La fusion nucléaire, une source d’énergie propre et illimitée, se rapproche de plus en plus de la réalité grâce aux avancées technologiques récentes. En imitant les réactions chimiques qui se produisent au cœur du Soleil, les réacteurs à fusion peuvent produire plus d’énergie qu’ils n’en consomment pour démarrer la réaction.
Depuis le début de l’année, les progrès se multiplient dans ce domaine. Pour produire de l’énergie, il est essentiel de chauffer les atomes à une température élevée et de maintenir une densité de plasma adéquate. Ces deux aspects ont connu des avancées significatives récemment.
Le réacteur West du Commissariat à l’énergie atomique (CEA) en France, anciennement connu sous le nom de Tore Supra, a réussi à maintenir un plasma à 50 millions de degrés pendant six minutes, établissant ainsi un nouveau record. Situé à Cadarache, à proximité du projet ITER, ce réacteur se distingue par sa couche interne recouverte de tungstène.
Pendant ces six minutes, le réacteur West a maintenu un plasma composé d’atomes d’hydrogène (les isotopes deutérium et tritium) pour former des atomes d’hélium et récupérer l’énergie de cette réaction. Le réacteur de type tokamak a non seulement géré efficacement les 1,15 gigajoules d’énergie injectée, mais a également généré 15 % d’énergie supplémentaire grâce à un plasma deux fois plus dense que lors des essais précédents. Cette combinaison de température élevée et de densité de plasma élevée est la clé pour créer une source d’énergie fiable et durable.
Le revêtement en tungstène du réacteur West peut être très contraignant. Bien qu’il permette au plasma de glisser facilement, il présente un risque de refroidissement du plasma si un fragment minime de tungstène s’y retrouve. Cependant, un revêtement en carbone, plus facile à gérer dans un réacteur tokamak, peut retenir le combustible, ce qui représente un risque pour les essais de longue durée, en particulier pour les modèles de grande taille.
Le réacteur West sert de base expérimentale pour le projet pilote Iter, qui deviendra le plus grand tokamak au monde. Cette installation devrait entrer en service en 2030 et aura pour objectif de démontrer la faisabilité de la fusion nucléaire comme source d’énergie propre, constante et durable.
Crédit photo : DR (photo d’illustration)
[cc] Breizh-info.com, 2024, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine
2 réponses à “Fusion nucléaire. En Mai 2024, le réacteur du Commissariat à l’Energie a battu un record important”
On a été à la pointe de la technologie nucléaire, j’espère que l’on ne bradera pas ce qui nous reste à l’étranger
La France à la pointe de la technologie nucléaire ?
Heureusement que l’oncle Sam nous avait aidés en Algérie où les Français ne parvenaient pas à finaliser la bombinette !
Puis nos premières centrales nucléaires viables étaient de technologie américaine…