Distribuer l’argent du contribuable aux associations du choix des élus, en toute discrétion, histoire de récompenser les copains et de tisser des réseaux pour se faire réélire. Voici en quelques sorte ce à quoi ressemblait la Réserve Parlementaire en France, qui n’existe plus depuis quelques années, mais qui permettait à chaque député de dilapider l’argent public, votre argent. Le Sénat vient de voter pour son rétablissement, tandis que des députés de l’Assemblée nationale (une Assemblée élue minoritairement par les Français il faut le rappeler) oeuvre également à la rétablir.
« Historiquement, la réserve parlementaire n’a pas d’assise juridique. Il s’agit d’une pratique budgétaire qui a permis aux parlementaires, sous la Ve République, de disposer d’une enveloppe dont il faisait généralement profiter leur circonscription. Avant sa disparition, son montant moyen par élu tournait autour de 130 000 euros, pour un budget global de 80 millions d’euros du côté de l’Assemblée nationale et 50 millions d’euros au Sénat. Ces sommes étaient réparties entre chaque groupe politique par les commissions des finances respectives des deux assemblées, puis de nouveau redistribuées au sein des groupes à chaque parlementaire, selon certains critères d’attribution, généralement liés aux postes occupés et à l’assiduité. Ainsi, au Palais Bourbon un président de commission pouvait toucher jusqu’à 260 000 euros, et le président de l’Assemblée nationale 520 000 euros. À rebours, certains élus ne recevaient rien. En 2013, sur 348 sénateurs, une soixantaine seulement s’était vue répartir près de la moitié de la réserve parlementaire de la Chambre haute. « Fut une époque où il fallait aller baiser la babouche du président de la commission des finances pour obtenir quelque chose, mais la répartition était devenue plus égalitaire les dernières années », peut-on lire sur le site consacré à la chaine du Sénat.
Nous vous laissons découvrir la lettre des membres du « Collectif pour la réserve parlementaire » qui veulent inscrire à l’ordre du jour de l’Assemblée nationale de la proposition de loi organique des sénateurs Hervé MAUREY et Dominique VÉRIEN « visant à rétablir la réserve parlementaire en faveur des communes rurales et des associations », adoptée par le Sénat en séance publique à une très large majorité (226 voix pour, 42 voix contre) dans le cadre de la « niche parlementaire » du groupe Union centriste le jeudi 14 décembre 2023.
« Nous sommes confiants car nous avons repris notre travail de conviction à l’Assemblée nationale dans de bien meilleures conditions », indiquent les députés Sylvie BONNET (Les Républicains), Hubert BRIGAND (Les Républicains), Frédéric DESCROZAILLE (Renaissance), Philippe GOSSELIN (Les Républicains), Patrick HETZEL (Les Républicains), Pascal LAVERGNE (Renaissance), Emmanuel MANDON (Démocrate), Paul MOLAC (LIOT), Karl OLIVE (Renaissance) et André VILLIERS (Horizons), à l’origine de la démarche du Collectif.
Ce retour de la réserve parlementaire a déjà été voté par le Sénat. Il serait soutenu soutenu par près de 400 parlementaires, par l’Association des maires de France et des présidents d’intercommunalité (AMF), et « par plusieurs milliers d’élus locaux et de responsables associatifs qui ont signé une pétition en ligne dédiée »
Fin octobre 2023, près de 300 parlementaires avaient publié dans les colonnes du quotidien Ouest-France une lettre ouverte intitulée « Réserve parlementaire : place au débat ».
Ces mêmes parlementaires qui ensuite, vont vous demander de moins consommer, de moins rouler, de moins dépenser, de faire des économies, de vous serrer la ceinture. Tout en distribuant votre argent pour assouvir leurs appétit électoraux en circonscription et cela alors même que la plupart de ces élus l’ont été par une petite minorité.
Vous avez dit République des copains et des coquins ?
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6 réponses à “République des copains et Clientélisme. Après le Sénat, des élus de l’Assemblée nationale travaillent au rétablissement de la Réserve Parlementaire”
A VOMIR ! voilà un économie à faire pas tondre le bon peuple comme d »habitude Honte à vous les politiques!
Bonjour, un des moyens de s’en sortir de ces soi-disant élus du peuple : le RIC (référendum d’Initiative Citoyen) et un tirage au sort pour représenter le peuple français au Parlement ; je dis çà mais ce n’est qu’un avis ; autrement, cet argent public peut être rentable et doit être visible et faire l’objet d’un bilan par année et par « dépité » ; exemples : s’il a servi à réaliser des pistes cyclables, à supprimer la taxe incitative des déchets ou bien à des projets innovants dans nos communes ou agglomérations, je vote oui. Si c’est pour aider à réaliser des éoliennes inutiles, je dis non. Faisant l’objet de débats constructifs sur des projets réalistes ne mettant pas nos finances publiques en déficit,le peuple est souverain en ce cas. Oui ou non ?. Salut et bon lundi de Pâques.
Et quelle est l’utilité de cette pratique, mis à part d’engraisser un peu plus une bande de bons à rien? Comment arrivera-t’on, un jour, à se débarasser de tous ces parasites? Apparemment pas par les urnes.
La République des Copains ; ceux qui ne prennent plus la peine de dire ce qu’ils feront s’ils sont élus , se cachant derrière un sigle, une idée généreuse, mais n’ayant qu’un but : l’enrichissement personnel. Faire passer des textes liberticides ou taxatoires à coups de 49.3 sachant que les parlementaires n’existent QUE POUR CONTRÖLER l’action du pouvoir exécutif … Un texte nuisible au peuple passé en force devrait entraîner une réaction des députés : la question de confiance,rendre impossible la continuation de l’action gouvernementale ….
plus de 3000 milliards de dette, et on continue la gabégie
ric? jamais, le peuple voterait mal!
la gamelle est bonne et grasse, mais seulement pour les copains/coquins et les super riches, le bon peuple n’a qu’à bosser pour payer des impots et surtout la fermer