Langue en danger, le breton voit son nombre de locuteurs diminuer chaque année. Face à ce déclin, son avenir en tant que langue vivante est menacé.
Un déclin alarmant
Malgré sa présence sur les panneaux et lors d’événements culturels, le breton est en perte de vitesse. Plus de 200 000 locuteurs (5,5% de la population bretonne) l’utilisent encore, mais 79% d’entre eux ont plus de 60 ans. Moins de 10 000 jeunes (0,87%) maîtrisent la langue, ne suffisant pas à remplacer la génération vieillissante.
Le XXe siècle a marqué un tournant tragique pour le breton. L’idéologie de la langue unique et l’interdiction à l’école ont conduit à un « suicide linguistique », privant la langue de sa transmission naturelle.
Le réseau Diwan et les filières bilingues n’ont pas réussi à inverser la tendance. Seuls 3,5% des élèves de l’académie de Rennes suivent un cursus en breton, et la plupart l’abandonnent avant la fin de leur scolarité.
L’avenir du breton semble sombre. « Il n’y a pas de quoi être optimiste », confie Rozenn Milin au Figaro, et les mesures actuelles semblent insuffisantes.
Erwan Le Pipec prédit un avenir où le breton deviendra une langue symbolique, « une langue totem porteuse d’identité« , plutôt qu’une langue vivante transmise naturellement.
Encore une fois, tout est question de volonté politique. Si le Breton était enseigné dans toutes les écoles, collèges, lycées de Bretagne, alors en une ou deux génération, la langue serait parlée couramment, cela semble comme une évidence. Encore faut-il des moyens, et donc une autonomie régionale pour mettre en oeuvre ce programme. Mais les priorités budgétaires semblent bel et bien ailleurs…
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8 réponses à “Le Breton menacé en tant que langue vivante ?”
maintenant on parle l’arabe whalla !
Bien sûr, la langue bretonne est menacée. Mes grands-parents (dont mon grand-père ne parlait pas bien le français!) ont transmis leur langue à leurs enfants. Mais ma Maman, Yvonne Tanguy, n’a pas transmis ni la langue bretonne, ni les prières catholiques traditionnelles, ni le patrimoine liturgique en latin disparu par la révolution conciliaire des années 70. Bizarrement c’est mon Père qui a essayé de transmettre ces traditions à mes soeurs et à moi-même. Au collège et au lycée, j’ai pu étudier les langues latine et grecque classiques.
Il faut une mobilisation urgente pour la langue bretonne.
A ceux qui le parlent de le transmettre à leurs enfants et petits-enfants !
L’école ne fera pas tout.
De quel breton parlez-vous ? Cordialement.
Oui, il y a péril en la demeure bretonne. Mais à qui la faute, si ce n’est à l’éradicatrice Marianne et à Diwan dont l’idéologie de gauche décourage nombre de parents à leur confier leur progéniture ?
Notre langue nationale sera sauvegardée à l’unique condition d’être enseignée obligatoirement sur tout le territoire de Basse Bretagne et Haute Bretagne. Nullement par discipline optionnelle, car elle subirait alors le sort du latin.
Mais il existe également un péril encore plus grand dont se garde d’aborder nombre de « défenseurs » de la langue bretonne : Celui de la colonisation de peuplement pilotée par Paris. Or, à quoi bon défendre une langue si la communauté à laquelle est liée son histoire, disparait ?
Fort juste! Les hussards noirs ont fait du bon boulot…J’ai eu la chance d’avoir des parents qui s’exprimaient en français ainsi que ma grand-mère maternelle sinon je n’ai entendu que du breton autour de moi et je suis épouvanté par le baragouin des « spécialistes » de la langue bretonne…J’avais pris des cours chez GOURLAOUEN à PLUFUR désormais tombé sous la coupe d’OFIS ar BREZHONEG …Excédé par ma nullité pour les rédactions je me suis amusé à recopier des textes pris chez Yeun AR GOW, Youen DREZEN, Jarl PRIEL et autres…ils me revenaient corrigés par le surdoué d’Ofis ar Brezhoneg!!!Couverts de ruge!!!Textes écrits par d’authentiques Bretons! L’accentuation sur l’avant-dernière syllabe? La capacité à compter « à reculons »? Dek war bouez kant…=90. Qui connaît cela???
Non, ce n’est pas l’enseignement dans les écoles qui sauvera le breton (c’est un outil mais pas la solution) mais bien la volonté des parents de la transmettre. Combien de pères et de mères, ayant été à Diwan, élèvent leurs enfants VRAIMENT en breton ? Une poignée … bref, une poignée de la marge.
Mais pour cela il va falloir changer de paradigme et en finir avec le gauchisme. Seule une volonté proprement identitaire y arrivera.
Mon épouse est galloise. Aujourd’hui l’enseignement du gallois est obligatoire dans les écoles. Mais ça ne change rien, les jeunes s’en désintéressent vite, vont travailler à Londres ou ailleurs et oublient tout très vite. Nos neveux ont suivi des cours de gallois mais aujourd’hui si on leur pose la question, ils rigolent. Par contre tout le personnel de la fonction publique et en particulier des musées doivent obligatoirement parler gallois s’ils sont au contact du public. Peut-être à mettre en place dans les régions françaises concernées.