Après la récente chute de la France au classement PISA, le déclin scolaire hexagonal s’illustre cette fois par la menace de fermeture de classes préparatoires, accusées d’être élitistes et coûteuses.
Du PISA aux « prépas », un déclin scolaire tous azimuts
L’éducation nationale se porte mal en France. Ce constat n’est pas nouveau mais il a été renforcé ces derniers jours par la publication du dernier classement PISA. Initié par l’OCDE, celui-ci a révélé une baisse significative du niveau scolaire en France, notamment en mathématiques (avec une 26e place pour l’Hexagone) et compréhension de l’écrit (29e).
Un bilan tellement accablant qu’il a même vu quelques langues se délier et faire le lien entre cette chute du niveau scolaire et l’immigration d’origine extra-européenne en France. Par ailleurs, l’OCDE elle-même a émis un commentaire surprenant au sujet de la Finlande en indiquant que la chute du pays nordique au classement PISA (la plus forte observée entre 2018 et 2022) pourrait notamment s’expliquer par « la plus forte diversité, aujourd’hui, dans la population finlandaise ».
Aussi, il est difficile de ne pas songer à ce classement PISA 2022 en prenant connaissance d’une autre actualité relative à l’enseignement en France, à savoir la menace de fermeture de classes préparatoires à la rentrée 2024.
Un enseignement trop « élitiste » en classes préparatoires ?
Le 13 novembre dernier, le rectorat de Paris a ainsi annoncé que cette fermeture visait quatre classes préparatoires aux grandes écoles (CPGE) dans la capitale française. Selon les informations rapportées par le quotidien le Parisien, ce sont l’une des deux khâgnes du lycée Chaptal (VIIe arrondissement), la seule hypokhâgne de Lamartine (IXe), mais aussi une prépa d’économie du lycée Jacques-Decour (IXe) et une classe de biologie à l’école nationale de physique-chimie Pierre-Gilles-de-Gennes (XIIIe) qui sont concernées.
Le 6 décembre, plusieurs centaines d’étudiants et d’enseignants se réunissaient devant le ministère de l’Éducation nationale afin de faire entendre leur colère et de demander l’annulation de la fermeture des quatre classes préparatoires publiques censées disparaître l’année prochaine.
Si le rectorat n’a pas encore communiqué sur les raisons motivant ces suppressions, un professeur du lycée Lamartine présent à la manifestation s’est avancé sur de potentielles explications auprès du journal francilien : « Nos effectifs ne seraient pas assez conséquents selon le rectorat ? Nous avons une promotion de 46 étudiants ! On nous taxe d’élitisme ? Aucun de nos élèves n’a obtenu la mention très bien au bac. ». De son côté, une collègue indique que la prépa khâgne du lycée Chaptal compte « 16 % de boursiers ».
Classes préparatoires : gratuites et méritocratiques
En attendant d’y voir plus clair sur les motivations du rectorat, une pétition intitulée « Ces petites prépas qu’on abat » a été lancée le 24 novembre. Elle a déjà récolté près de 10 000 signatures.
Dans le texte présentant cette dernière, il est indiqué que les classes préparatoires littéraires « n’ont aucun mal à recruter des élèves », arguant d’une augmentation « très forte des candidatures sur la plateforme Parcoursup entre 2017 et 2023 au Lycée Chaptal ». Par ailleurs, cette attractivité refléterait plus généralement celle de la filière littéraire en classe préparatoire : « +1,2 % d’inscrits en 2022 sur l’ensemble de la France », peut-on lire en marge de la pétition.
Enfin, nos confrères de Causeur.fr, évoquant eux aussi cette actualité, ont rappelé un élément essentiel concernant la légitimité des classes préparatoires, « soupçonnées d’être coûteuses et élitistes » : contrairement aux idées reçues, les classes préparatoires sont gratuites et ouvertes aux bacheliers de toutes origines. De plus, le recrutement s’y fait uniquement sur les résultats scolaires et non pas sur l’indice de position sociale (IPS).
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12 réponses à “Éducation. Trop « élitistes » ? Des classes préparatoires menacées de fermeture”
Deux questions.
Le classement PISA est-il pertinent ?
Les classes préparatoires sont-elles la panacée ?
lla raison est peut être que l’on ne trouve plus en France d’élèves à un niveau suffisant pour suivre une prépa. La fillite est totale
Certaines classes préparatoires, tout particulièrement dans l’enseignement privé soi-disant catholique, ne cherchent pas des élèves performants et l’enseignement qui y est dispensé est d’un niveau médiocre.
