À décrire au quotidien les évolutions sociétales françaises, nous pensions avoir tout vu (ou presque) en matière de ridicule, grotesque, absurde.
Un constat un peu trop présomptueux qui en oubliait les capacités de certains parlementaires à nous étonner, encore. En effet, il était difficile de prédire, voilà encore quelques temps, que l’Assemblée nationale examinerait le 28 mars 2024 un texte qui vise à sanctionner la « discrimination capillaire », notamment dans le milieu professionnel.
À l’origine de cette initiative, Olivier Serva, député de Guadeloupe (LIOT), pour qui « s’aplatir ses cheveux, c’est s’aplatir sa personnalité », en citant Jean-François Amadieu, professeur à la Sorbonne.
💬@olivier_serva nous révèle en 1 minute la singularité de son combat sur sa proposition de loi anti- #Discriminationcapillaire bientôt à l’ordre du jour à l’@AssembleeNat 🎤 Écoutez son message !
Et partagez-nous vos réactions en commentaire ! ⤵️#discrimination #LIOT #DirectAN pic.twitter.com/ZcS53LtvZw— Groupe LIOT (@GroupeLIOT_An) March 7, 2024
Des cheveux perçus comme « non professionnels » ?
La proposition de loi avait été enregistrée par l’Assemblée nationale en septembre dernier. En consultant celle-ci, on peut ainsi lire que si « les discriminations liées au style et à la texture capillaires sont des problématiques largement traitées aux États-Unis et au Royaume-Uni, ces dernières sont largement ignorées en France ». Un constat corroboré par « les différentes décisions de justice rendues récemment », précise le texte.
Pour justifier l’adoption d’une telle loi, le document s’appuie également sur une étude menée aux États-Unis, « où les sondages ethniques sont autorisés », et qui serait parvenue à la conclusion que « 2/3 des femmes afro-descendantes changent de coiffure avant un entretien d’embauche. Leurs cheveux sont 2,5 fois plus susceptibles d’être perçus comme non professionnels ».
En cas d’entrée en vigueur, cette proposition de loi sur la « discrimination capillaire » déposée par Oliver Serva viendrait réprimer pénalement les distinctions fondées sur « la texture, la couleur, la longueur ou le style capillaire d’un individu ».
Discrimination capillaire : aucune étude sur le sujet en France
Toutefois, l’exposé des motifs de la proposition de loi fait feu de tout bois en citant par ailleurs une étude britannique de 2009 qui « montrait par exemple qu’une femme blonde sur trois se colorait les cheveux en brun afin d’augmenter ses chances professionnelles et d’« avoir l’air plus intelligente » en milieu professionnel ». Cette argumentation est-elle vraiment sérieuse ?
Quant aux affirmations de Jean-François Amadieu sur la potentielle influence des coiffures sur les évolutions de carrière en France, aucune étude d’aucune sorte ne permet corroborer cela.
Ne restent pour les auteurs de la proposition de loi que quelques cas très marginaux de discrimination capillaire dans l’Hexagone. Le texte évoque ainsi celui d’un steward d’Air France qui s’était vu reprocher ses tresses en 2012. En 2022, la Cour de cassation a finalement reconnu ces faits comme une discrimination en raison d’une différence de traitement entre les hommes et les femmes. Tout comme elle aurait pu rendre une décision similaire au motif d’une discrimination liée à l’apparence physique.
Voilà donc de bien maigres arguments pour justifier une nouvelle loi !
Enfin! Au nom de l’association « Chauve qui peut » nous exigeons :
– la criminalisation des propos et de la discrimination chauvophobe
– le remboursement par la sécurité sociale des postiches et des implants
– l’exclusion à vis de tout mandat public des chauvophobes https://t.co/QJy9q5MS4m— Jean-Yves Le Gallou (@jylgallou) March 17, 2024
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10 réponses à “Loi sur la discrimination capillaire : un nouveau délire gauchiste tiré par les cheveux ? [Vidéo]”
Tout le monde sait que la race noire, c’est à dire « anciennement » Race Negroïde, porte des cheveux crépus. C’est ainsi, c’est la Loi humaine. En parler c’est une chose. Tenter de changer les Lois de la Nature en est une autre… teintée d’une imbécilité profonde.
Il nous manque une loi sur les quotas de types de chevelures dans les entreprises (y compris à l’assemblée nationale nationale et au sénat) !
Et quand les barbus rient , les chauves sourient !
Il est amusant que cette proposition de loi soit faite par un chauve… A-t-il lui-même souffert d’une discrimination quelconque…
Mais tout cela est terriblement réducteur, il faut élargir la proposition aux grands, aux petits, aux grands gros, aux petits gros, maigres, unijambistes etc…
Bref, refaire la nature!
Le grotesque dans les propositions de nos élus, qui semblent n’avoir que du temps à perdre, à nos frais bien entendu, n’a décidément plus de limite.
Après on peut jouer sur la propreté. Une énorme tignasse comporte sûrement des bébêtes que les interlocuteurs de l’intéressé(e) n’aimeraient pas recevoir…
Par ailleurs, un commercial qui ne fait pas d’affaires à cause de sa tignasse, ça va être traité comment ? Si on le vire, il pourra toujours attaquer sur ce sujet capillaire et on sait bien que les juges actuels se passent allègrement de preuves !
Ils n’ont vraiment pas autre chose à faire nos députés et sorboniens ?
A quand une loi protégeant les gros-C… et les gros Nichons…Que pourtant j’affectionne !
prochain ajout dans la constitution : les cheveux (mais rien sur les chauves … problème des hommes blancs de plus de 40 ans )
…des problématiques largement traitées aux États-Unis…
nul le chevelu :)