A l’approche de l’Euro de football, l’ANJ a demandé à Toluna – Harris Interactive d’interroger les Français sur leurs intentions de paris. Selon cette étude, plus de la moitié des Français comptent suivre les compétitions et parmi ceux-ci, plus d’un tiers a l’intention de parier. Pour prévenir, notamment auprès des jeunes, les risques d’addiction associés aux paris sportifs, l’ANJ lance une campagne qui vise à donner vie aux mentions légales présentes sur les publicités.
Les paris sportifs pendant les grands événements sportifs
Avec plus de 4 Mds€ de mises en ligne engagées en 2023, le football demeure le sport qui enregistre le plus grand nombre de paris (52% des enjeux) en France, suivi du tennis et du basket.
L’Euro 2020, qui s’est tenu en juin 2021 avait généré 700M€ de mises (en ligne et en points de vente).
La Coupe du Monde 2022 avait quant à elle enregistré 900M€ de mises.
Etant donné l’évolution du marché des paris sportifs et les enjeux enregistrés à l’occasion des dernières compétitions, un montant des mises approchant 1 Md€ pourrait être atteint. Le parcours de l’équipe de France sera néanmoins déterminant sur le montant des enjeux.
64% des parieurs sportifs ont entre 18 et 34 ans. On comptait plus de 4 millions de comptes actifs en 2023 avec 1982€ de mise moyenne annuelle par compte.
Les Français et les paris pendant l’Euro de football 2024
- Plus de la moitié des Français déclare avoir l’intention de suivre l’Euro de football (55%).
- Si plus de la moitié des personnes qui comptent suivre l’Euro de football envisagent de parier amicalement avec leurs proches, ils sont plus d’un tiers à avoir l’intention de miser de l’argent sur les rencontres (35%) et 44% chez les moins de 35 ans. Les matchs de l’équipe de France sont ceux qui suscitent le plus d’intentions de paris.
- Les risques d’addiction et de dépendance associés aux paris sportifs sont identifiés par 8 Français sur 10 (82%), et par une proportion supérieure auprès de ceux qui comptent parier pendant l’Euro. Ce niveau de perception est en hausse de 9 points par rapport à 2022.
« Derrière les mentions » : la campagne de prévention de l’ANJ
L’Observatoire des Jeux avait estimé en 2019 à 1,4 million les joueurs de jeux d’argent à risque, dont près de 400 000 de niveau pathologique. Les paris sportifs représentent le risque de jeu problématique le plus important au plan individuel. En effet, la part des joueurs excessifs y est 6 fois plus élevée que pour les jeux de loterie (soit 5,9% pour les paris sportifs).
Dans son plan stratégique 2024/2026, l’ANJ a fixé comme objectif prioritaire une diminution drastique de la part des joueurs excessifs d’ici trois ans.
Juste avant l’Euro de football, l’ANJ lance une campagne de prévention, imaginée par l’agence Rosbeef !, sur les risques d’addiction associés aux paris sportifs.
Si la plupart des parieurs ont une pratique récréative et maîtrisée, l’objectif de cette campagne de prévention est de marquer les esprits en donnant vie aux mentions légales qui figurent sur les publicités pour les jeux d’argent et que peu de personnes regardent vraiment.
En leur dédiant une partie volontairement démesurée du visuel (le bandeau jaune prend le dessus) et en racontant les vraies histoires de l’addiction aux paris sportifs, le message des mentions devient plus fort et moins théorique. La signature est la suivante : « 2 lignes en bas d’une pub ne suffiront jamais pour raconter la spirale de l’addiction aux paris sportifs ».
Les messages renvoient vers le site Evalujeu, qui permet d’évaluer sa pratique de jeu et d’obtenir des conseils adaptés pour garder la maîtrise. Le site permet également d’obtenir toutes les informations utiles sur les dispositifs et structures d’aide disponibles pour les joueurs et leur entourage.
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