Au cours de l’année 2022, ce ne sont pas moins de 347 000 tonnes de poissons qui ont été débarquées en France métropolitaine selon Ifremer (Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer), qui dévoilait son bilan de l’état des stocks halieutiques le 13 février dernier.
Ces chiffres marquent une hausse par rapport aux volumes moins élevés enregistrés entre 2019 et 2021, oscillant autour de 325 000 tonnes par an, mais demeurent en deçà des 400 000 tonnes observées entre 2010 et 2018.
Comment se portent les populations de poissons pêchées en 🇫🇷 en 2023 ?
🔹 56 % des volumes de poissons débarqués dans l’hexagone en 2022 proviennent de populations exploitées durablement, contre 54% en 2021.
🔹 La surpêche touche quant à elle 20 % des volumes des débarquements. pic.twitter.com/5ivSIupw8E
— Ifremer 🌊 (@Ifremer_fr) February 14, 2024
Par ailleurs, ce bilan 2023 montre que 56 % des volumes de poissons débarqués dans l’hexagone en 2022 proviennent de populations exploitées durablement, contre 54% en 2021.
20 % des volumes de poissons concernés par la surpêche
Pour ce qui est de la surpêche, cette dernière a concerné 20 % des volumes de poissons débarqués dans les ports hexagonaux en 2023. Par ailleurs, 2 % de ces volumes proviennent, selon Ifremer, de populations de poissons considérées comme « effondrées ».
L’institut français de recherche pour l’exploitation de la mer a rappelé à cette occasion qu’il s’agit là d’une progression peu marquée avec des chiffres qui sont encore loin de l’objectif de 100 % des populations pêchées au niveau du rendement maximum durable (RMD) fixé par la politique communautaire européenne de la pêche. À savoir que le RMD est un indicateur mondial permettant de définir si une espèce de poisson est surpêchée ou non.
Deux indicateurs sont pris en compte par Ifremer pour dresser l’état des lieux d’une espèce de poisson. Il s’agit tout d’abord de la biomasse, laquelle reflète le bon état de la population. Deuxième indicateur, l’intensité de la pression humaine exercée sur ces populations de poissons.
En fonction des deux critères, cinq catégories permettent de classer les espèces de poissons : la population en bon état, la population reconstituable, la population en surpêche, la population en surpêche et dégradée et la population effondrée.
La coquille Saint-Jacques, une espèce bien gérée
D’autre part, dans l’ouest de la Manche et en mer Celtique, Ifremer indique que la part des volumes de poissons débarqués issus de populations en bon état augmente lentement depuis 2010, pour atteindre 50% en 2022 (contre 45 % en 2021 et 33 % en 2010) avec en tête : la coquille Saint-Jacques, la baudroie et le merlu européen. Le volume total des débarquements fluctue depuis quelques années, totalisant 133 000 tonnes en 2022 contre 140 000 tonnes en 2021.
Dans le golfe de Gascogne, sur les 77 000 tonnes de poissons débarqués, la part du volume de poissons issus de populations en bon état est globalement en baisse depuis plus de dix ans. Elle est passée de 44 % en 2010 à moins de 37 % en 2022 (36 % en 2021). En bon état, la population de merlu européen est la plus exploitée en termes de volume, devant celle de sardine qui est surpêchée et dégradée. La population de lieu jaune auparavant non classifiée en 2021 est aujourd’hui classée comme reconstituable.
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2 réponses à “Surpêche. 20 % des poissons débarqués en France seraient concernés [Vidéo]”
Moralité: mettez à la diète les khmers verts de la Ligue de Protection des Oiseaux , alias LPO , qui ont contraint tous les ports de pêche de la côte atlantique à fermer un mois , du 20 janvier au 20 février 2024 , pour permettre la reproduction des dauphins , une espèce bien connue de poissons volants .
C’est que ça bouffent les dauphins ! J’en ai vu une meute décimer à 20 m de mon canot un banc de sardines en 2022 à Camaret à 500 m du rivage.
Je n’ai pas l’impression qu’ils sont en voie de disparition…Si ça se trouve, c’est bon à manger !