A peine Emmanuel Macron avait-il annoncé la dissolution de l’Assemblée nationale que démarraient les pleurnicheries. Ainsi le Nantais Christophe Clergeau (PS) qui venait d’être réélu député européen : « Ce qu’a décidé Macron ce soir est une folie, un acte d’irresponsabilité qui met en danger les institutions mêmes de la République ! Il est si obsédé par son duel avec Marine Le Pen qu’il nous enferme de nouveau dedans, pour le pire. » Et de poursuivre : « Comme le dit Olivier Faure, Macron n’est pas un barrage contre le RN, c’est une passerelle… » (Le Canard enchaîné, 12 juin 2024). D’autres journalistes ont eu droit à sa petite musique : « La dissolution, c’est une monstruosité, un acte de folie, un acte d’inconscience de la part d’un président qui veut amener l’extrême droite au pouvoir. Face à l’effondrement du parti de la majorité présidentielle, qui est vidée de toute force, la gauche et en particulier le PS et Place publique sont la seule alternative. Face à cette situation exceptionnelle, je ne doute pas qu’à gauche on soit capable de se remettre en cause, comme on l’avait fait en 2022. Mais si LFI avait donné le la, la donne a changé cette fois. Les querelles de clochers ne sont plus de mise. » (Presse Océan, lundi 10 juin 2024).
A coup sûr, Clergeau s’emballe bêtement. En effet, si, à ces élections européennes, la liste conduite par Jordan Bardella arrive en tête avec 31,37 % des suffrages exprimés à l’échelon national, les quatre listes de gauche totalisent 31,58 % (13,83 % pour la liste PS, 9,89 pour la liste LFI, 5,5 % pour la liste écologiste, 2,36 % pour la liste PCF). Autant dire qu’avec l’opération « Nouveau Front populaire », qui consiste à présenter un candidat unique dans chaque circonscription au premier tour, la gauche peut très bien gagner ces élections législatives et s’installer à Matignon. Clergeau pourra alors remercier Macron pour sa « folie » et son « inconscience ». Hypothèse qui n’est pas à exclure car le NFP développe un programme social qui « parle » aux classes populaires car clair et net, alors que celui du RN est faiblard et obscur.
Bernard Morvan
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3 réponses à “2024 : électeur devient un métier absorbant : pleurs et criailleries”
Les Gauchistes paraissent contents de se présenter, de nouveau, à la députation, ils espèrent pouvoir, de nouveau, gouverner le pays! Ainsi ils proposent Raphaël Arnault qui est un Antifa violent et »fiché S » pour être député, dans le Vaucluse…Les »apparatchiks-négociateurs » ont avalé tous leurs désaccords sur le Hamas, sur l’Ukraine, sur l’économie du pays…Ils font de belles promesses aux Français afin qu’ils votent pour eux, leur programme est »toujours plus de dépenses », ils ne disent pas où ils trouveront l’argent pour notre budget qui est déjà bien endetté!..
Sous les vivas des tenants de la merdocratie !
Y en aurait-il parmi nous qui connaissent des politiques qui, une fois élus, ont tenu leurs promesses ?
Sans changer le système il est inutile de changer les hommes qui le font tourner ! Alors voter celui-là ou un autre …