Le gouvernement finlandais a proposé mardi 21 mai une série de lois d’urgence pour stopper les flux de migrants illégaux qui tentent d’entrer dans le pays par sa frontière orientale. Les partenaires occidentaux acquiescent, craignant que la Russie laisse passer les migrants afin de déstabiliser la nation scandinave. Si son approbation n’est, à ce jour, pas acquise, elle met en lumière l’écueil du principe de non-refoulement et le double langage occidental en matière d’immigration.
La proposition de loi nécessitera en effet le vote positif des cinq sixièmes du Parlement, ce qui n’est pas acquis. Ce durcissement de la législation en vigueur fait suit à la fermeture, à l’automne dernier, de la frontière avec la Russie, après qu’une hausse anormale des entrées illégales y ait été enregistrée. Des entrées, qu’Helsinki qualifie de « grave menace pour la sécurité nationale et l’ordre public. »
Or, cette fermeture de la frontière ne respecterait pas les règles des conventions internationales puisque ce faisant, les migrants sont refoulés sans l’examen de leur demande d’asile. Pour ne pas contrevenir au droit international, elle doit donc se limiter à une activation « en cas d’urgence ». C’est pour cette raison que le gouvernement de coalition nationale finlandais a demandé que l’Union Européenne reconnaisse des exceptions lorsque les flux migratoires sont délibérément utilisés comme une arme de guerre hybride. C’est ce que craignent les alliés de l’OTAN voyant derrière l’afflux de ces migrations l’action de la Russie qui favoriserait les transits de clandestins pour déstabiliser la Finlande.
Si donc, d’un côté tous sont d’accord pour admettre que les migrations sont utilisées dans un but de guerre hybride, que les nations impactées souffrent de ces afflux, de l’autre, elles ne peuvent, en l’état des choses, que les subir ayant les pieds et poings liés par les conventions internationales, et notamment celle relative au statut des réfugiés de 1951 qui sanctifie le principe de non-refoulement.
Un principe qui est devenu une arme à double tranchant, puisqu’il interdit tout bonnement aux nations de décider de qui peut entrer ou non sur leur territoire. Ce qui revient à abolir purement et simplement le concept de frontière. Il est donc plus qu’urgent de sortir de ces conventions et traités internationaux qui minent la souveraineté des peuples.
Cette affaire démontre une fois de plus, que la rhétorique pro-immigration que l’on nous vend depuis des décennies est un leurre, une imposture, un non-sens. En effet, si l’immigration est « une chance pour la France », que les immigrés sont autant de « ressources » pour l’Italie que de « richesse culturelle » pour tous en général, les flux migratoires devraient être accueillis à bras ouverts. Si cela était vrai, plus de « chances », plus de « ressources » nous accueillerions et plus nous serions riches. Au lieu de cela, le phénomène est vu – par les mêmes – comme un facteur de déstabilisation.
De là à penser que l’on nous prend pour des poires, il n’y a qu’un pas.
Audrey D’Aguanno
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2 réponses à “La Finlande a fermé sa frontière orientale pour stopper les flux migratoires. Fin de la rhétorique pro-migrant ?”
Quoi ? Un dirigeant aussi bienveillant que Vladimir Poutine pourrait utiliser la misère humaine comme une arme de guerre ?
N.B. La Finlande n’est pas une « nation scandinave » à proprement parler.
Les immigrés sont une richesse parait-il, or on nous demande de cesser de piller les richesses de l’Afrique, soit. Laissons leur donc cette précieuse richesse.