Rosaly, entreprise française à impact social, a mené une enquête sur les emplois saisonniers dans l’hôtellerie/restauration/Tourisme pour l’été 2024 auprès de 2 127 jeunes entre 18 et 27 ans. Un sondage qui révèle une génération moins active que les précédentes malgré des salaires et des avantages plus intéressants proposés par les professionnels du secteur.
Des jeunes plus orientés vacances que travail ?
C’est un fait, les jeunes de moins de 27 ans sont de plus en plus nombreux à vouloir profiter pleinement de leurs vacances d’été plutôt que de chercher un travail. Pour la saison 2024, ils sont plus de 56 % à déclarer ne pas vouloir travailler pendant cette période.
Sur les 44 % de motivés, 28 % n’ont pas encore entamé leurs recherches, ce qui expliquerait en partie la pénurie de main d’œuvre que ressentent les professionnels du tourisme toujours en quête de candidats.
Seulement 18 % ont déjà un poste pour cet été, dont 5 % qui l’ont décroché depuis très longtemps.
Avez-vous déjà trouvé un poste pour cet été ? | |
Réponses | Pourcentages |
Oui depuis longtemps | 5 % |
Oui très récemment | 11 % |
Non pas encore | 28 % |
Non cela ne m’intéresse pas | 56 % |
Des salaires peu motivants et des jeunes peu négociants
La rémunération est un facteur clé pour motiver les demandeurs d’emplois saisonniers. Il s’avère que celles et ceux ayant décroché un job cet été sont plus de 51 % à ne pas être du tout satisfaits par le montant de leur salaire. Qui plus est, seulement 7 % sont contents des sous qu’ils toucheront et 42 % moyennement.
S’ils n’ont pas l’enveloppe escomptée, c’est peut-être aussi par manque de négociation. En effet, 82 % avouent qu’ils n’ont pas essayé de discuter du montant de leur salaire et 15 % l’ont fait mais n’ont pas obtenu ce qu’ils voulaient. Uniquement 3 % sont parvenus à augmenter la rémunération proposée.
Si oui, êtes-vous satisfait(e) de la rémunération associée ? | |
Réponses | Pourcentages |
Oui totalement | 7 % |
Oui mais moyennement | 42 % |
Non pas du tout | 51 % |
Avez-vous négocié la rémunération ? | |
Réponses | Pourcentages |
Oui et j’ai eu le montant demandé | 3 % |
Oui mais je n’ai pas eu le montant demandé | 15 % |
Non pas du tout | 82 % |
Un manque d’anticipation ?
Les personnes qui sont intéressées pour travailler durant la saison estivale, semblent très peu proactives.
Ainsi, 59 % des étudiants déclarent qu’ils attendent la dernière minute pour chercher et se positionner sur un emploi saisonnier.
Si non, attendez-vous la dernière minute pour vous positionner sur un job ? | |
Réponses | Pourcentages |
Oui | 59 % |
Non | 41 % |
Beaucoup d’offres en attente
Conséquence logique, beaucoup de postes sont encore vacants et les professionnels attendent impatiemment l’arrivée des candidats. Il est donc normal que 72 % des personnes interrogées aient le sentiment d’un nombre d’offres d’emploi plus important depuis ces trois dernières années.
Avez-vous le sentiment qu’il y a plus d’offres d’emploi ces 3 dernières années ? | |
Réponses | Pourcentages |
Oui absolument | 33 % |
Oui mais moyennement | 39 % |
Non pas du tout | 11 % |
Je ne sais pas | 17 % |
C’était mieux… Maintenant !
Les professionnels du secteur semblent avoir fait beaucoup de progrès et d’efforts pour proposer plus d’avantages aux personnes en quête de jobs d’été. C’est en tous cas le sentiment de 71 % des jeunes qui estiment que les avantages sont plus intéressants aujourd’hui qu’avant.
