Lors de la Conférence des nationaux-conservateurs intitulée Natcon Brussels 2 qui s’est déroulée dans la région de Bruxelles en Belgique, Lionel Baland a interrogé Nigel Farage, en anglais, pour Breizh-info, à propos des tentatives d’interdiction de l’événement par des bourgmestres (maires), ainsi que du Brexit, la sortie en 2020 du Royaume-Uni de l’Union européenne, dont il est un des principaux artisans.
Breizh-info : Que pensez-vous des tentatives d’interdiction de ce rassemblement des nationaux-conservateurs dans la région bruxelloise ?
Nigel Farage : C’est simplement abominable ! Tout individu concerné par la politique et qui regarde ce qui se passe dans ce pays, la Belgique, ne peut que déclarer que cela est fortement injuste. Le groupe de personnes qui se réunit ici est le plus respectable qui puisse être. Aucune menace à l’ordre public, de quelque nature qui soit, n’existe. Rien n’a été placé sur la scène de cet événement qui ne fasse pas parfaitement partie du débat démocratiquement légitimé. De plus, dans des pays de l’Union européenne, les eurosceptiques sont à un niveau élevé dans les sondages. Cette culture mondialiste de l’Union européenne, qui estime par définition que tout qui la conteste doit être abattu, s’apparente à l’émergence d’une nouvelle forme de communisme.
Je pense que l’Union européenne a perdu, depuis de nombreuses années, tout sens de la démocratie. Je l’ai autrefois expérimenté à de nombreuses reprises. Cela a désormais atteint une dimension plus importante et peut être, dorénavant, constaté par le monde entier, ce qui est une bonne chose, car cela permet de comprendre ce que sont le mondialisme, l’Union européenne, la culture politique de cette dernière et la dépossession des États-nations de leurs prérogatives, ainsi que le danger représenté par ces éléments. Et vous pouvez le constater, cette situation est très proche de celle de l’ancienne Union soviétique. Cette action des autorités contre cet événement est le meilleur service qui ait pu être rendu aux États-nations. Imaginez le nombre de pays représentés ici, notamment par des députés européens et des personnes éminentes issus de ceux-ci, ainsi que par des médias. Et ils sont traités de cette façon ! C’est une énorme publicité à propos de ce que constitue le mondialisme et cela montre que l’État-nation démocratique est ce pourquoi nous devons nous battre si nous voulons vivre en liberté.
Lorsque j’observe ce qui se passe en cet endroit, je suis convaincu que le Brexit était le meilleur choix.
Breizh-info : Si vous étiez face à ce maire, que lui diriez-vous ?
Nigel Farage : Oh, vous ne pouvez pas publier cela dans votre média [rire] !
J’ai l’habitude de ce genre d’incident. Au cours des dernières années de mes fonctions en tant que député européen, j’étais banni de restaurants, de soirées et de bistros car j’avais un point de vue dérangeant pour des milieux soutenus à Bruxelles par la finance. Mais cela se produisait avant tout au niveau privé. Mais, lors de cette conférence Natcon 2, nous avons la visite du Premier ministre hongrois, ainsi que de représentants de partis politiques de différents pays qui sont donnés à de hauts niveaux dans les sondages, d’hommes d’affaires, de professeurs d’université, … et cela à la veille des élections européennes de juin. Des participants qui sont les plus éminents qui puissent être ! Mais la terrible situation est que ce rassemblement est persécuté par le maire local, après que deux autres aient fait de même dans des communes voisinent. Rien ne justifie cela. Le fait de ne pas autoriser d’opinions alternatives est une nouvelle forme de communisme. C’est de la cancel culture à un niveau très élevé. Cet événement est la plus grande preuve que le Brexit constituait le bon choix.
Je félicite le propriétaire, d’origine tunisienne, de cet établissement, qui résiste à la pression du maire. Je vais lui faire un maximum de publicité afin d’encourager le plus possible de touristes britanniques à s’y rendre et à y dépenser le plus possible. Cet homme est un héros !
Breizh-info : Le Brexit a-t-il réellement eu lieu ?
Nigel Farage : D’un point de vue constitutionnel, cela est un vrai Brexit car les lois européennes ne s’appliquent plus au Royaume-Uni. À ce niveau, cela en est un, mais à un niveau inférieur, nous devrions pouvoir être largement plus libres que ce que nous sommes. Nous devrions contrôler nos frontières beaucoup plus strictement. J’aurais pu espérer que le Brexit ait été réalisé d’une meilleure manière, mais lorsque je me rends à un évènement qui est frappé par les pro-Union européenne tentant de supprimer la liberté d’expression des eurosceptiques, je suis convaincu que le Brexit était la bonne solution.
Breizh-info : Malgré le Brexit, la frontière entre l’Irlande du Nord et la République d’Irlande n’existe pas totalement !
Nigel Farage : Cela n’a jamais été le cas, mais a toujours relevé d’un compromis. N’oubliez pas que lorsque nous étions membres de l’Union européenne, nous avions encore des niveaux de taxation, ainsi qu’une monnaie, différents. Quitter l’Union européenne a constitué la seule possibilité de tenter de réinstaurer la confiance envers les frontières.
Propos recueillis par Lionel Baland
Crédit photo : DR (photo d’illustration)
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2 réponses à “Nigel Farage : « Je suis convaincu que le Brexit était la bonne solution » [Interview]”
La Grande Bretagne est dans le dur mais elle s’en sortira mieux que nous à la fin. La seule erreur qu’ils ont fait c’est de sortir trop tard et de s’infliger une immigration extra européenne qui est un fardeau autant qu’un danger pour la démocratie.
Cet homme est un véritable héros. Il a sorti son pays de l’enfer de l’Union européenne.