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Rennes : les militants du collectif de soutien aux Sans papiers en ont…ras le bol des Sans Papiers !

Le Collectif de Soutien aux Personnes Sans-Papiers de Rennes (CSPSP) est l’un des collectifs immigrationnistes les plus actifs de la métropole rennaise. Mais une certaine lassitude devant l’attitude des Sans Papiers commence à poindre au sein de la structure. Extrait du compte-rendu de la dernière assemblée générale du 12 décembre dernier :

« Enfin, nous avons fait le bilan de notre semaine de mobilisation contre darmanin et de l’échec de la manif de samedi dernier. Les échanges furent assez constructifs, parfois assez tendus aussi.
Il ressort que :
* La faible – voire la non – mobilisation des personnes dites concernées (càd les Sans Papiers -NdR) devient un signal inquiétant qui interroge l’ordre militant du Collectif. Un membre de Délit de solidarité a dit, parfois de manière limite en termes de « racisme latent », son ras-le-bol de voir la permanence juridique transformée en simple « permanence de services », en simple « guichet pour les seuls papiers », ce qui lui fait perdre son statut de « porte d’entrée » dans le Collectif et la lutte. Il a ainsi ouvert le débat sur l’intérêt de conserver la permanence juridique si elle ne sert qu’à des formes d’aide « humanitaire » et si elle débouche sur une forme de lutte politique dans laquelle les « soutiens » font tout le boulot militant côté actions et prennent tout le pouvoir. (sous-entendu : alors que les Sans-Papiers ne font rien -NdR)
Si son ras-le-bol (limite) a été compris, plusieurs personnes « soutiens » ont opposé leur méconnaissance du rôle exact de Délit puisque plusieurs personnes pensaient qu’il s’agissait d’une simple permanence juridique ; l’utilité pratique de Délit en termes d’accès à la « vie réelle des sans-papiers », ce qui permet de nourrir les argumentaires du Collectif ; la nécessité de continuer Délit point barre ; la nécessité de prendre en compte la vie réelle des sans-papiers qui, trop opprimé-e-s et exploité-e-s, ne pourraient se mobiliser ; le fait que le militantisme est ingrat et peu enviable, déjà côté français et donc aussi côté sans-papiers ; etc.
Les « sans-papiers » présent-e-s n’ont rien dit sur le sujet, voire ont quitté l’AG en plein débat.
Aucune décision n’a été prise quant à l’avenir de délit donc statu quo. Une personne a proposé que les AG n’aient plus lieu si les personnes sans-papiers sont absentes le mardi mais ça n’a pas été retenu.
* La deuxième partie de la discussion a porté plus largement sur nos échecs de mobilisation lors de la semaine dernière contre Darmanin. »
Heureusement, ces militants gauchistes à la capacité de division infinie n’ont pas besoin des Sans-Papiers pour se déchirer entre eux :
« Si le problème du contexte général hostile a été pointé, plusieurs limites collectives ont été mises en avant : l’inutilité de nos distributions de tracts qui ne font venir personne ; notre faiblesse de communication sur les réseaux ou en dehors des cercles habituels de la cause des sans-papiers ; notre tendance à trop focaliser sur le nombre de personnes en manif et pas assez sur la funitude (sic) de nos actions (après tout, manif réussie samedi dernier par sa visibilité dans la ville) ; le manque d’événements festifs dans notre lutte, ce qui rend la lutte chiante.
* La troisième partie de la discussion a porté sur la domination au sein du Collectif et le fait que nous serions trop dépendant-e-s de l’un d’entre nous. Que ce soit à délit ou au collectif, l’ordre militant est fragile car la présence de cette personne joue trop sur la possibilité pour beaucoup de lui laisser faire le travail militant qu’on ne veut/peut pas faire OU encore sur la peur de questionner ou remettre en cause des choses qui lui semblent évidentes à elle. De même, cette personne a été accusée de décourager les gens de participer au travail militant – notamment de rédaction des tracts – car la norme rédactionnelle au sein du Collectif serait trop haute à cause de son rôle central dans la rédaction des tracts. Ainsi, une personne ayant milité dans d’autres cercles a expliqué que c’était bien plus facile de faire accepter un tract dans ces autres cercles qu’au Collectif, CQFD donc. Enfin, la personne dominante « soufflerait » trop quand des gens osent poser des questions sur les choix militants du Collectif (non-signature des tracts ; usage du terme « sans-papiers » au lieu de celui d’« exilés » ; etc.).
Cette même personne a (presque) reconnu les problèmes/critiques puis elle a mis en avant qu’elle hallucinait quant à elle que, suite à l’AG de mardi dernier qui organisait la manif, on ait oublié d’amener le tract décidé en AG pour cette manif, on ait laissé seule la personne qui devait préparer le discours d’introduction à la manif sur Darmanin (sans se mettre d’accord sur ce qu’on voulait mettre en avant), on ait laissé seule la personne qui devait animer la manif (alors que c’était super dur).
Ces critiques ont été très mal prises, venant renforcer l’idée que la domination est particulièrement installée dans le Collectif. En particulier, plusieurs personnes ont dit qu’on avait fait des erreurs, qu’il ne fallait pas appuyer dessus et qu’il valait mieux espérer qu’on ferait mieux à l’avenir, point barre. Enfin, une personne qui milite dans d’autres cercles a dit que, après tout, ce qui se passe au Collectif en termes de domination n’a rien d’original et qu’au moins on essaye d’en parler, donc positivons.
Après deux heures de discussion (on a fini à presque 22 h), il a donc été décidé qu’il était temps :
1) de rendre notre militantisme plus festif et donc plus enviable ;
2) de lutter contre tout l’implicite qui existe dans le Collectif, ce qui supposera que la personne dominante la mette en veilleuse dans ses réactions négatives ;
3) de baisser le niveau d’exigence dans le travail militant, et notamment dans la rédaction des tracts (ce qui a conduit une personne à proposer que les tracts ne soient plus modifiables par l’AG quand une personne en propose un mais cela n’a pas été retenu) ;
4) de faire en sorte que les tâches soient plus systématiquement faites de manière collective pour éviter d’oublier des trucs et limiter la domination de la « personne qui sait ».
Yia+k comme on dit…
Nous n’avons pas eu le temps de discuter du reste, notamment de notre rapport à l’IO et aux autres associations qui aident les sans-papiers. »
Crédit photo : DR

