L’été, en Centre-Bretagne, il n’y a pas (et fort heureusement !) que le festival des Vieilles Charrues de Carhaix en guise d’offre culturelle.
Bien qu’assez peu connu des touristes arpentant le littoral breton, le son et lumière de l’abbaye de Bon-Repos rencontre chaque été un franc succès depuis une trentaine d’années. En cette année 2024 encore, plusieurs dates sont prévues durant la saison estivale.
Située au bord du canal de Nantes à Brest, à proximité du lac de Guerlédan, l’abbaye cistercienne de Bon-Repos, fondée au XIIe siècle et remaniée au XVIIIe siècle est cernée par la forêt de Quénécan. Propriété du Conseil départemental des Côtes-d’Armor depuis 2014, Bon-Repos propose des visites et diverses expositions d’avril à décembre.
Mais les quelques dates de représentation du son et lumière sont incontestablement le temps fort de l’été. Cette année, le spectacle sera proposé le 31 juillet, puis les 2, 3, 7, 9 et 10 août.
À chacune de ces dates, les visiteurs pourront assister à un spectacle nocturne d’une durée de deux heures et qui sera joué par 350 figurants et 30 cavaliers sur une scène de 8 000 m2.
Une bande musicale, des effets pyrotechniques et des projections monumentales sur les façades de l’abbaye viennent accompagner le tout pour garantir aux spectateurs un spectacle riche en émotions.
Quant au synopsis de ce grand spectacle original de Jean-Paul le Denmat, sur une trame et des personnages originaux de Loïc Baylacq et Xavier Lesèche, l’association Racines d’Argoat, organisatrice de l’événement, détaille :
« Grand Thua, l’âme de Bon-Repos, sort de son sommeil millénaire. Fanch et Yffig, personnages du quotidien, sont à l’origine de ce trouble. Lors d’une partie de pêche, ils ont, par maladresse, vidé le lac où sommeillait le géant de pierre. Pour réparer cet accident et trouver l’élément brisé, Dame Luciole, gardienne du lac endormi et de la mémoire, les incite à mener une quête à travers les âges, les transportant d’un univers à l’autre, d’une époque à l’autre. Qu’a-t-il été rompu lors de cette partie de pêche ? Seuls nos deux amis ont la réponse… »
Fresque historique retraçant l’histoire du Centre-Bretagne, de l’âge de la pierre polie à jusqu’à l’époque des Chouans, le son et lumière de Bon-Repos se déroulera comme suit :
Scène 1 : Les Romains (56 avant J.C.)
Nous sommes en l’an 56 avant notre ère. Après avoir vaincu la rébellion Vénètes sur mer, les légions romaines envahissent l’Armorique. Une traversée qui s’effectue dans la douleur.
Scène 2 : Conomor : le Barbe Bleue Breton (6e siècle)
En 520, Conomor, petit seigneur confiné dans le Poher, rêve de puissance et de gloire. L’assassinat de Tréphine, sa dernière épouse, va mener le tyran à sa perte.
Scène 3 : Les Bonnets Rouges (17e siècle)
Juin 1675. Le peuple n’accepte pas les réformes de Colbert. Après avoir débuté à Rennes, la révolte des Bonnes Rouges embrase toute la Bretagne.
Scène 4 : Le Songe (12e siècle)
Epuisé par une chasse endiablée, le Vicomte Allain III s’endort sous les frondaisons à la lisière de la forêt de Quénécan. La Vierge lui apparaît. Elle lui demande de construire une abbaye sur le lieu même où il s’est endormi.
Scène 5 : La grande foire (14e siècle)
En 1365, alors que la guerre de succession de Bretagne vient de s’achever, l’abbaye est en plein essor. L’activité des moines de Bon-Repos est telle que les retombées économiques profitent à toute la région et permettent l’installation d’une grande foire. Mais la fin du conflit breton à démobilisé bon nombre de mercenaires et cette prospérité attise leur convoitise.
Scène 6 : La vallée engloutie (1930)
En construction depuis 1923, le barrage hydroélectrique de Guerlédan est inauguré le 12 octobre 1930. 55 millions de m3 d’eau engloutissent alors petit à petit la vallée.
Scène 7 : Saint Geniès (17e siècle)
Après une succession d’abbés, le vieux monastère tombe en ruine. Il faut attendre la venue en 1683 de Philippe Alexandre Montault Navailles de Saint Geniès qui décide de s’installer et de vivre à Bon-Repos. Il estime que les locaux du moutier sont indignes de sa personne. Il va, pour des raisons de prestige, construire de nouveaux bâtiments.
Scène 8 : La chouannerie (1791)
Les 20 – 21 – 22 Nivose de l’an IV, l’abbaye, transformée alors en manufacture, est saccagée par une centaine de chouans.
Scène 9 : Final
Descente aux flambeaux.
Il est à noter que depuis 2023, l’organisation a mis en place dans le son et lumière une nouvelle scène qui plonge, 25 minutes durant, le spectateur dans l’ambiance d’une vaste foire médiévale à laquelle prennent part commerçants, troubadours, moines, novices, nobles et villageois.
Informations pratiques :
Plein Tarif : Adultes 23 €, enfants 14 € (5-11 ans)
Les détails concernant les tarifs ainsi que la réservation en ligne sont accessibles via ce lien.
Crédit photo : capture site bonrepos.bzh (photo d’illustration)
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Une réponse à “Centre-Bretagne. À l’abbaye de Bon-Repos, le son et lumière revient le 31 juillet (et après) [Vidéo]”
Déplacement à retenir avec en plus à voir Les Forges des Salles dans la même famille depuis trois siècles. Nous y allions en famille avec la Société Archéologique du Finistère et ce qui ne gâte rien nous déjeunions très bien. Le paysage de cette zone mérite le déplacement.