L’Afrique du Sud post-raciale reste encore et toujours un doux rêve qui s’éloigne de plus en plus du réel. Car outre le lent génocide que subissent les Boers isolés dans leurs fermes et tués par des assassins noirs fanatisés, les Noirs sud-africains se déchirent entre tribus et sous-tribus. Car loin d’être un groupe homogène, les Noirs sud-africains sont un assemblage de peuples aux intérêts souvent divergents et aux haines recuites. Le marxisme de l’ANC sous influence du Parti Communiste d’Afrique du Sud a longtemps cherché à cacher ces antagonismes, mais ceux-ci resurgissent encore et toujours.
Dernier épisode en date : l’ancien président sud-africain membre de l’ANC Jacob Zuma a été purement et simplement…suspendu par son ancien parti ! Selon le parti-état, Zuma « chercherait à faire campagne pour dépouiller l’ANC de son pouvoir ».
Et le parti-Etat d’argumenter sans rire : « cette évolution se produit dans un contexte où les forces contre-révolutionnaires s’entendent pour arrêter la marche vers un pays uni, non-racial, non-sexiste, démocratique et prospère qui appartient véritablement à tous ».
Une profession de foi « prolétarienne » et « woke » qui fait rire n’importe quel sud-africain puisque l’ANC est devenu le parti des oligarques vivant sur la bête de l’ancienne puissance économique et industrielle de l’Afrique du Sud blanche. Quant à l’aspect « démocratique » et « prospère » de l’Afrique du Sud, les Boers et les plus anciens qui ont connu les belles années du pouvoir blanc apprécieront, l’Afrique du Sud étant devenu un vrai pays africain, c’est à dire un océan de misère et d’incompétence.
Le niveau de désorganisation « à l’africaine » est tel qu’on ne connait toujours pas la date des futures élections, celles-ci devant se tenir « entre mai et août » ! Très affaiblie, l’ANC pourrait perdre ces élections, ce qui constituerait un séisme dans le pays de Nelson Mandela.
Ces derniers mois ont été l’occasion d’une brouille croissante entre le vieux Jacob Zuma (81 ans) et ses anciens partenaires de l’ANC. La goutte qui a fait déborder le vase étant l’annonce par Zuma de son soutien à… uMkhonto we Sizwe, un petit parti nouvellement créé mais reprenant le nom de l’ancienne branche armée de l’ANC qui fut responsable d’une centaine de morts durant les années d’Apartheid. Un petit parti radical mais centré sur un projet essentiellement anti-ANC, véritable péché au pays du parti-Etat !
Destitué en 2018 pour corruption, Jacob Zuma est un zoulou qui reste poursuivi dans de nombreuses affaires de corruption. Toute affaire touchant des Zoulous étant potentiellement explosive en Afrique du Sud, son aura reste toujours important dans sa communauté ce qui entraîne une certaine crainte à son encontre.
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2 réponses à “Afrique du Sud : Jacob Zuma change de camp et soutient un adversaire de l’ANC”
Zuma peut quand même être, sinon prolétarien, tout au moins internationaliste.
https://www.lemonde.fr/afrique/article/2022/05/05/afrique-du-sud-comment-l-ancien-president-jacob-zuma-a-offert-le-pays-aux-freres-gupta_6124854_3212.html
https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89meutes_de_Durban#:~:text=Chauff%C3%A9s%20%C3%A0%20blanc%20par%20cet,de%20nombreuses%20exactions%20sont%20commises.
mais tous s’accordent pour dézinguer les quelques blancs qui restent, trop pauvres, trop vieux pour émigrer en australie, nlle zélande ou canada