Deux journalistes Céline Martelet et Edith Bouvier, ayant collaboré notamment avec Mediapart ont été condamnées pour leurs accointances avec le terrorisme islamique étaient issues de leurs bureaux.
Ce vendredi dernier 22 mars, les deux femmes ont été condamnées par le tribunal de Paris à 10 et 12 mois d’emprisonnement assortis du sursis simple (ce qui les dispense d’exécuter la peine) pour « financement du terrorisme ». Un avocat de défense de djihadistes s’est quant à lui vu infliger une peine de trois ans d’emprisonnement avec sursis pour la corruption d’un officier de l’armée irakienne.
Ces transferts de fonds visaient à exfiltrer de Syrie des terroristes islamistes, dont les Français Maximilien Thibault et Mélina Boughedir, tous deux entrés illégalement en Irak en 2015 pour combattre le régime aux côtés des rebelles islamistes. Pour la justice irakienne, Mélina Boughedir aurait agi au sein de la Hisba, la brigade des femmes de Daech chargée de faire appliquer la charia. Rappelons que plus de 200 femmes étaient parties de France pour grossir les rangs de l’État Islamique en Irak et en Syrie et s’engager dans la Djihad, selon les services de renseignements et représentaient un tiers des ressortissants de notre pays sur place.
Mélina Boughedir a écopé d’une peine de vingt ans de réclusion en Irak. Jean-Yves Le Drian, alors ministre des Affaires étrangères, avait déclaré au lendemain de la sentence :
«Quand on va à Mossoul en 2016, c’est pour combattre. Mme Boughedir sera donc jugée sur les lieux de ses exactions. C’est la logique normale. Elle a combattu contre les unités irakiennes, elle est jugée en Irak.»
Un respect de la législation d’un pays souverain (1), qui semble ne pas être partagé par les avocats de défense des djihadistes et les anciennes journalistes de Médiapart. Ces dernières ont plaidé « l’humanisme », arguant que sans l’argent envoyé Mélina Boughedir aurait pu être tuée. Mais qu’est donc la sécurité de nos concitoyens, massacrés à intervalles réguliers dans des attentats islamistes, face au bien être d’une terroriste musulmane ?
Quant à l’intégrité du service public de l’information de notre pays, elle se résume à cela : malgré le fait que le syndicat des journalistes et la direction de France Inter aient été alertés en 2022 sur la compromission de Céline Martelet avec l’État Islamique, elle fut tout de même embauchée à France Inter pour réaliser un reportage en Syrie et en informer les Français.
Les deux journalistes s’affirmant « choquées par la sévérité d’un jugement » (rappelons, des peines de sursis simple : elles n’iront ni en prison, ni ne payeront d’amende) ont déclaré entendre faire appel.
Cent balles et un Mars aussi, non ?
Audrey D’Aguanno
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(1) Rappelons que pendant 8 années la mission de PSDC EUJUST Lex-Irak a renforcé l’Etat de droit et le respect des droits de l’Homme sur place, qu’un accord de partenariat et de coopération U.E./Irak pour promouvoir ces dernier existe depuis 2014, et que l’Union européenne a investi plus d’un milliard d’euros dans les services publics irakiens.