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Délinquants violents au pouvoir ? La gauche en raffole. Le cas Ilaria Salis

Alors qu’en France, l’antifa radical et fondateur du groupuscule violent Jeune Garde Raphael Arnault arrive à l’Assemblée, en Italie, une autre a été élue au Parlement européen… alors qu’elle est en jugement en Hongrie pour sa participation présumée à une agression potentiellement mortelle. Deux profils apparentés, unis par la chasse aux opposants politiques – méthode expédition punitive à dix contre un – hissés au pouvoir.

C’est une affaire qui a fait grand bruit de l’autre côté des Alpes et exacerbé les relations diplomatiques entre Rome et Budapest. Le 11 février 2023, Ilaria Salis, une activiste de 39 ans se rend dans la capitale magyare pour participer à une protestation antifasciste s’opposant aux commémorations du “Jour de l’Honneur” en mémoire des soldats tombés pour défendre la Hongrie de l’invasion de l’Armée rouge. Des militants antifascistes arrivent d’Allemagne, de France et d’ailleurs pour en découdre. Plusieurs attaques sont menées en marge des événements, où des commandos ciblent et lynchent “les fachos” isolés, suivant un mode opératoire désormais bien connu.

                                            Une des victimes des attaques du 11 février à Budapest

Une de ces agressions, particulièrement violente, a lieu juste en dessous d’une caméra de vidéosurveillance. Les reprises laissent peu de place à l’imagination : le visage masqué, huit individus, dont deux armées de matraques télescopiques, passent à tabac un homme. Ilaria Salis est arrêtée quelques instants plus tard dans un taxi en compagnie des auteurs allemands de l’agression et membres de la Hammerbande, un groupe antifasciste né à Leipzig, “spécialisé” dans les attaques surprises de leurs adversaires politiques. L’un d’entre eux, Tobias Edelhoff, se déclarera coupable. L’Italienne qui au moment de l’arrêt porte sur elle une matraque télescopique, est accusée d’avoir participé à deux agressions “potentiellement mortelles” et d’implication dans une organisation criminelle. Pour les faits qui lui sont reprochés, Ilaria Salis risquait jusqu’à 24 ans de prison. Le parquet de Budapest n’en demande que 11. Mais cela ne suffit pas à la gauche italienne : l’activiste, arrivant menottée dans la salle de tribunal, émeut, elle se doit être rapatriée en liberté surveillée en Italie.

Une grosse campagne médiatique a lieu et elle obtient gain de cause (1). Quand il s’agit d’incriminer un pays non-aligné comme la Hongrie, la gauche ne recule devant rien, pas même devant l’indécence. Ainsi, par un tour de passe passe dont elle a le secret, elle parvient à transformer la présumée criminelle reprise sur les images de vidéosurveillance en héroïne de la liberté luttant contre la dictature hongroise ! L’activiste antifasciste devient la souriante maîtresse d’école injustement emprisonnée par la méchante et antidémocratique Hongrie de Viktor Orbàn. Pas grave si Ilaria Salis n’en est pas à ses débuts : en plus de nombreuses “résistances à agents” lors d’évacuations de squats anarchistes, en 2017, elle est impliquée dans un procès pour l’assaut à un stand de la Lega (acquittée, mais le parti de Matteo Salvini continue de crier à sa culpabilité). La même année, elle aurait lancé pétards et fumigènes dans une prison de Lombardie. En 2022, elle est condamnée pour “résistance aggravée” et pour avoir jeté des sacs d’ordures sur des policiers. En tout, il y aurait en Italie 29 plaintes contre la gentille enseignante.

Qu’à cela ne tienne, en juin 2024, l’Alliance des Verts et de la Gauche (AVS) propose sa candidature lors des élections européennes. Le parti obtient 6% des voix, Ilaria Salis, attendue pour les suites de son procès à Budapest, est désormais députée européenne et peut à ce titre prétendre à l’immunité parlementaire.

Dans un post sur Facebook, la militante antifasciste, tout sourire, se vante : “Tout est vrai.”

Comprenne qui voudra.

Images du lynchage projetées lors du procès à Budapest. Ilaria Salis y est cerclée de rouge.

(1) Notons à ce propos que c’est le gouvernement de Giorgia Meloni qui a négocié son rapatriement. Le même gouvernement que la délinquante taxe de “fasciste”.

Audrey D’Aguanno

Illustrations  : Capture d’écran Il Primato Nazionale
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