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Consentement, emprise… mais dans quel monde vivent ces femmes ? [vidéo]

Au milieu du désastre qu’il a causé, le mouvement MeToo aura eu au moins un mérite : celui d’avoir levé le voile sur les pratiques d’abus sexuels dans le monde du show business. En effet, même si ses représentantes, ses excès et ses délires ont conduit à un mouvement horripilant et que beaucoup de celles qui composent ce monde se sont soumises et tues pour arriver au sommet, il était temps de nettoyer les écuries d’Augias… en espérant qu’elles fassent un peu moins rêver.

Mais qu’on ne se trompe pas, il s’agit plus d’un dépoussiérage superficiel que d’un nettoyage de printemps ! Puisqu’étant le monde des gros sous, de la célébrité, où la gloire et la visibilité ne dépendent absolument pas de la quantité de talent, il continuera d’attirer in primis les arrivistes et les croqueuses de diamant. Un monde où « gros porcs » plein de d’argent copulent gaiement avec les intrigantes prêtes à tout, selon un schéma où chacun trouve son compte…. ce que bien des pasionarias à la sauce MeToo ont tendance à oublier (ou à dissimuler) !

Et pour dissimuler cet état de fait, la notion d’emprise a bon dos. Aaah qu’elle est commode l’emprise ! Elle permet d’excuser tous les comportements, de légitimer les attirances foireuses, les rapports sexuels vains, les acceptations infructueuses. Une « emprise », dans le cas des Madames Adultes, le plus souvent à géométrie variable : si l’homme capable de subjuguer est un salaud, un égoïste, un égotiste et que l’histoire finit mal, il sera taxé par la suite de « gros porc ». S’il est charmant, on vantera sa relation avec un mentor. Un charme souvent proportionnel à sa position sociale !

Et toutes (enfin, presque) de surfer gaiement sur la vague de « l’emprise », de narrer leur petite histoire pour faire le buzz, s’assurer un peu de promotion cool, dans l’air du temps. Dans ce milieu imbu de libération sexuelle, les anecdotes et les expériences dégueulasses ne doivent pas faire défaut. On se demande quand même, si les parents d’alors, ceux qui étaient bien heureux d’introduire leur rejeton dans un tel milieu, pouvaient ignorer l’état de cette élite notoirement décadente et libertine. Encore une fois, pas de secret, pas de crime, pour ces gens c’était-là la normalité, le sexe est sans limites aucunes, désinhibé, transgressif : car la transgression, c’est la normalité.

Dans une courte vidéo, Judith Godrèche, une des actrices ayant raconté avoir subi une agression sexuelle de la part de Harvey Weinstein – sans toutefois en informer les autorités « pour ne pas nuire à sa carrière » (les suivantes la remercieront, vive la sororité) – revient sur sa propre expérience d’emprise. Elle lamente, alors adolescente et pour les besoins d’un film, de n’avoir su dire non à la quarantième reprise où, torse nue elle « roule des pelles à un homme de 45 ans« .

« Quelque soit la génération, l’éducation, il y a des situations qui sont tétanisantes. »

Certes. Mais à un certain moment, il faut bien admettre que ce qui peut arriver partout, est quand même une constante dans ce monde-là ! À croire que l’on découvre vraiment que le milieu du cinéma français gluant de lubies soixante-huitardes est toxique !

« L’idée du consentement n’existait même pas. »

Sérieux ? Mais sur quelle planète vivaient ces femmes ? Parce que sur la mienne – en France, dans les mêmes années – un non a toujours été un non. Le consentement n’était pas encore un hashtag à la mode, mais avoir le choix et en faire montre, remballer un homme, l’envoyer paître s’il exagère, était tout à fait normal. Or, dans le leur, entre des filles prêtes à tout pour un rôle ou s’introduire dans ce monde bling-bling et des « gros porcs » exigeant des petites gâteries en échange de quelque promotion, il est difficile d’établir avec certitude où se situe la ligne du consentement.

Cela étant dit, nous, braves gens, qui éduquons nos filles, qui exigeons un droit de regard sur leurs fréquentations, devons-nous vraiment prendre parti dans cette querelle de famille ?