Pensez-vous que les avantages sont plus intéressants aujourd’hui ? | |
Réponses | Pourcentages |
Oui absolument | 39 % |
Oui en partie | 32 % |
Non pas du tout | 18 % |
Ne se prononce pas | 11 % |
Un attrait pour le salaire à la journée
Les jobs d’été sont intimement liés au travail quotidien. Ainsi, à la question « Accepteriez-vous plus facilement un job qui vous propose de vous payer à la fin de votre service vs. à la fin du mois ? », plus de 68 % des personnes interrogées répondent par l’affirmative. De plus, 27 % ne sont ni pour, ni contre cet avantage et seulement 5 % ne se prononcent pas.
Accepteriez-vous plus facilement un job qui vous propose de vous payer à la fin de votre service vs. à la fin du mois ? | |
Réponses | Pourcentages |
Oui absolument | 68 % |
Non peu importe | 27 % |
Ne se prononce pas | 5 % |
« Oui » aux pourboires en temps réel
Même constat pour la question des pourboires. Aujourd’hui, il n’existe pas de règles fixes pour la gestion des pourboires et chaque établissement met en place ses propres règles.
Cependant, plus de 76 % des candidats aimeraient que leur employeur mette à leur disposition une “cagnotte” en temps réel, afin d’utiliser immédiatement ou mettre de côté les pourboires gagnés.
Pour la gestion des pourboires, aimeriez-vous que votre employeur vous mette à disposition une “cagnotte” en temps réel, vous permettant d’utiliser immédiatement ou de mettre de côté les pourboires que vous gagnez ? | |
Réponses | Pourcentages |
Oui absolument | 76 % |
Non peu importe | 22 % |
Ne se prononce pas | 2 % |
*Méthodologie : Enquête réalisée auprès de 2 127 jeunes entre 18 et 27 ans. Sondage effectué en ligne à partir du panel de répondants BuzzPress (27 200 personnes en France). Entre le 15 et 24 mai 2024, un sondage électronique a été envoyé par email et publié en ligne sur les réseaux sociaux Facebook et LinkedIn. Les réponses ont ensuite été compilées et pondérées en fonction de quotas préétablis visant à assurer la représentativité de l’échantillon et afin d’obtenir une représentativité de la population visée. Toutes les pondérations s’appuient sur des données administratives et sur les données collectées par l’INSEE.
Crédit photo : DR (photo d’illustration)
[cc] Breizh-info.com, 2024, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine
6 réponses à “Plus d’1 jeune sur 2 (56 %) n’a pas envie de travailler cet été”
« Le drame de ce pays, c’est que de plus en plus de gens ne veulent rien foutre », dixit mon plombier, venu interve »nir chez moi quinze joursz après mon appel, et qui ne parvient pas à recruter. Tant que ça dure…
Certains salaires sont peut-être pas assez attractifs mais quand on est obligé de bosser pour rembourser ses études ou le loyer on fait des efforts…en fait, beaucoup de jeunes ( pas tous il est vrai ) sont bien aidés par les parents ou grand parents et préfèrent penser aux vacances….Dans le boulot saisonnier, il est rare qu’on démarre avec un super salaire vu les charges énormes des employeurs.
Au même âge je n’avais aucun problème à trouver un emploi au pire mon père me réservait un emploi dans son service mais je préférais mettre un peu de distance entre nous y compris aller en pêche au large! Lol !
Je suis en train de lire un bouquin sur « La pauvreté en Bretagne », C’est hallucinant !
Dans les années 1850, dans toutes les communes les mendiants et indigents représentent entre 10 et 55% de la population, à Rostrenen en 1851, c’est 100 mendiants et 600 indigents pour 1 200 habitants.
Bien souvent, il n’y a pas de salaire, on est payé en nourriture.
Et on peut dire que celà à duré jusqu’en 1950 d’après le Cheval d’Orgueil de Per Jakez Hélias.
Que les jeunes profittent de l’Etat Providence et du patrimoine des parents…Cà ne va pas durer.
Les jeunes sont de plus en plus fainéant, ils elles ne pensent qu’a faire la fête ; si il y avait moins d’aides , ils elles seraient obligé de bosser pour ce payer leurs études.
jeunes fainéants, ils ne veulent même plus traverser la rue pour trouver un emploi, et macron ne leur dit plus comment faire