Pour faire face au vieillissement de sa population, et à l’inverse de ce que nous pouvons observer en France, le Japon préfère le recours aux robots plutôt qu’à l’immigration. Ce constat, que nous faisions déjà en 2018 au moment d’évoquer la commercialisation d’un robot ménager visant à aider les Japonais dans leurs tâches quotodiennes, est toujours d’actualité !
Cette fois, c’est Uber Eats, service bien connu de livraison de plats cuisinés, qui a lancé le 6 mars un service de livraison par robots semi-autonomes à Tokyo, et plus précisément à Nihonbashi, l’un des principaux quartiers d’affaires de la ville nippone.
Le robot d’Uber Eats emprunte les passages piétons
Ce déploiement vise à pallier la pénurie de main-d’œuvre, bien qu’actuellement, seul un robot a été mis en service dans le quartier d’affaires. Conçu par une entreprise américaine et géré au Japon par le consortium Mitsubishi Electric, le robot doté d’une intelligence artificielle se déplace à une vitesse maximale de 5,4 km/h sur les trottoirs, avec un temps de livraison de 30 minutes maximum. Il est doté d’une caméra et fait l’objet d’un contrôle à distance lorsqu’il doit traverser les passages piétons.
Pour récupérer leur commande, les clients doivent se trouver à l’extérieur. Toutefois, selon un responsable de Mitsubishi Electric, il est technologiquement envisageable de faire entrer le robot dans les bâtiments et de lui faire emprunter l’ascenseur.
Robots au Japon : un développement inéluctable ?
Le Japon devient ainsi, après les États-Unis en 2022, le deuxième pays à travers le monde à adopter ce modèle de livraison Uber Eats par le biais de robots.
Si ce système de livraison semi-autonome n’est actuellement utilisé que par deux magasins du quartier de Nihonbashi, Uber Eats espère les déployer dans d’autres secteurs de Tokyo. À noter que ces robots ne sont utilisés pour les livraisons que sur certaines plages horaires : entre 10 h et 17 h en semaine.
En pratique, une fois la commande passée sur l’application Uber Eats, le robot se rendra au magasin pour la récupérer avant de la livrer à l’adresse spécifiée par le client, qui utilisera alors une clé dans l’application pour recevoir la commande.
Shintaro Nakagawa, directeur d’Uber Eats Japon, a déclaré dans un communiqué de presse que ces robots semi-autonomes ne s’imposeraient pas du jour au lendemain. Toutefois, compte tenu des pénuries de main-d’œuvre auxquelles le Japon est confronté, le géant du service de livraison de plats cuisinés estime que ce développement est inéluctable.
Enfin, soulignons le contraste saisissant par rapport à la situation hexagonale : l’ancien candidat socialiste à la présidence de la République française Benoît Hamon proposait en 2017 de taxer les robots afin de financer le revenu universel qu’il comptait mettre en place…
Crédit photo : capture YouTube (photo d’illustration)
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4 réponses à “Japon. Robots autonomes pour les livraisons : Uber Eats n’est pas Benoît Hamon [Vidéo]”
a marseille le robot est volé en moins de 10 minutes
Bonjour,
Espérance de vie du robot dans les rues de paris : 10mn.
La main d’oeuvre n’est pas la seule question qui se poserait…
Cdt.
M.D
Dans un grand restaurant asiatique de Bourges, vos boissons sont apportées par un robot qui s’arrête pile devant votre table ! Par contre, pour une utilisation urbaine, comme disent Louis et Durandal la durée de vie du robot se compterait en quelques minutes à mois que le robot dispose de moyens efficaces de défense !
que feront les employés non embauchés? un rsa devant la télé, bel avenir