La France est victime de sa pédagogie :Les professeurs ont surtout été préoccupés par des débats à charge contre la France accompagnés par un discours idéologique, les valeurs de la République, la lutte contre le racisme etc. etc.
On commence à oser le dire, l’immigration est une cause importante de ce déclin.
Pour »la Gauche »: il faut »niveler par le bas » l’instruction des Français! Les enseignants des écoles laïques ont reçu des ordres de ne pas faire redoubler les élèves et de faire passer TOUS les élèves de CM2 en sixième! Ainsi des professeurs se plaignent que des élèves de sixième ne savent »pas lire, ni écrire, ni parler le Français » et d’autres professeurs avouent que des élèves ayant 12 sur 20 de moyenne ont obtenu leur baccalauréat! C’est la fin de l »Education Nationale française! Je remarque que nos ministres de l’Education Nationale ont fait leurs études dans des écoles privées ainsi que leurs enfants!..Beaucoup de députés »gauchistes » ont également fait leurs études dans des écoles privées où ils inscrivent ensuite leurs enfants!..
Dans les »quartiers sensibles » où nous trouvons beaucoup d’immigrés musulmans: les classes ont des petits effectifs et les enseignants ont, maintenant, une »compensation monétaire » sur leur salaire….ce qui prouve que nos gouvernants reconnaissent qu’il est difficile d’enseigner dans ces quartiers et les Français n’ont pas envie d’y travailler!…
Pour remonter dans ce classement il suffit de ne plus accepter des étrangers du Maghreb et d’Afrique.
Voyez l’exemple Finlandais tout est dit .
Il faut arrêter les modifications des programmes et mettre de l’ordre dans l’éducation nationale trop d’administratifs et pour conserver les profs les rémunérés correctement et mettre dehors les élèves qui foutent le bordel au premier travers.
J’étais dans une école très stricte et tout le monde filait droit , pensionnaire 45 par dortoir pas d’eau chaude un mot en cour ou dans les rangs une heure de retenue . Un crétin avait ouvert sa bouche ont avaient dû faire des pompes dans la neige sur des gravillons l’autre grande bouche a une leçon après. Les surveillants étaient des anciens militaires.
Il y a un manque d’autorité et les profs sont là pour instruire les élèves et pas les éduqués.
L’armée j’ai trouvé cela comme une colonie de vacances.
Un enseignant devrait chercher à développer l’esprit critique du futur adulte. Hélas, en France, comme dans d’autres pays, on fabrique le plus souvent des perroquets qui régurgiteront les discours officiels dans des devoirs presque tous du type commentaire de documents.
Les profs refusent d’éduquer alors que c’est écrit : Éducation Nationale.
Quand on est contre la stratégie, on s’en va. Il ne devrait pas y avoir de syndicat dans l’administration comme à l’armée.
Les profs sont 800 000, il y a 15 niveaux 50 000 personne avec exactement le même travail et pas un ne fait la même chose, il n’y a aucune qualité possible… Avec ce mode de fonctionnement, pas un seul Airbus ne sortirai des chaînes de production…
La situation actuelle est le fruit d’une décomposition voulue depuis 1968 par les éléments les plus trotskistes de l’Education nationale, du cynisme d’une certaine gauche prétendument républicaine, et de la lâcheté des gouvernements de droite. Le même constat vaut pour la politique migratoire.
Ns sommes déjà nuls et ça va continuer
Bougez-vous le tronc !
3 Bretagne
Ils ne parviennent plus à courir, …
Interview par Séverine Breton de Sophie Cha.
L’an prochain, nous aurons le droit aux J O et leur service de communication nous promet des images à couper le souffle. (maladresse, cynisme ou les deux ?)
Passer ses après-midis d’été, assis devant la télé, à regarder les épreuves et la pub tout en grignotant et buvant, voilà la perspective qui nous est proposée.
Ensuite comme nous aurons le souffle court, nous aurons le droit à d’onéreuses campagnes de communication, toujours sur écran, pour nous culpabiliser et nous inciter à bouger.
On a juste envie de dire aux jeunes : rebellez-vous, libérez vos cerveaux de la tyrannie et de la vanité des réseaux sociaux. Les écrans ne seront jamais qu’un ersatz de la vraie vie; bougez, devenez acteurs au lieu d’être consommateurs et si il vous reste un peu de temps lisez mais sur papier, votre vie s’en trouvera définitivement changée.