L’économie nationale a connu un ralentissement de sa croissance en 2023 en raison des tensions géopolitiques et du contexte inflationniste, après une année 2022 marquée par un fort dynamisme économique. Malgré des prévisions pessimistes, la résilience de l’économie mondiale demeure remarquable : la croissance reste stable et l’inflation retombe presque aussi rapidement qu’elle s’était envolée. Intrum dévoile les résultats de son étude annuelle 2024 sur les délais de paiement en entreprise et dresse un état des lieux de la situation financière des entreprises françaises dans un contexte économique inflationniste. Comment s’améliore la situation financière des entreprises en 2024 ? Les perspectives de croissance du chiffre d’affaires des entreprises françaises dépassent-elles leurs attentes ? Qu’en est-il de la situation des retards de paiement, des créances irrécouvrables ? L’année 2024 marque-t-elle une année charnière en matière de défis digitaux et notamment l’intégration de l’IA ? L’étude a été menée auprès de 400 entreprises (PME et grands groupes) françaises ainsi que 9255 entreprises en Europe. Les données collectées ont été menées simultanément dans 25 pays d’Europe pendant 14 semaines entre le 5 décembre 2023 et le 12 mars 2024.
La situation financière des entreprises françaises s’améliore en 2024
Malgré des estimations pessimistes, les perspectives de croissance de chiffres d’affaires des entreprises françaises dépassent les attentes estimées. En 2024, 32% des entreprises françaises affirment se sentir beaucoup plus fortes qu’en 2023 25% et 2022 avec 21%. 36% d’entre elles affirment que la croissance de leur chiffre d’affaires est conforme à leurs attentes, et 27% affirment même que celle-ci dépasse largement leurs attentes.
L’année 2024 semble également marquer une tendance vers une amélioration du risque de crédit, illustrée par la baisse des créances irrécouvrables et des retards de paiement. 89% des entreprises françaises (88% au niveau Européen) estiment ne plus être bloquées par la gestion de leurs impayés, contre 41% en 2020 (et 88% en 2023). Soit une baisse de près de 40%, du jamais vu depuis 2020.
Désormais, 66% des entreprises françaises affirment ne plus être impactées par les retards de paiement et 20% d’entre elles déclarent même ne plus avoir de stock de créances en retard de paiement.
Concernant les 34 % des entreprises françaises (contre 58 % en 2020 et 44 % au niveau européen en 2024) qui se déclarent encore impactées par des retards de paiement, le montant moyen des créances impayées s’élève à environ 2 230 €.
L’étude révèle également que 37% des entreprises françaises payent leurs fournisseurs en retard avec des délais de paiement plus longs qu’elles accepteraient elles-mêmes. De plus, 44 % des Français déclarent également qu’ils aimeraient payer leurs fournisseurs plus rapidement, mais que ce n’est pas possible pour leur entreprise actuellement.
Autre fait marquant, moins d’entreprises françaises consacrent un temps significatif à relancer leurs clients en cas d’impayés. En moyenne, en 2024, 40 % des entreprises françaises passent entre 10 et 20 heures par semaine à relancer leurs clients, contre moins de 45 % en 2023.
Même si les entreprises françaises sont convaincues par l’IA, certains freins ont du mal à se dissiper
Le constat est sans appel, plus de la moitié des entreprises françaises (54% et 57% au niveau Européen) vont investir directement ou via des prestataires externes dans l’IA pour soutenir leur back-office et la gestion des retards de paiements. Le risque principal, évoqué par 61 % des entreprises françaises (contre 55 % au niveau européen), est de détériorer la relation client contributrice de la réussite de l’entreprise.
L’automatisation, et la déshumanisation qui en découle, suscitent des préoccupations et interrogent sur l’IA générative. Le risque de déconnexion et de perte des interactions humaines, lié à un manque d’expertise, préoccupe également les dirigeants.
Pour 56 % des entreprises françaises, l’outil peut prendre des décisions injustes ou biaisées sur la base de données historiques parfois non actualisées (risque de discrimination socio-économique). Le défi ultime de l’IA générative réside dans son intégration aux systèmes opérationnels existants (57 % des entreprises le considèrent comme un risque important).
Le manque de visibilité sur l’avenir de l’IA générative et la manière dont les décisions pourraient être prises, est considéré comme risqué pour 95 % des entreprises françaises (dont 11% qui le considèrent comme un risque important).
Méthodologie de l’étude :
L’étude a été menée auprès de 400 entreprises (PME et grands groupes) françaises ainsi que 9255 entreprises en Europe. Les données collectées ont été menées simultanément dans 25 pays d’Europe pendant 14 semaines entre le 5 décembre 2023 et le 12 mars 2024.
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Une réponse à “66% des entreprises françaises affirment ne plus être impactées par les retards de paiement”
Pour réduire les impayés, il suffit de modifier le délai de réglement en l’augmentant.
Ainsi si un client à 1 mois pour régler et qu’il vousrègle qu’au bout de 2 mois,passez-le à 2 mis et l’impayé disparaît
Tout cet article me semble frappé d’angélisme et peu conforme à la réalité.
L’impayé est inévitable.
Spécialisé dans le contentieux, je suis aujourd’hui retraité mais je conserve des contacts avec le milieu des affaires.
Qui est l’auteur de cette étude? L’INSEE?
Certains instituts de sondage penchent suivant les désirs de leurs clients.
Nous sommes en période électorale aussi les nouvelles deviennent brusquement bonnes.