Certains choix, déclarations ou constats qui seraient allègrement taxés de racistes lorsqu’ils sont le fait de la majorité, sont permis pour les membres de quelques minorités, sans que cela ne déclenche les délires de consternation auxquels nous sommes désormais accoutumés. Un exemple ? La gestation pour autrui avec embryon ethniquement choisi sur catalogue. Si l’on prend les diktats des progressistes à la lettre, on est en droit de se demander si la manœuvre ne serait pas un tantinet racialement incorrecte.
« Bonjour ! Nous avons donc opté pour un bambin d’origine hollandaise et allemande. » Racialement nordique, donc. La phrase n’a probablement pas été posée de la sorte, mais c’est bien ce qu’il ressort de l’affaire qui voit, au Royaume-Uni, deux femmes, Emily Patrick et Kerry Osborn, « entrer dans l’histoire » (nous dit-on) en devenant le premier couple homosexuel à mener deux grossesses en même temps, chacune étant inséminée par l’embryon fécondé de l’autre. Cet eugénisme qui ne dit pas son nom a un prix : 25.000 livres sterling par tête. L’opération aura naturellement nécessité l’aide de la science et d’un donneur de sperme, le grand absent de l’histoire… si ce n’est quand il s’agit de « savoir sa biologie » : les femmes disent avoir durement sélectionné un donneur de sperme avec « a good background« , d’origine hollandaise et allemande.
Court-circuit au sein de la frange anti-raciste, occupée depuis des décennies à imposer l’idée que les races n’existent pas ? Que nenni, elles, elles ont le droit. Dans ce cas-là, celui de l’appartenance à une minorité, il est licite d’exclure et de discriminer.
Passant sur l’aspect purement contractuel de cette conception, elle nous dit quelque chose d’intéressant : que la filiation, malgré les coups d’épée qui lui sont portés, a encore du sens. Ces femmes ont décidé qu’elles voulaient des enfants qui leur ressemblent. À l’heure où l’on a décrété que plus rien ne devait venir de quelque part, que les racines, c’est has been, qu’un chien pouvait accoucher d’une souris, ou qu’une vache née dans une écurie était un cheval, c’est pour le moins étonnant.
Si les déconstructeurs et autres militants LGBT ont décrété que l’on pouvait faire tout et n’importe quoi pour assouvir son désir d’avoir un enfant, parce que le sens et la nature sont fascisants et que l’amour et la science suffisent à tout, on dirait bien que la réalité soit tout autre.
Quant à la normalisation de l’absence du père, force est de constater, que malgré sa réduction au seul rôle de donneur de semence, il va falloir encore y travailler ! Puisque toutes celles qui y ont recours sont bien attentives à sélectionner, choisir et donc discriminer le patrimoine génétique qu’elles retiennent à la hauteur de leurs exigences.
Patrimoine, du latin patrimonium qui signifie littéralement « l’héritage du père ». Les mots aussi ont du sens.
Audrey D’Aguanno
Crédit photo : DR (photo d’illustration)
[cc] Breizh-info.com, 2024, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine
4 réponses à “Des lesbiennes racialement incorrectes ? Quand la filiation raciale est choisie sur catalogue”
Bonjour,
Jusqu’au jour où elles pourront s’auto-féconder en utilisant le patrimoine génétique de l’autre… Quand cela arrivera, le matrimonius de l’enfant ne risquera plus d’être relativisé par la présence d’un affreux mâle dominant blanc donneur de sperme, for heureusement, de moins de 50 ans.
Cdt.
M.D
J’avais une collègue lesbienne qui a pu aller en Espagne se faire féconder pour contrevenir à la loi française. Elle a choisi un bébé blanc. Motif invoqué « on choisit ce qui ressemble le plus à la mère »
certains vendent leur mains (ouvriers) d’autres leur cerveau (cadres, ingénieurs) leur sexe (prostitués) enfin d’autres leur utérus(gpa) et on trouve ça normal,voilà où on en est en occident!
Il y a belle lurette que les blonds aux yeux bleus sont devenus très minoritaires en Allemagne et aux Pays-Bas. Il se pourrait fort que la lesbienne hérite d’un embryon issu de la « diversité », et ça serait plutôt drôle ! (pas pour l’enfant, hélas)