[cc] Breizh-info.com, 2023, dépêches libres de copie et de diffusion sous réserve de mention et de lien vers la source d’origine

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9 réponses à “Rennes : les militants du collectif de soutien aux Sans papiers en ont…ras le bol des Sans Papiers !”

  1. VORONINE dit :

    C’est ça l’islam , jeunes gens …n’oubliez pas qu’ils sont encore au XVème siècle !

  2. Taliesin dit :

    De simples traîtres, rien à ajouter.

  3. Arturus Rex dit :

    En Bretagne, y’a pas que l’élevage qui soit hors sol…

  4. Le Celte dit :

    Les irréguliers dehors !
    Darmanin au lieu de faire le beau sur les plateaux télé fait ton travail.

  5. Hadrien Lemur dit :

    Désolé de faire encore un copié-collé d’Anne Sophie mais je ne peux résister au vu de l’article : « Mais même les brasiers les plus rougeoyants finissent par rencontrer le seau de flotte du réel ».

  6. Bran Ruz dit :

    La gauche associative dans toute sa splendeur crasse . Ces gens sont les idiots utiles des envahisseurs opportunistes qui nous submergent jours après jours . Ils entretiennent cette invasion au détriment de leurs compatriotes par bêtises humanistes, mais savent-ils que les gens qu’ils accueillent aujourd’hui seront pour certains nos bourreaux de demain . Collaborateurs de notre eradiquation potentielle de demain , oui pour le sur ils le sont ! Stop .

  7. patphil dit :

    plus efficace serait d’interdire aux males blancs (puis aux femmes ) de voter puisqu’ile voteraient mal

  8. jcm78 dit :

    il faut tous les virer les gauchos avec

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