Au milieu d’une actualité judiciaire de nouveau très fournie en France ces derniers jours, une affaire a retenu l’attention car assez peu banale dans les faits. Le 25 avril, le quotidien Le Parisien a narré les aventures de trois individus qui comparaissaient devant le tribunal correctionnel de Cahors (Lot) le même jour.
Plus de 500 tonnes de rails dérobées à la SNCF
Au sein du trio, figurait un agent de la SNCF. Il s’avère que ce cheminot membre de l’équipe de maintenance avait fait l’objet, tout comme ses deux acolytes, d’une interpellation le 7 novembre 2023 à la suite d’une enquête ouverte trois mois auparavant à Cahors ainsi qu’à Tournefeuille, une ville située dans l’agglomération toulousaine.
Les trois hommes, âgés de 29, 46 et 64 ans ont dû se présenter devant le tribunal pour répondre de faits d’association de malfaiteurs, d’escroquerie et de faux et usage de faux. Motif de ces accusations : le vol de 566 tonnes de rails dérobées à l’État !
Un vol qui a été commis l’été dernier. Le 24 août 2023, le commissariat de Cahors recevait la plainte déposée par l’entreprise SNCF Réseau suite à la disparition d’une quantité conséquente de rails entreposés dans l’ancienne gare de fret de la préfecture du Lot.
Rapidement, les policiers vont constater qu’un faux bon d’enlèvement siglé de la SNCF avait permis une telle opération. Par la suite, les investigations conduisaient les enquêteurs sur les traces d’un employé de la Société nationale des chemins de fer français. Dans la foulée, des suspects, quant à eux « spécialisés dans la récupération et la revente de métaux » selon les mots du parquet de Cahors, étaient identifiés.
Des « membres de la communauté des gens du voyage »
Concernant les 566 tonnes de rails SNCF dérobées, elles étaient finalement interceptées à temps par la police avant d’être refondues puis expédiées vers l’Espagne.
Par ailleurs, Le Parisien précise que les deux complices de l’employé de la SNCF sont des « membres de la communauté des gens du voyage ». Les deux hommes étant déjà défavorablement connus de la justice…
Une fois en possession du faux bon d’enlèvement, le binôme avait alors fait appel à une entreprise de recyclage de ferraille de Cahors moyennant une facturation de 120 000 €. Manifestement de bonne foi dans cette affaire, la société avait ensuite négocié la revente de cette importante quantité de rails avec une deuxième société pour un montant de 200 000 €.
Lors des perquisitions réalisées par les policiers au domicile des suspects, près de 19 000 € en espèces avaient été saisis. Ainsi que deux véhicules d’une valeur respective de 9000 € et de 36 000 €.
À l’issue de l’audience de jeudi, les deux voleurs ont écopé de peines de 12 mois de prison avec sursis pour l’un et de 6 mois ferme et 6 mois de sursis pour l’autre. Ils se sont également vus infliger une amende de 15 000 € chacun. Quant à l’ancien cheminot, il a pour sa part été condamné à huit mois de prison avec sursis.
Crédit photo : capture YouTube (photo d’illustration)
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5 réponses à “Ensauvagement. Un agent SNCF et des complices de la « communauté des gens du voyage » ont volé plus de 500 tonnes de rails !”
Toujours pareil !! du sursis, toujours du sursis ! un beau jour ils enlèveront quelques mètres de rails sur une voie existante !! est ce que les voyageurs auront du sursis !!!
Deux gitans voleurs… et un imbécile s’imaginant « se faire du pognon » …
En dehors du volume considerable en ferrailles qui peut étonner, je considère que c’est un mauvais scénario pour un navet à trois sous …
Le brave cheminot cgtiste a-t-il au moins été viré ? Je l’espère.
Si c’était pour aider les Ukrainiens, ils auraient dû demander de l’aide à Macron pour officialiser cette opération. Les nuls !
des tonnes de rails dérobés, il faut avoir la force de les transbahuter! quant à la sanction… une invitation à recommencer