L’IBPT, l’autorité belge de régulation des communications électroniques, sera chargée de superviser l’application de messagerie Telegram pour l’ensemble de l’Europe, selon la presse locale
La loi européenne sur les services numériques (DSA) oblige les plateformes de médias sociaux qui opèrent en Europe à désigner une société pour agir en tant que représentant local. L’application basée à Dubaï a choisi une société belge, l’European Digital Services Representative (EDSR), pour la représenter. Telegram relève donc de la compétence réglementaire de l’IBPT, qui exigera que l’application se conforme aux lois belges sur la protection des données et les discours haineux.
Telegram est un service basé sur le cloud fondé par Pavel Durov, né en Russie, en 2013, qui a connu un regain de popularité lors du verrouillage du COVID. Il a été utilisé par des militants de la liberté d’expression et de la démocratie, en particulier en Russie et en Iran, où son cryptage aide les gens à communiquer sans interférence gouvernementale.
Toutefois, certains gouvernements européens l’ont accusé de favoriser la criminalité et les « discours de haine ». Il a déjà suscité l’ire des autorités belges en raison de son utilisation par le soldat renégat Jürgen Conings, qui, en 2021, a fait l’objet d’une chasse à l’homme après avoir menacé de s’en prendre à des responsables de la santé.
Mathias Vermeulen, de la société AWO, spécialisée dans les droits relatifs aux données, a expliqué le fonctionnement du règlement : « Supposons qu’un Néerlandais participe à un canal Telegram qui appelle à la violence contre une synagogue ou une mosquée, qu’il envoie un rapport à Telegram mais qu’il constate que rien n’est fait, il peut déposer une plainte auprès de l’IBPT », a-t-il déclaré à De Standaard. Le régulateur belge peut alors imposer une sanction si l’application ne se conforme pas à la loi.
Le contrôle réglementaire de l’IBPT commencera « dans quelques semaines », selon les autorités belges.
Telegram a déjà publié des lignes directrices sur la manière dont les utilisateurs peuvent se conformer à l’ASD, faisant même référence à un bot automatique où les utilisateurs peuvent signaler un contenu et s’enquérir de sa légalité au regard du droit européen.
Cependant, M. Vermeulen a déclaré que les régulateurs belges étaient confrontés à un défi monumental pour réglementer la plateforme, dont le nombre d’utilisateurs est estimé à 900 millions de personnes. « Telegram est la plateforme qui collabore le moins avec les gouvernements.
Des députés allemands ont demandé l’interdiction pure et simple de Telegram en 2022, l’accusant de faciliter les « discours de haine ». Entre-temps, des experts se sont opposés à une récente proposition de la Commission européenne visant à ce que l’application installe un logiciel de détection pour lutter contre la diffusion de matériel pédopornographique. Ils ont déclaré que cette mesure serait « disproportionnée et constituerait une menace pour la sécurité et la confidentialité des communications ».
Ils veulent nous contrôler tous et totalement. « Pour notre bien » qu’ils disent…Mais comme pour la vidéosurveillance, certains idiots utiles diront : « Si on a rien à se reprocher, alors ça ne pose aucun problème ».
Illustration : DR
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6 réponses à “Contrôle des populations. La Belgique va réglementer l’application Telegram pour l’ensemble de l’Europe”
Je ne vous comprends pas. Voilà une disposition prise dans l’idée protéger les pays européens contre un système sans foi ni loi, « libéral-libertaire », comme vous aimez dire, qui se réfugie derrière un internationalisme effréné pour échapper à ses éventuelles responsabilités. A la manière des trafiquants de drogue ou des passeurs immigrationnistes. Et à l’image de son fondateur, qui n’est évidemment pas né en 2013 mais trente ans plus tôt. Russe ? Pas du tout, après avoir changé de nationalité deux ou trois fois, il est maintenant français ! Telegram, un outil au service de la liberté ? Paraphrasant M. Prudhomme, on pourrait dire : « Ce Telegram est le plus beau jour de ma vie. Je m’en servirai pour défendre nos institutions et au besoin pour les combattre ».
« Haine: Sentiment violent qui pousse à vouloir du mal à qqn et à se réjouir du mal qui lui arrive. »
Oh là là ! On touche à la psycho là, voire à la psychiatrie !
– Ai-je le droit de me réjouir de la « neutralisation » d’un terroriste ou de l’exécution d’un assassin d’enfant ?.
– A la guerre, la « Haine » est-elle indispensable pour « faire son boulot » (tuer l’ennemi) ?
– Dénoncer un fait réel mortifère, est-il un « appel à la Haine » ?
– Etre en colère est-il assimilable à la Haine ?
– Puis-je ressentir « un sentiment » de haine de la même manière qu’un « sentiment d’insécurité » ?
– Dénoncer le laxisme de la justice comme le « Mouvement Chouan » pour l »affaire » Matisse est-il un « appel à la Haine » ?
Finalement la « Haine » est partout…Big Brother se frotte les mains.
A moins que, comme dit Coluche: « Tu as le droit d’être en colère (donc haineux)… mais il faut le dire gentiment »…J’ai bon là, Big Brother ?
Pourquoi tant de haine ? Je revendique le droit d’aimer qui je veux, de mépriser qui je veux, et de haïr qui je veux. L’homme a besoin d’amour et aussi de haine pour s’épanouir. Tout groupe humain tend vers une taille critique au-delà de laquelle il se scinde en deux sous-groupes antagonistes, avec deux chefs de meute, et qui n’attendent qu’une étincelle pour se combattre. Ce n’est pas de la psychologie à deux balles, mais de la sociologie pratique et aussi de la philosophie : Adam Fergusson, philosophe écossais du temps de Lumières, a été le premier à formuler clairement cette attirance des hommes pour le conflit.
La liberté, c’est le droit de dire aux gens ce qu’ils ne veulent pas entendre. Georges Orwell
Si vous n’avez jamais rien dit de mal, vous n’avez rien à craindre – jusqu’à ce qu’ils changent la définition du “mal”.
la liberté d’expression !!! en france ça semble fini, réservée aux seuls progressistes et antifrançais
« Supposons qu’un Néerlandais participe à un canal Telegram qui appelle à la violence contre une église catholique ou une école chrétienne, qu’il envoie un rapport à Telegram mais qu’il constate que rien n’est fait, il peut déposer une plainte auprès de l’IBPT »
Dans ce cas, Mathias Vermeulen, tu n’en aurais rien à battre, n’est-ce pas?