Et pire, devons-nous tomber dans le panneau de l’amalgame entre les « gros porcs » du milieu artistique, et les hommes en général ? Là est le véritable désastre que ce mouvement a généré, en ajoutant un peu plus à la guerre des sexes en acte. Non les hommes ne sont pas tous les mêmes, non ce n’est pas la faute au patriarcat (sic) ! Mais de certains hommes provenant d’un certain milieu, nourris d’une certaine idéologie libérale libertaire…. libertine.

Ils aiment l’entre-soi ? qu’ils y restent.

Audrey D’Aguanno

Photo : Flickr
[cc] Breizh-info.com, 2024, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine

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11 réponses à “Consentement, emprise… mais dans quel monde vivent ces femmes ? [vidéo]”

  1. Brounahans l'Alsaco dit :

    Le sexe dans ces milieux c’est comme le vaccin dans d’autres ! Soit on refuse et on est plus ou moins déclassé, soit on accepte et on se trouve mille excuses ! Heureusement, dans les deux domaines, il y a encore des humains qui ont un certain code de l’honneur et l’appliquent ce qui implique refuser l’une ou l’autre. de ces déviances. Il reste des humains qui rehaussent l’humanité … Merci à eux.

  2. Le dantec dit :

    Seule une femme pouvait dire ça. Et si bien écrit. Merci mme pour ce moment que je croyais ne jamais vivre.

  3. gautier dit :

    Cela me fait penser aux amazones d’un temps ancien, elle se servaient des hommes pour les travaux et faire des enfants ( elles gardaient que les filles ) et sacrifiaient les hommes après le travail fait ) sauf que plutôt que d’être armés, elles sont à « poil  » je me demande si elles sont lesbiennes, sinon je plains leur mecs !!

  4. Philippe KEUSCH dit :

    Une mise en perspective salutaire et bienvenue. Merci Madame.

  5. nina dit :

    Les porcs ne manquent pas dans tous les milieus.
    Qu en est il d un vieux dentiste ( au moins 45 ans) qui essaie d embrasser une ado de 15 ans clouée sur son siège ?
    Ou dans un milieu professionnel d hommes – en general plus agés -qui vous font des  » propositions » malhonnetes, les mains  » baladeuses », les plaisanteries graveleuses.
    Ou ceux qui  » lisent » par dessus votre epaule et vous souffle dans le cou ? beurk !!
    S il y a des hommes respectueux, il existe tant de situations de travail ou la hierarchy est masculine. Et les porcs en profitent. Pas seulement dans les milieus  » artistiques »

    • Le Celte dit :

      J’ai trouvé la solution, pas d’interaction sociale , pas de familiarités , le vouvoiement, je ne fais pas la bise une poignée de main et encore.
      Je ne fais jamais confiance à personne et ça évite des emmerdes.
      Je passe pour un ours , une personne distante froide. Et je n’ai pas une tête d’enfant de cœur qui me sert de répulsif à cons .
      J’ai une amie qui est très souriante et il y a toujours des connards et des connasses qui raconte des choses fausses sur elle.
      La société est remplie de langues de putes
      Leur vie n’est pas assez intéressante donc ils s’occupent de celle des autres.

  6. NOEL dit :

    Magnifique recadrage .

  7. M. Valenzuela dit :

    Là est le véritable désastre que ce mouvement a généré et non pas “à générer”. 90% des journalistes ne distinguent pas entre le participe passé et l’infinitif, ça ne simplifie pas la lecture. Sinon excellent article, merci !

  8. Le Celte dit :

    J’ai travaillé aux contact de politiciens, de personnes connues des chanteurs et artistes. C’est un monde superficiel où se mêle le cul et l’argent .
    Des jeunes femmes sont prêtes à tout pour arriver à leurs fins et certains en profite.
    J’étais mal vu par ce que j’effectuais mon travail sans laisser de passe droit .
    C’est un monde pourri !

  9. kaélig dit :

    Eternel dilemne:
    -Refuser les avances d’une fille qui vous drague ou les accepter au risque qu’elles le regrettent ?
    Pour ma part, je n’ai jamais cherché à imposer ma présence « affective » à une femme.
    Il est vrai que j’étais bien vu par la gent féminine….LOL !

  10. Henri dit :

    La mère d’une des victimes du pédo Matzneff, âgée de 14 ans à l’époque des faits (pas la mère, mais la gamine !), était fière de constater que sa fille était reçue chez un « grand écrivain ». Inconscience ou bêtise ?

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