Rennes semble légèrement plus stable qu’ailleurs, la mise en place inédite d’une régulation des urgences pendant une semaine en juillet est un signe avant-coureur des tensions à venir. Le message est clair : il faut désengorger les services et appeler le 15 avant de se déplacer. La solidarité entre les hôpitaux de la métropole est essentielle pour assurer la continuité des soins, mais elle ne peut masquer les failles d’un système à bout de souffle.
Fougères et Vitré : nuits sans médecin, un accès aux soins fragilisé
A Fougères et Vitré, la situation est particulièrement préoccupante. Les urgences risquent d’être fermées la nuit, faute de personnel médical. La seule alternative pour les patients ? Appeler le 15 et espérer une prise en charge par le SMUR – si urgence vitale – débordé lui aussi. Cette situation, qui n’est pas nouvelle, met en lumière la dégradation permanente de l’accès aux soins dans ces territoires. La solidarité territoriale, bien que précieuse, ne peut suffire à combler les immenses besoins et à pallier les carences structurelles.
Saint-Malo : adaptation au flux touristique, mais fragilité persistante
L’hôpital de Saint-Malo s’adapte tant bien que mal à l’afflux de touristes estivaux en augmentant les effectifs en fin de journée. Si cette mesure permet de limiter la pression sur les services, elle ne résout pas le problème de fond : le manque de personnel. La situation à Saint-Malo est un miroir des difficultés rencontrées par l’ensemble des hôpitaux français face à une augmentation de la demande et une pénurie de soignants.
Redon : une embellie trompeuse ?
A Redon, les plannings sont complets pour la première fois de l’été. Mais cette apparente embellie ne doit pas masquer la réalité : l’hôpital fonctionne à flux tendu et la moindre absence peut fragiliser l’équilibre précaire. La situation à Redon est un rappel que même les hôpitaux qui semblent épargnés par les pénuries les plus criantes ne sont pas à l’abri d’une crise.
Les difficultés rencontrées par les hôpitaux d’Ille-et-Vilaine ne sont qu’un exemple parmi d’autres de la situation dégradée du système de santé français. La fermeture de lits, les pénuries de personnel, les dépassements d’horaires pour les soignants… tous ces signaux d’alerte sont ignorés par les pouvoirs publics, aveuglés par des politiques d’austérité et un manque de vision à long terme.
Eu égard de la quantité d’impôts, de taxes et de charges que paient les contribuables dans ce pays, ils sont en droit de se demander où va l’argent, dans ce qui ressemble de plus en plus à un pays du tiers monde médical donc.
Crédit photo : DR (photo d’illustration)
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4 réponses à “Tiers monde médical et Urgences en Ille-et-Vilaine : un été sous tension ?”
Le tiers monde medical en faillite ? Pas qu’en Bretagne !… Partout ailleurs en France !
A qui la faute sinon aux autorités françaises !!!
A laisser les portes du pays béantes, on recolte la merde humaine …
les friqués ont répondu : quand le vent soufflera je repartira quand les vents tourneront nous nous en allerons ! vu que c’est ce que veut le captain la merluche !!
les gens doivent se montrer « citoyens » donc à n’être malades qu’aux heures d’ouverture et attendre dans les couloirs sans moufter
Tout est vrai…et au départ le Numerus Clausus, déjà la chienlit voulue par les Technos…ensuite trop d’inutiles qui encombrent les urgences. Jadis les ivrognes cuvaient leur « toullad » dans un fossé, ceux qui prenait un gnon rentraient chez eux…et trop de dossiers à remplir, la jeune infirmière passe plus de temps sur le clavier qu’à soigner, la vieille doctoresse avoue que les Urgences se transforment en asile de nuit pour indésirables!