Également connue sous le nom de « fièvre du perroquet », la psittacose est une épidémie respiratoire inhabituelle qui se propage en Europe. Au mois de février dernier, plusieurs pays tels l’Autriche, le Danemark, l’Allemagne, la Suède et les Pays-Bas ont rapporté une augmentation préoccupante et « inattendue » des cas de psittacose observée entre la fin de l’année 2023 et le début 2024.
Une situation prise au sérieux par l’OMS (Organisation mondiale de la Santé), qui a publié un communiqué le 5 mars dernier à ce sujet. L’OMS indique que cinq décès ont également été signalés des suites de cette « fièvre du perroquet », précisant qu’une exposition à des oiseaux sauvages et/ou domestiques avait été rapportée dans la plupart des cas. Par ailleurs, plusieurs individus ayant contracté cette pneumonie ont dû être hospitalisés.
La « fièvre du perroquet » pas encore détectée en France
En effet, comme l’explique l’Organisation mondiale de la Santé, la psittacose est une infection respiratoire causée par Chlamydophila psittaci (C. psittaci), une bactérie qui infecte souvent les oiseaux.
Les infections humaines se produisent principalement par contact avec les sécrétions d’oiseaux infectés et sont surtout associées aux personnes qui travaillent avec des oiseaux de compagnie, aux ouvriers avicoles, aux vétérinaires, aux propriétaires d’oiseaux de compagnie (perroquets, perruches, canaris entre autres) et aux jardiniers dans les régions où C. psittaci est épizootique dans la population d’oiseaux indigènes.
Des infections qui peuvent être causées sans contact direct avec l’oiseau mais par la simple inhalation des particules en suspension dans l’air issues de ces sécrétions d’oiseaux ou encore des poussières de plumes. Jusqu’à présent, aucun cas de cette infection respiratoire n’aurait été observé en France.
Psittacose : quels symptômes ?
Présentée comme une maladie généralement bénigne, la « fièvre du perroquet » se manifeste par différents symptômes comprenant notamment de la fièvre, des frissons, des maux de tête, des douleurs musculaires et une toux sèche.
Selon l’OMS, la période d’incubation serait comprise entre cinq et 14 jours après l’exposition à la bactérie. L’organisation précisant par ailleurs dans son communiqué qu’elle continuait de surveiller la situation tout en estimant que le risque posé par cet événement était « faible ».
Si ce sont les oiseaux, et plus particulièrement les oiseaux de compagnie, qui sont le plus souvent à l’origine de la psittacose humaine, la bactérie Chlamydophila psittaci est associée à plus de 450 espèces aviaires et a également été trouvée chez diverses espèces de mammifères, y compris les chiens, les chats, les chevaux, les petits et les grands ruminants, les porcs et les reptiles.
Pouvant entraîner la mort dans moins d’un cas sur 100, la « fièvre du perroquet » est soignée par un traitement antibiotique rapide et approprié afin d’éviter des complications comme la pneumonie.
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